L’ONUCI ECHANGE AVEC LES POPULATIONS D’ASSINDI

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18 aoû 2011

L’ONUCI ECHANGE AVEC LES POPULATIONS D’ASSINDI

Bondoukou, le 18 août 2011...L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a organisé, le 18 août 2011, dans le cadre de ses missions de sensibilisation à la cohésion sociale et à la réconciliation dénommées ONUCI-Tour, une rencontre d'échanges avec les populations d'Assindi dans la sous-préfecture de Koun-Fao, à 330 km au nord-est d'Abidjan.

A cette occasion, Désiré Ndagijimana du Bureau de l'Information publique de l'ONUCI a félicité la population pour avoir su maintenir la paix

« Vous êtes des modèles pour certains villages qui ont été complètement détruits pendant la crise et qui doivent tout reconstruire aujourd'hui», a-t-il souligné avant de noter que tout le monde dans ce pays, à quelque niveau que ce soit, a subi des dommages pendant cette crise.

« Je vous demande d'oublier les rancœurs, de vous pardonner pour reconstruire ensemble la Côte d'Ivoire », a lancé M. Ndagijimana

Pour Joseph Noubadoum du Bureau de la Division des droits de l'Homme, le fondement de la paix est le respect des droits de l'Homme. Selon lui, le non respect de ces principes entraine certaines localités dans les tueries et barbaries de tout genre.

« Je vous invite au respect du droit à la vie, à la différence et à l'égalité de tous devant la loi, quel que soit l'origine de la personne ou son rang social. Il n'y a pas de réconciliation véritable sans justice, et notre travail à l'ONUCI est de faire en sorte que cette justice soit respectée », a souligné M. Noubadoum

Yacynthe Brou, du Bureau de la Protection de l'Enfant a, pour sa part, invité les populations d'Assindi à déclarer leurs enfants à la naissance et à les scolariser. Il a aussi plaidé pour que cessent les violences et abus de tout genre sur les enfants, les mariages précoces, les mutilations génitales féminines et l'impunité. Pour lui, un enfant bien encadré garantit un avenir radieux à ses parents.

Environ 200 personnes ont participé à cette rencontre au cours de laquelle, le chef de terre, Maximin Yao Nzien, a indiqué qu'à Assindi, la paix et la cohésion sociale ont toujours existé dans le village. Il a souligné que tous les partis politiques y sont représentés, mais qu'il n'y a jamais eu d'affrontement entre leurs militants.

« Avec la crise, beaucoup de nos fils sont venus se réfugier ici. Après la crise, j'ai réuni toute la population constituée d'autochtones agni et d'allogènes koulango, malinké, lobi, bro, burkinabé, pour leur parler de la nécessité de la cohésion sociale », a indiqué M. Nzien.

Au terme des échanges, François Kouabénan Yao, le porte-parole du chef de village a exprimé sa reconnaissance à l'ONUCI pour avoir initié ces échanges fructueux. Il a néanmoins fait quelques doléances, au nombre desquelles, l'électrification du village, la construction d'une maternité et de classes supplémentaires pour l'école.