L’ONUCI ET SES PARTENAIRES FAVORISENT LE RETOUR DES POPULATIONS A ZIOUEBLY

23 fév 2013

L’ONUCI ET SES PARTENAIRES FAVORISENT LE RETOUR DES POPULATIONS A ZIOUEBLY

Ziouebly, localité de la sous-préfecture de Toulepleu à 650 kilomètres d'Abidjan retrouve son ambiance d'antan avec le retour progressif de ses populations. Elles s'étaient réfugiées au Libéria suite à la crise postélectorale en Côte d'Ivoire. Les activités champêtres battent leur plein, des maisons sont en construction, les habitants vaquent tranquillement à leurs occupations.

Ce retour est la résultante d'une part, des séances de sensibilisation et d'information de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) en collaboration avec les autorités locales, les leaders d'opinion, la société civile, les populations, et d'autre part, des patrouilles conjointes entre les casques bleus et les forces de sécurité ivoiriennes pour rassurer les populations.

Le 31 octobre dernier au cour de l'une de ces séances de sensibilisation, le président des jeunes de Ziouebly, Blaoué Sonzanan Paul, s'était engagé à faire revenir les réfugiés du Libéria.
« Je vais aller au Liberia pour exhorter mes frères á revenir et je vous informerai pour qu'une cérémonie soit organisée en présence de l'ONUCI, des autorités locales et des forces de sécurité ivoirienne pour les accueillir » avait-il alors indiqué.
Trois mois après, dix huit (18) familles ont répondu à cet appel et ont regagné leur village. Une fête en leur honneur a été organisée en janvier 2013.
Pour le chef du village le chef du village, Kanhan Robert, la vie est redevenue normale, la peur s'est dissipée. Selon lui l'ONUCI a énormément contribué à la normalisation de la situation et au retour des populations. «Nous disons sincèrement merci à l'ONUCI pour le travail qu'elle fait pour nous. Vos patrouilles, les visites régulières et l'assistance des humanitaires ainsi que les séances de sensibilisation nous ont aidé à reprendre confiance, car nous avions peur. Aujourd'hui nous sommes tranquilles» a dit M. Kanhan. Evoquant également les problèmes que rencontre le village, il a plaidé pour un appui en eau potable car la seule pompe du village est en panne depuis quelques semaines.

Mme Bohossey Pauline, une retournée, a expliqué que ce sont les conditions de vie difficiles au Libéria qui l'ont poussé à revenir dans son village. «Nous faisons face à de nombreux problèmes. Mes enfants sont encore au Libéria et attendent les convois du HCR. Actuellement je n'ai pas de logements, j'habite chez quelqu'un le temps de m'installer. J'ai même déjà repris mes activités grâce au soutien de la communauté. Ici, je me sens mieux et je dors bien » a-t-elle rapporté.

Pour marquer leur solidarité avec les retournés et leur permettre de reprendre leur activités champêtres, le président des jeunes de Ziouebly, Blaoué Sonzanan Paul, a expliqué qu'ils s'organisent ensemble pour travailler en coopérative les champs. 365 personnes sont revenues d'exil et Ziouebly attend encore d'autres de ses enfants dont la plupart souhaite revenir avec les convois du Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) afin de bénéficier des kits de retour.