L’ONUCI ET LES POPULATIONS DE LA CITE MUTRED S’ACCORDENT SUR LES NOTIONS DE RECONCILIATION ET DE DROITS DE L’HOMME

10 aoû 2011

L’ONUCI ET LES POPULATIONS DE LA CITE MUTRED S’ACCORDENT SUR LES NOTIONS DE RECONCILIATION ET DE DROITS DE L’HOMME


Daoukro, le 09 août 2011...L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a organisé le 03 août 2011, une rencontre d'échanges sur la réconciliation et les droits de l'homme à la cité ''MUTRED'', un quartier de la ville de Daoukro à 250 kilomètres au nord d'Abidjan.

Cette sensibilisation dans les quartiers de Daoukro a été une occasion pour l'ONUCI et la Ligue Ivoirienne des Droits de l'Homme (LIDHO), d'échanger avec les populations sur leur contribution au processus de réconciliation nationale et de s'engager sur le respect des droits de l'homme.

Le capitaine Kabeya Placide, de la police des Nations Unies (UNPOL) et chef de la délégation de l'ONUCI, a invité les populations à taire les palabres pour se tourner vers la reconstruction de la Côte d'ivoire. « Vous avez fait l'expérience de la douleur. Maintenant il faut arrêter et réapprendre à vivre ensemble pour refaire la maison Côte d'ivoire. Votre intérêt majeur est de relever votre pays. Personne ne le fera à votre place'» a-t-il soutenu. Selon lui, il est facile de détruire mais difficile est la reconstruction. Il a donc exhorté les populations à se mettre dès à présent au travail.

Vincent Kouakou du Bureau de l'Information Publique, tout en rappelant le cadre de cette rencontre, a indiqué qu'après les incompréhensions et les tensions, l'heure était venue d'écrire une nouvelle page pour la Côte d'Ivoire. « La réconciliation se présente aujourd'hui comme un passage obligé pour parvenir à la paix afin d'amorcer le développement », a-t-il souligné.

Il a par conséquent exhorté les participants à être des artisans de la réconciliation vraie, celle qui dépasse les clivages, les rancœurs, les intérêts et qui ouvrent la voie de la fraternité, de l'acceptation de l'autre, de la tolérance entre les peuples, les races et les cultures. « La Côte d'Ivoire est riche de ses diversités. Que ses diversités soient un facteur de rassemblement et non de division car vous avez plus à gagner en consolidant vos acquis qu'en les détruisant », a-t-il conclu.

Pour Sékré Kouakou Dappah, de la LIDHO, la nécessité de se réconcilier implique que les liens amicaux, fraternels ou de la cohabitation ont été rompus. M. Sékré a rappelé que le respect des droits de l'homme évitait la fracture sociale. « C'est pourquoi il faut faire du respect de ces droits un devoir quotidien pour réinstaurer un climat d'harmonie, de paix et de dignité », a-t-il dit.

La représentante du maire de Daoukro, Kangoute Fatou, a remercié l'ONUCI pour cette initiative qui consiste à visiter les populations pour parler de réconciliation. Elle a salué les efforts de la mission en faveur des populations de sa commune.

Kouakou Anicet, le chef de quartier a lui, traduit toute la gratitude de la population à l'ONUCI qui ne cesse de les accompagner dans la recherche de paix. Il a promis œuvrer chaque jour à la réconciliation, à la cohésion sociale et au respect des droits de l'homme dans sa cité. Et pour le respect du droit à l'éducation des enfants de la cité, il a sollicité l'appui de la mission pour la construction de leur école primaire. Il faut noter que c'est un hangar qui fait office de salle de classe pour cet établissement scolaire crée en 2006.