Duékoué, le 3 mai 2010...La Journée Internationale de la Presse, célébrée le 3 mai, a été l'occasion pour l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) d'organiser à Duékoué, ville de l'Ouest du pays, une table-ronde sur le thème : « Quelle presse pour un environnement électoral apaisé à Duekoué ? »

Cette table-ronde, organisée à la radio locale, 'La voix du Guemon', visait à amener les correspondants de presse locaux à bien informer afin de favoriser un climat électoral apaisé à Duekoué. Diverses sections de l'ONUCI, dont la Division de l'Assistance Electorale (DAE) et la Division des Droits de l'Homme (DDH) ont contribué à cet échange retransmis en direct sur les ondes de la radio locale.

La représentante de la DDH, Mme Toualy Flora, a rappelé aux participants la nécessité de dissocier la liberté de la presse du libertinage. « Vous êtes le quatrième pourvoir. Ce serait un paradoxe de justifier vos maladresses dans la mesure où votre devoir premier est d'informer, éduquer les populations. Soyez sincères et apportez surtout des informations justes et vraies et surtout, sachez gérez les humeurs ».

Pour sa part, Mme Doh Clémentine, présidente de Ligue ivoirienne des Droits de l'Homme (LIDHO) et membre du bureau de la société civile de Duékoué, a estimé que le journaliste dispose du pouvoir de changer une situation en bien ou en mal. « La presse est responsable de ce que nous vivons et ce qui nous arrive. Les populations ont assez souffert. Ecrivez de sorte à ne pas trahir, à ne pas envenimer la situation déjà trop sensible ».

Cette table-ronde a permis de toucher du doigt les difficultés auxquelles sont confrontées les journalistes.

A la fin des échanges, le Coordonnateur du Bureau Electoral pour la région, Sévérin Agbonoukon, à exhorté la presse à s'engager pour la paix. « Les élections constituent un baromètre de la démocratie. Vu tout l'arsenal déployée par l'ONUCI, il nous revient à tous de préserver ces acquis. Soyez neutres et que vos plumes respectives contribuent vivement à une paix définitive à Duékoué et, partant, dans toute la Côte d'Ivoire », a-t-il dit.

Des journalistes qui ont participé à cette table-ronde ont indiqué avoir compris le message de l'ONUCI. Singoh Marius, du quotidien l'Inter, a tenu à rassurer les populations de Duékoué avant de les encourager à cultiver un sens critique personnel « C'est à la population de choisir ce qui peut lui rendre service, ce qui peut lui être bénéfique. Qu'on sache faire la part des choses, ce serait vraiment un paradoxe de s'informer pour se détruire ou détruire », a-t-il dit. Pour sa part, le correspondant de l'Agence Ivoirienne de Presse, Toh Félix, a plaidé pour que ce genre d'activité, qu'il juge noble, soit multiplié.