L’ONUCI DESARME LE GROUPE D’AMADE OUERMI A BAGOHOUO, DANS LE MOYEN CAVALLY

11 aoû 2011

L’ONUCI DESARME LE GROUPE D’AMADE OUERMI A BAGOHOUO, DANS LE MOYEN CAVALLY

Duékoué, le 09 août 2011...L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a procédé le 10 août 2011, à la collecte d'armes et de munitions des groupes armés d'Ouermi Amadé à Bagohouo près du Mont Peko, localité située à 537 km d'Abidjan.

Une forte délégation, composée des fonctionnaires de l'ONUCI, de la Primature, du Programme des Nations Unies pour de développement (PNUD), de la Commission Nationale de Lutte contre les Armes Légères (COMNAT-CI), de l'Union Européenne, des ambassades d'Allemagne et des Etats-Unis, ont assisté à la cérémonie de collecte des armes et de munitions de 87 éléments du groupe d'Amadé Ouermi. Les Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), le corps préfectoral, la chefferie traditionnelle et le bataillon marocain (MORBATT), ont également pris part à la manifestation.

Le Commandant du Secteur Ouest, le Général Mohammad Mahbubul Haq dans son allocution, a indiqué que cette opération de Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR) était un pas important vers la réconciliation. « L'ONUCI est en Côte d'Ivoire pour le retour de la paix, mais la contribution des Ivoiriens est souhaitable dans ce processus », a-t-il précisé. Auparavant, il avait adressé ses félicitations aux participants, aux autorités, au MORBATT, à la section DDR, à Amadé Ouermi et aux FRCI et exhorté les populations, au nom du Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Côte d'Ivoire, Y. J Choi et du commandant de la Force de la mission, « à faire de cet événement un élément de la paix. »

Le Commandant Losseny Fofana dit Loss, responsable FRCI de la zone, a rassuré les éléments d'Amadé Ouermi en ses termes : « Il n'y aura pas de représailles des FRCI à votre endroit. La Côte d'Ivoire est aujourd'hui une et indivisible, les armes ne devraient plus circuler n'importe comment. » Le commandant Fofana félicité les ex-miliciens pour leur adhésion à l'opération de collectes d'armes et de munitions. Il a exhorté les populations à les accepter parmi elles et d'éviter la chasse ''aux sorcières''. Le commandant des FRCI a conclu en indiquant que bientôt un comité de surveillance pour la sécurité des populations sera mis en place avec le concours du corps préfectoral et des autorités traditionnelles.

Amadé Ouermi, chef des ex-miliciens a indiqué s'inscrire dans la politique de réconciliation et de cohésion sociale du Président de la République. « Nous sommes des planteurs depuis 1986 à Bagohouo et nous vivons de cette activité. Nous avons pris les armes pour nous protéger de nos agresseurs », a-t-il indiqué. Il a ensuite mis en garde les individus qui essaieraient d'attenter à leur vie parce qu'ils sont maintenant désarmés.

Le colonel Akako Alias Gomis de la primature a pour sa part exprimé sa reconnaissance à l'ONUCI, et aux bailleurs de fonds pour cette initiative et a indiqué que la réconciliation et les armes ne font pas bon ménage. « Les soldats doivent comprendre que lorsque, on a une arme on n'est pas en paix », a-t-il expliqué. Il a, par conséquent, exhorté les uns et les autres à marcher la main dans la main.