REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 11 AOUT 2011

11 aoû 2011

REVUE DE PRESSE NATIONALE DU JEUDI 11 AOUT 2011

Paix et tolérance en milieu scolaire : l'ONUCI échange avec les élèves de Daoukro

Le Jour - L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a organisé le 6 août, 2011, une journée de sensibilisation à l'endroit des élèves de Daoukro à 250 km d'Abidjan sur '' la tolérance et la culture de la paix''. Cette sensibilisation s'est déroulée dans le cadre des activités de la jeunesse citoyenne des villages de la paix. La journée a été marquée par une communication, des activités sportives, des échanges et un moment de communion entre les élèves et l'ONUCI en cette fin d'année scolaire. Vincent Kouakou, du Bureau de l'Information Publique, a tout d'abord mis l'accent sur les maux qui minent le milieu scolaire, notamment la violence, la tricherie, l'échec scolaire et le manque de respect envers l'autorité. M. Kouakou a ensuite rappelé les valeurs qui incarnent la culture de la paix que sont la démocratie, le respect de la loi, les violations des droits de l'homme, la non violence, la tolérance, la solidarité et la protection de l'environnement. Des valeurs qui, plus que jamais, devraient avoir droit de cité dans les écoles. Il a ajouté que la place des élèves était à l'école et non dans la rue. (...) Barthélémy Konan Kouadio, inspecteur de l'éducation des lycées 1 et 2, a salué l'action de l'ONUCI et souligné que cette sensibilisation vise à favoriser dans le milieu scolaire l'émergence d'un climat de paix, de liberté et de sécurité, afin de préparer les adultes de demain, c'est-à-dire les jeunes à exercer leurs responsabilités. Bathily Idrissa Fall, de l'ONG la ''Voix des sans voix'' a rappelé aux élèves leur place dans la construction d'une nouvelle Côte d'Ivoire. Il a indiqué qu'une jeunesse bien formée et bien éduquée sera le fer de lance de ce pays et que cette formation passait par la connaissance de ces droits, mais aussi par l'application de ces devoirs. (...) Au nom des élèves de Daoukro, Eric Djedjoro Lath a énuméré les méfaits de la guerre dont l'un des exemples est la poursuite des cours en cette période de l'année. Il a exhorté ces camarades à renoncer à la violence et à la vengeance pour cultiver la paix et la tolérance. « La Côte d'Ivoire est un beau pays. Si nous la détruisons, nous n'aurons plus de pays en réserve. Mettons fin aux rancunes et serrons-nous les mains pour marcher ensemble sur la voie de la paix », a-t-il plaidé.(...)

Atteinte à la sûreté de l'Etat : Affi N'Guessan, Michel Gbagbo et 10 autres inculpés

Le Patriote - Affi N'Guessan, ex-président du FPI et 11 personnalités ont été inculpés d`atteinte à la sûreté de l`Etat et placés en détention préventive. Près de 40 personnes sont désormais inculpées et détenues dans les rangs du régime déchu le 11 avril, après quatre mois d`une crise sanglante - au moins 3.000 morts - née du refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010. Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N`Guessan, le fils de Laurent Gbagbo, le Franco-Ivoirien Michel Gbagbo, et cinq autres personnes en résidence surveillée à Bouna (nord-est) ont été inculpés ces derniers jours, a déclaré Noël Djè, porte-parole par intérim du parquet d`Abidjan. Cinq personnes assignées à résidence à Katiola (centre), dont l`ex-chef des "femmes patriotes" pro-Gbagbo, Geneviève Bro Grébé, et l`ancien ministre Jean-Jacques Béchio, ont été inculpées mardi, a-t-il poursuivi. Désormais en détention préventive sur les mêmes sites, les 12 inculpés sont notamment accusés d`"atteinte à la défense nationale", de "complot contre l`autorité de l`Etat", "constitution de bandes armées", "participation à un mouvement insurrectionnel" et "rébellion", a précisé M. Djè. Vingt-six pro-Gbagbo avaient déjà été inculpés d`atteinte à la sûreté de l`Etat ou d`infractions économiques et sont détenus pour la plupart à Boundiali (nord). Parmi eux figurent l`ancien Premier ministre Gilbert Aké N`Gbo et plusieurs ex-ministres.

Pacification de la Côte d'Ivoire : Le Centre-ouest se désarme / 2500 armes déposées samedi à Lakota

Le Mandat - Ce samedi 13 août, la ville de Lakota marquera un grand coup dans le processus de désarmement et de pacification de la Côte d'Ivoire. Ainsi en ont décidé les responsables de l'ex Front de Sécurité du Centre-Ouest (FSCO). Pour l'occasion, 2500 armes de guerre dissimulées un peu partout dans la région, seront déposées et mises à la disposition des autorités en charge de la sûreté de l'Etat. Ce grand événement qui se déroulera au stade municipal de Lakota à partir de 9h va enclencher véritablement le processus de réconciliation dans cette localité pro-Gbagbo, entre les populations et les FRCI. Pour la circonstance, on annonce la présence du patron du FSCO, le Commandant Gnatoa Marc Bertrand, en exil au Ghana depuis la chute de l'ex-régime. La cérémonie rassemblera 5000 miliciens et autres. Joint hier par téléphone, Bouazo Fabrice, président du comité d'organisation a confirmé cette grand-messe de la paix qui va certainement soulager tout un peuple qui ne demande qu'à vivre dans la quiétude. Rendez-vous donc ce samedi au stade de la cité de l'éléphant pour fumer le calumet de la paix et confirmer le retour à la normale dans le Centre-ouest.

Frontière ivoiro-libérienne : Une importante quantité d`armes et de munitions saisie, hier

Le Nouveau Réveil - D'importantes quantités d`armes et de munitions ont été saisies dans diverses zones de l`est et du sud-est du Liberia, près de la frontière ivoirienne, ont annoncé les services libériens de l`Immigration, mercredi, deux mois après une découverte similaire dans la région. Les armes ont été trouvées dans les comtés (provinces) de Nimba (est), River Gee, Grand Gedeh (sud-est) et Maryland (extrême sud-est), frontaliers de la Côte d`Ivoire, grâce "au soutien maximal du ministère de la Justice" et "à la collaboration de quelques ex-combattants", a déclaré lors d`une conférence de presse un des responsables de ces services, le commissaire Chris Massaquoi. Il n`a pas fourni de détails sur les ex-combattants évoqués ni sur le nombre d`armes et de munitions saisies. Parmi les armes et munitions saisies, dont certaines ont été exposées lors de la conférence de presse, figurent des roquettes, des mitrailleuses, des Kalachnikov, a indiqué M. Massaquoi. Elles ont été récupérées "par des officiers d`une patrouille des services de l`Immigration, suivant des renseignements collectés dans certaines villes le long de la frontière entre le Liberia et la Côte d`Ivoire", a-t-il ajouté, sans préciser la provenance, la destination ou un éventuel usage de ces armes. Les services de l`Immigration, en collaboration avec les autres services de sécurité, agira pour éviter toute menace pour la sécurité interne et externe du Liberia, qui doit organiser en octobre des élections générales, a-t-il affirmé. (...)

Brouille au sommet de L`Etat / Soro et le patron de la sécurité présidentielle à couteaux tirés, Les dessous d`un bras de fer qui empoisonne le palais

L'Inter - Le Premier ministre Soro se méfie du lieutenant-colonel Diomandé Vagondo, commandant du Groupement de sécurité présidentielle(Gspr). C'est une source bien introduite au palais du Plateau qui, récemment, donnait l'information en privé. A l'en croire, le chef du gouvernement et le commandant du Gspr, nommé début mai 2011 par le président Ouattara, seraient à couteaux tirés. A l'origine de la tension entre les deux hommes, une affaire de recrutement des éléments devant composer le Groupement de la sécurité présidentielle. Quand, au mois de juin 2011, le commandant du Gspr avait organisé un concours en vue de sélectionner 200 militaires tous grades confondus pour constituer ses hommes, son mode de recrutement avait été fortement critiqué par la Primature. Dans l'entourage de Guillaume Soro, on s'était même interrogé sur l'opportunité d'un tel concours. On avait soupçonné le commandant Gspr de ''recruter'' des ex-Forces de défense et de sécurité (Fds) et des miliciens ayant combattu pour l'ancien régime. (...) en sa qualité de secrétaire général des Forces nouvelles (Fn) (...) Guillaume Soro aurait remonté les bretelles au commandant Vagondo, pour lui demander de revoir ses conditions d'entrée au Gspr. C'est que nombre d'ex-combattants de l'ancienne rébellion n'auraient pas le niveau requis pour faire partie du Gspr, eux qui ont ''pris'' le palais en avril dernier après la chute de Laurent Gbagbo. Mais le Lt-Colonel Vagondo, lui, serait resté sur sa position en maintenant son mode de désignation des éléments devant constituer le Gspr. Le chef de la sécurité d'Alassane Ouattara, un officier militaire rompu à la tâche, va faire des mécontents chez les militaires venus du Nord. (...) Sa nomination surprise en mai dernier par le président Ouattara, à la tête du Gspr, n'aurait pas été du goût de certains dirigeants de l'ex-rébellion, Guillaume Soro en tête. L'affaire, qui empoisonne la vie au palais selon notre source, serait à l'origine de la nomination de Chérif Ousmane, le 4 août 2011, comme commandant en second du Gspr. Une nomination que Soro aurait, avec insistance, recommandée au chef de l'Etat, question de ''boucler'' le lieutenant-colonel Diomandé Vagondo.

Fusillade hier, à Marcory : Des éléments de Zakaria et Wattao se tirent dessus

L'Expression - Les habitants de Marcory Zone 4 ont vécu un après-midi mouvementé hier. Alors que certains, dans le recueillement s'apprêtaient à rompre le jeûne musulman, le quartier est sorti de sa torpeur par des tirs nourris de kalachnikov. C'est la débandade. Renseignant pris, il ressort que ce sont deux factions d'éléments des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (Frci) qui se livrent une fusillade en pleine ville, à 15H. D'un côté, il y a les éléments du commandant Wattao, conduits par le capitaine Sansan Ludovic et de l'autre, les hommes du commandant Koné Zakaria dirigés par un élément surnommé ''Robot''. Mais qu'est-ce qui a pu bien opposer ces soldats qui ont combattu main dans la main pour débusquer Laurent Gbagbo du palais ? Selon les informations en notre possession, c'est un différend commercial entre associés dans lequel se sont invitées les deux forces qui a mal tourné. La fusillade s'est déroulée au domicile d'un opérateur économique, Alini Marwan. Selon Soudan Rohan, représentant les intérêts de son père aux côtés d'Alini Marwan, c'est un combat pour le contrôle de leur entreprise qui a entraîné la présence des hommes en arme au domicile du second cité. (...) Aujourd'hui (Ndlr: hier), nous voyons débarquer chez nous des éléments de la P.J accompagnés de 50 éléments des Frci appartenant à l'unité du « Commandant » Sansan en possession d'un mandat d'emmener sans convocation. Ils n'avaient qu'une liste comportant des noms », a indiqué Soudan Rohan. Alertés, une patrouille des éléments du commandant Koné Zakaria qui étaient dans le périmètre se déporte sur les lieux. Toujours, selon les explications des témoins, les éléments du commandant Zakaria vont buter sur une farouche opposition des hommes du commandant Wattao. Les éléments des deux chefs échangent des tirs. Bilan : un blessé grave. (...)

Constitution ivoirienne, Ces articles à problème / Des changements en vue

Nord-Sud - Certains articles de la constitution ivoirienne posent problème à tel point qu'ils ne devraient pas être épargnés par les modifications annoncées par le chef de l'Etat. Des responsables de la société civile l'ont affirmé. Des leaders politiques l'ont confirmé : la constitution ivoirienne contient des articles à problème. Que d'aucuns ont qualifiés de « confligènes ». Pour certains, le texte fondamental a créé le lit de l'instabilité politico-sociale que connaissait le pays depuis 2000. L'article le plus indexé est le 35 qui est relatif aux critères d'éligibilité. « Confligène » depuis la constitution de la première République, ledit article aurait dû être moins polémique lors du référendum de 2000 initié par le Gal Guéi Robert. (...) La valse grammaticale qui s'en est suivie entraîna les Ivoiriens dans un débat entre deux conjonctions de coordination : le ''et'' et le ''ou''. Finalement, le ''et'' a été retenu pour donner à l'article 35 sa formulation actuelle : (...) Autre article à problème, le 132. Qui stipule qu' « il est accordé l'immunité civile et pénale aux membres du Comité national de salut public (Cnsp) et à tous les auteurs des évènements ayant entraîné le changement de régime intervenu le 24 décembre 1999 ». Des spécialistes estiment que cet article ajouté à la constitution de 2000- sous le régime militaire - vise à mettre les membres du Cnsp à l'abri. « Une constitution ne doit pas contenir une telle disposition. C'est faire le lit de l'impunité. (...) Au-delà du volet politique, des articles liés à d'autres domaines sont incriminés. Les spécialistes soutiennent que la constitution doit être révisée afin que la séparation des pouvoirs soit réelle. Selon eux, des articles donnent des pouvoirs illimités au président de la République. Ce qui lui permet de contourner les autres pouvoirs en prenant des ordonnances. L'exemple de l'article 80 sur l'adoption du budget est éloquent. Alors que l'article 79 stipule que « l'Assemblée nationale vote le projet de loi de finances dans les conditions déterminées par la loi », le suivant indique : « si l'Assemblée nationale ne s'est pas prononcée dans un délai de soixante-dix jours, le projet de loi peut être mis en vigueur par ordonnance ». (...)

Retour de la Douane dans les ex-zones CNO, Dosso Moussa pose des préalables

L'Intelligent d'Abidjan - Le vendredi 5 août 2011, au Ran Hôtel de Bouaké, lors de la cérémonie de rétrocession des mairies des zones ex-Cno, le ministre Dosso, chargé de l'Economie et des Finances des Forces nouvelles, a posé comme préalables, pour le retour de l'administration douanière, le règlement des problèmes des militaires. «Il faut que le problème des militaires soit réglé. Parce que, si on n'a pas les solutions aux questions militaires, il sera vraiment difficile d'installer les douanes. Une fois que toutes ces questions auront trouvé une solution, je vous rassure que la centrale sera supprimée. Le secrétariat national de l'Economie et des Finances des Forces nouvelles (SNEF) sera supprimé. C'est vraiment important qu'on s'engage tous», a plaidé le ministre.

Accidents en cascade / Après les drames du pont Houphouët-Boigny et de l'autoroute du Nord: Le CNP s'incline devant la mémoire des disparus et interpelle la presse

L'Intelligent d'Abidjan - Le vendredi 05 août 2011, deux accidents de la circulation dont l'un très grave a fait de nombreuses victimes, endeuillant ainsi toute la Côte d'Ivoire. Malheureusement, avant que le pays ne se remette de ce drame, le 09 août 2011, deux autres accidents se sont produits. L'un sur l'autoroute du Nord engendrant aussi de nombreuses victimes et l'autre sur la lagune Ebrié. Le Conseil National de la Presse (CNP) voudrait ici s'incliner devant la mémoire des disparus et compatir à la douleur des familles éplorées. A la suite de ces accidents, la presse comme il est de son devoir a rendu compte de ces évènements tragiques. Cependant, le CNP observe que la presse exploite ces tragédies à des fins partisanes et politiciennes et tend de surcroit à situer les responsabilités, ce, avant même la fin de l'enquête diligentée par le Chef de l'Etat. Le CNP condamne ce mauvais traitement de l'information qui, par ailleurs, en rajoute aux douleurs des familles déjà éprouvées. Par conséquent, le Conseil National de la Presse invite la presse à ne s'en tenir qu'aux faits et à respecter la mémoire des disparus.

Opération ''pays propre''/ Carrières de sable et de gravier, Le soutien du Synecas-ci à Ouloto

L'Intelligent d'Abidjan - Mah Diallo, présidente du Syndicat ivoirien des exploitants de carrières de sable et de gravier roulé de Côte d'Ivoire est déterminée à accompagner la ministre de la Salubrité, Mme Anne Ouloto, dans le cadre de l'Opération ''pays propre''. Dans une déclaration, elle a appelé les exploitants, transporteurs et chauffeurs exerçant dans le secteur, à prendre des mesures pour empêcher le déversement du sable ou du gravier durant les différents trajets. Il s'agit pour ces opérateurs de couvrir les camions transportant du sable ou du gravier, de bâches pendant les voyages. Pour elle, le déversement de sable ou de gravier sur la voie publique doit prendre fin. Etant donné que cette situation vient en ajouter à la difficulté du travail des balayeuses. Afin que cette interpellation ait un écho favorable, la présidente du Synecas-ci exhorte tous les acteurs du domaine au respect scrupuleux de cette mesure, sous peine de sanctions. Selon elle, ceux qui ne recouvriront pas leurs différents camions de bâches ou de filets seront tout simplement sanctionnés. Lesdites mesures entrent en vigueur à partir d'aujourd'hui, jeudi. Aussi, Mah Diallo félicite-t-elle la ministre Ouloto pour la prise de ces mesures courageuses, dont l'objectif est d'assainir le cadre de vie des populations. Toute chose qui devra redonner à Abidjan son lustre d'antan. Seule femme exploitante dans le secteur des carrières de sable et de gravier en Côte d'Ivoire, Mme Mah Diallo est depuis mai à la tête de ce syndicat.