Abidjan, le 09 février 2012...Dimanche 12 février 2012, les lampions vont s'éteindre sur la 28è Coupe d'Afrique des Nations de Football (CAN 2012) co-organisée depuis le 21 janvier par le Gabon et la Guinée-Equatoriale. Depuis le lancement de la compétition, l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) offre des projections publiques aux populations de Côte d'Ivoire, doublée par de la sensibilisation à la culture de la paix, à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale. Mercredi 8 février, au coup de sifflet final de l'arbitre de l'opposition Côte d'Ivoire-Mali comptant pour la demi-finale qui se déroulait à Libreville, les populations de Arrah, Bangolo, Boundiali, Divo, Djébonoua, Issia, Man, Odienné, San Pedro, Séguéla et Yamoussoukro ont explosé de joie dans les espaces qui leur étaient réservés par l'ONUCI.

A Bangolo par exemple, ce sont des klaxons de motos et de voitures, des acrobaties de motocyclistes, une foule en liesse, des maquis et restaurants pris d'assaut par des supporters chantant et dansant aux rythmes des nouvelles sonorités en l'honneur des Eléphants de Côte d'Ivoire qui ont salué cette qualification. Lors de la mi-temps de cette rencontre, deux sketches portant sur « la paix et la réconciliation entre populations ivoiriennes » et « les comportements à risques en milieu scolaire » ont été présentés par les élèves de la 3e 2 du Lycée moderne de Bangolo. Ces derniers ont mis l'accent sur la nécessité d'aller à la paix dans leur localité. Au même moment, à Bondoukou, le Secrétaire général de la Mairie, M. Kouadio François Bachelar, exhortait la population à s'engager résolument sur la voie de la réconciliation nationale « afin que s'ouvre à cette jeunesse le chemin de l'emploi et du développement ».

Autre localité et même allégresse, la place publique de Djébonoua qui était noire de monde avec à sa tête, Mme le Maire de la commune, Mme Brou Konan Annabelle. Elle a vivement remercié l'ONUCI pour ce cadre de rencontre et de communion offert à la jeunesse de cette localité à qui elle a demandé, de s'inscrire sur le chemin de la paix et de la réconciliation. « Si nous n'étions pas en paix, nous ne serions pas ici en ce moment ; nous serions cachés dans les trous. Nous devons donc nous aimer les uns les autres, nous devons cultiver la paix, l'amour et la cohésion pour que cette paix soit une réalité à Djebonoua et partout dans le pays ».

A Arrah comme dans les autres villes, le fair-play a également été célébré. Les supporters de la Côte d'Ivoire et du Mali ayant été conviés pour soutenir leur champion en s'appuyant sur les vertus du sport. Des messages forts après cette opposition, ont été délivrés. « Chacun de nous a abandonné son poste téléviseur à son domicile pour venir suivre ce match ici, avec les autres, cela signifie que nous pouvons taire nos divergences pour défendre la même cause : la paix » a dit Koné Moustapha, un jeune d'Arrah. Payatchory Akro, cadre de cette cité a voulu partager ce message avec tous les spectateurs « seul le sport peut réussir ce miracle de mettre ensemble des personnes différentes et les voir s'embrasser et se faire des accolades sans appréhension aucune ».

A quelques heures de la finale Côte d'Ivoire-Zambie, Bert Koenders, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire « encourage les Eléphants à réussir la dernière marche vers le triomphe pour une Côte d'Ivoire réconciliée avec elle-même ».

L'Onuci continuera d'appuyer le processus de paix en Côte d'Ivoire par tous les moyens dont elle dispose dont le sport pour une sortie de crise définitive, durable et inclusive.