L’ONUCI CELEBRE LA FEMME A TRAVERS DES MANIFESTATIONS A TRAVERS LE PAYS

10 mar 2010

L’ONUCI CELEBRE LA FEMME A TRAVERS DES MANIFESTATIONS A TRAVERS LE PAYS

Abidjan, 9 mars 2010... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a organisé lundi des manifestations éclatées à travers tout le pays pour marquer la Journée Internationale de la Femme célébrée le 8 mars de chaque année.

A Bouaké, Sinfra, Toumodi, Abengourou ou Lakota, avec l'appui de l'ONUCI, ferveur et réjouissance ont émaillé cette journée axée cette année sur deux thèmes phares, l'un international « Egalité des Droits, Egalité des opportunités pour tous dans le monde entier » et le second national, « Elections et promotion de l'Egalité des Chances ».

Les ONG et associations de défense des droits de la femme de Bouaké, se sont fortement mobilisées lors d'un tournoi de football féminin ONUCI pour la paix. A cette occasion, elles ont réitéré leur engagement à intensifier leurs actions pour la prise en compte des droits des femmes de Côte d'Ivoire.

Au nom de la mission, le Coordonnateur régional de l'ONUCI à Bouaké, M. Alassane Fall, a lu le message du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Pour leur part, les sections des Droits de l'homme, de l'Information Publique et la Division de l'Assistance Electorale de l'ONUCI ont sensibilisé le public aux notions d'environnement électoral apaisé et de cohésion sociale entre les peuples, tandis que la section VIH a exhorté les jeunes filles à adopter des comportements responsables pour lutter contre la pandémie.

A Sinfra (300 km d'Abidjan), en présence des autorités locales et administratives, plus d'un millier de femmes se sont rassemblées pour entamer une marche. Et c'est dans une ambiance électrique caractérisée par des chants au son de la musique de la fanfare, qu'elles ont rejoint le lieu de la cérémonie. Au cours du défilé l'on pouvait lire sur les pancartes arborées par les 13 associations de femmes de Sinfra les messages suivants : « Non à la guerre », « la Paix, toujours la paix, rien que la paix ». Certaines d'entre elles tenaient des pancartes à l'effigie de l'ONUCI et prônant des valeurs telles: la justice, le fair-play, la réconciliation, la Paix. La division des droits de l'homme de Daloa a choisi cette occasion pour livrer une communication relative aux droits de la femme et la résolution 1325.

La Présidente des femmes, Mme Amena Lou Djédjé, a lancé un cri de cœur pathétique. « Nous avons assez perdu nos enfants, nous avons assez perdu nos maris, nous avons assez vu nos enfants se faire violés.... aujourd'hui nous bannissons la haine, la violence pour vivre ensemble dans la paix ». Le message semble avoir été compris par les hommes et le 1er adjoint au Maire de Sinfra, Djessan Bi, a rassuré les femmes. « Il est impérieux de faire confiance aux femmes et de les insérer dans la gestion de la vie publique ».

Pour la ville de Toumodi, la célébration a été co-organisée par le bureau des droits de l'Homme de l'ONUCI et une vingtaine d'organisations de femmes réunies au sein de l'Organisation des Femmes Actives de Côte d'Ivoire (OFACI). La chargée de l'Information, Marie Puchon, a expliqué la place prépondérante des femmes dans le Système des Nations Unies à travers les différentes résolutions 1325 et 1820 du Conseil de sécurité avant de lire le message du Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon quand pour sa pat, le Maire de la ville Tchina Simone a lancé un message d'exhortation à ses sœurs. « Notre premier combat, c'est l'autonomie financière, économique pour notre épanouissement personnel et professionnel et pour cela, nous devrons oser, nous cultiver, et nous former», a-t-elle dit.

Selon le Préfet de Toumodi, Eponon André, « la femme doit se libérer, s'engager pour une égalité des opportunités. Nous les hommes, prenons l'engagement de créer de meilleures conditions pour que les femmes s'épanouissent. »

A Abengourou (210 km) également, l'ONUCI, à travers le Bureau Régional des Droits de l'Homme de Bondoukou, a marqué sa présence auprès du Ministère de la famille, de la Femme et des affaires sociales pour commémorer avec les associations et ONG de femmes, la journée internationale de la femme. Le point focal de l'ONUCI à Abengourou, Jean Baptiste Azolin, a salué la promotion et le respect des droits de la femme. Il a saisi l'occasion pour s'élever contre les violences faites aux femmes dans la région, les mutilations génitales, les mariages précoces et la non-scolarisation de la jeune fille.

Le directeur régional du ministère de la famille, de la femme et des affaires sociales, Diplo Koukoura, a invité les femmes à enseigner à leurs enfants l'amour et la tolérance dans toutes leurs quêtes de la liberté et de l'égalité. Pour sa part, le préfet de la région du Moyen Comoé, Léopold Anon, a réitéré le soutien de l'Etat à la cause des femmes. « Le gouvernement ne ménage aucun effort pour mettre tout en œuvre à travers le Ministère de la famille, de la femme et des affaires sociales une assistance directe aux groupes vulnérables que vous êtes » a-t-il précisé. La Présidente de la Fédération des Mouvements Féminins de la Commune d'Abengourou (FEMFECA), Koné Kounfimba, a noté qu'il revenait à la femme de tout mettre en œuvre pour mériter et prendre la place qui lui revient de droit dans la société.

A Lakota, un défilé, des danses et des sketches ont agrémenté cette célébration qui s'est déroulée en présence des autorités administratives et élus du département. Au nom des femmes, Mme ADJI Hélène a noté « les nombreuses discriminations subies, malgré l'existence des instruments juridiques de protection et d'émancipation de la femme » et souhaité une participation équitable des femmes à tous les niveaux de conception, de prise de décision, de mise en œuvre et d'évaluation des politiques et programme de développement. Cette préoccupation a trouvé un début de réponse avec le Directeur Régional du ministère de la famille, de la femme et des affaires sociales, Asket Joseph. « De nos jours, il est établi que les femmes ont conquis l'égalité juridique et législative dans la plupart des pays monde. Il reste donc à conquérir l'égalité dans les faits », a-t-il dit.