L’ONUCI finance un centre de santé et une activité génératrice de revenus à Boli

3 déc 2008

L’ONUCI finance un centre de santé et une activité génératrice de revenus à Boli

Boli, le 3 décembre 2008...L'inauguration d'un centre de santé et d'une activité génératrice de revenus, financés par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a donné lieu à une animation particulière, le 2 décembre à Boli, près de Didiévi, 70 km de Yamoussoukro (centre).

L'événement a donné lieu à un accueil chaleureux de la délégation de l'ONUCI par la communauté villageoise, à la résidence du chef du Village, Nanan Yao Kouadio Paul. La délégation conduite par le Directeur de la Division des Droits de l'Homme, M. Simon Munzu, a visité, en compagnie du Sous-préfet de Didiévi, M. Mamadou Kamara, des champs de mais et de soja ainsi que des magasins de stockage appartenant à la Mutuelle des Femmes de Boli (MFEBO). Les activités de la mutuelle ont été financées par l'ONUCI dans le cadre des projets à impact rapide pour un montant de 4.303.632 FCFA. Les 85 membres de la mutuelle exploitent une superficie de 10 hectares et récoltent des produits maraichers dont la vente leur procure un revenu, faisant d'elles des acteurs de développement de leur village.

La délégation a aussi inauguré le centre de santé du village, également réhabilité par l'ONUCI pour un montant de 7.166.995 FCFA. L'infirmier du centre a expliqué que la réhabilitation du centre avait permis de réduire les accouchements à la maison et sur les routes. Le taux de fréquentation du centre n'a cessé de grimper depuis son ouverture en janvier 2008 a ajouté l'infirmier.

Le chef du village entouré de ses notables, des chefs des 11 campements qui entourent Boli ainsi que des centaines d'habitants du village, a traduit par le biais de son porte-parole, André Yao Koffi, la reconnaissance du village à l'ONUCI et au Sous préfet. M. Koffi a rappelé que l'ONUCI avait considérablement contribué au rétablissement de la paix à Boli, après les affrontements éclatés entre Baoulés et Malinkés en 2005 qui avaient occasionné l'incendie de plusieurs maisons et fait des centaines de personnes déplacées.

Lors d'une cérémonie de réconciliation à Boli, en mai 2007, le chef de village avait demandé au Directeur de la Division des Droits de l'Homme de l'ONUCI d'aider à la réhabilitation du village. Le financement de la réhabilitation du centre de santé et des activités de la mutuelle visait à répondre à cette demande.

« Les responsables des droits de l'homme de l'ONUCI ne se limitent pas à dénoncer les violations des droits de l'homme dans notre pays mais aident également les populations à ce que les droits comme le droit à la santé et à la nourriture puissent être accessibles à tout un chacun. », a expliqué le porte-parole du chef du village.

Mme Jacqueline Mensah, au nom du chef de la division des droits de l'homme de l'ONUCI, a exhorté la population de Boli à continuer à travailler pour le développement de leur village et à éviter la violence et les rancœurs qui conduisent aux affrontements entre autochtones et allochtones. « Sans la paix, il ne peut pas avoir de développement », a-t-elle conclut.

La porte parole des membres de la mutuelle, Madeleine Kouakou Ahou, a souligné qu'au delà des revenus des produits maraichers, le projet permettait de renforcer la cohésion sociale à Boli, entre des femmes d'ethnies et de religion différentes.