Divo, le 27 juin 2011... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a lancé le 28 Juin 2011, à Divo, à 189 km d'Abidjan, un séminaire régional sur le thème « « la Société civile du Sud-Bandama s'implique dans le processus de réconciliation nationale ».

Ce séminaire regroupe les chefs traditionnels, les chefs religieux, les représentants des femmes, des jeunes, de la société civile de tous les départements de la région du Sud-Bandama, membres des comités de veille et de gestion de crise mis en place sur instruction du Gouvernement ivoirien dans toutes les localités de la région. Les travaux se déroulent en présence des autorités administratives et des élus locaux.

Au nom de l'ONUCI, Crescentia Dingah, du Bureau de l'Assistance électorale, a présenté les objectifs du séminaire régional qui sont d'informer les participants sur la Mission de l'ONUCI dans ce processus, mais également de leur fournir des outils susceptibles de les aider dans l'accomplissement de leur tâche dans les comités de veille. Elle a insisté par ailleurs sur le rôle majeur des acteurs ivoiriens dans la sortie de crise. « Avec ce séminaire, l'ONUCI espère un engagement ferme de chacun des participants pour la dissémination de l'information auprès des populations qui en ont besoin, afin de mieux comprendre et intégrer leur engagement en faveur d'une réconciliation effective », a-t-elle précisé

Auparavant, le secrétaire général de la mairie de Divo, Ferdinand Adou Bony avait souligné l'importance de ce séminaire et du thème choisi, au regard du contexte très particulier que vit la Côte d'Ivoire actuellement. Tout en invitant les participants à bien fructifier cette rencontre auprès des autres, il a engagé la mairie à œuvrer à son niveau pour la promotion d'une paix durable au profit de tous.

Avant d'ouvrir officiellement les travaux du séminaire, le préfet de région Joseph Kpan Droh, a invité les chefs religieux et les chefs traditionnels présents, à prôner et à encourager le pardon. Aux jeunes, il a demandé de ne plus servir de boucliers aux hommes politiques, car, selon lui, ils été des victimes de la crise postélectorale. Enfin, il a invité les femmes, en leur qualité de mères et de donneuses de vie, de toujours parler et tempérer les ardeurs de leurs maris. « La Côte d'Ivoire a besoin de nous tous. Nous devons nous mettre ensemble pour sortir le pays de cette situation de honte dans laquelle elle se trouve » a plaidé M. Kpan.

Ce séminaire qui doit durer deux jours, abordera plusieurs sujets notamment le rôle des leaders dans la promotion d'un environnement électoral apaisé, les notions de droits de l'Homme, la cohésion sociale et la réconciliation nationale.