Divo, le 26 juillet 2011...L'Opération des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire (ONUCI), a accompagné les autorités civiles et militaires de la sous-préfecture de Lakota, située à 213 km d'Abidjan, dans la campagne de sensibilisation des populations pour la réconciliation nationale. Cette campagne dont le lancement a eu lieu le 25 juillet 2011 dans le canton de Diéko, cible 12 villages à Gragba-Dagolilié, et 6 autres à Diekolilié.

S'exprimant au nom de l'ONUCI, Joseph Wabatinga du Bureau d'Information publique à Divo a présenté le mandat de la Mission avant d'inviter les leaders présents à dépasser le stade des rumeurs, des règlements des comptes et des rancœurs, afin de se tourner résolument vers la construction de l'avenir dans l'unité. Il a en outre mis en exergue le rôle prépondérant des chefs religieux, des villages, et des communautés pour la mise en place d'un environnement électoral apaisé, en prévision des élections législatives, en évitant les erreurs du passé.

A Drabga-Dagolilié comme à Diekolilié, le sous-préfet de Lakota, Jean-Baptiste Louré Fallé a fait l'historique de la crise qui frappe le pays, avant de déplorer la dégradation des relations entre les communautés à l'issue du deuxième tour de la présidentielle de 2010. Dans le cadre de la recherche de solutions à ce problème, il a invité chaque communauté à se remettre en question et à s'investir dans des actions en faveur de la paix. Enfin, il a proposé aux populations la proposition de mettre en place un comité de veille de gestion des conflits afin de permettre aux villages de se doter des outils et moyens de prévenir et de résoudre les conflits au niveau local sans nécessairement avoir recours à l'administration.

A son tour, l'adjudant Dao, responsable des Forces républicaines de Côte d'ivoire (FRCI) pour la ville de Lakota, a salué la collaboration croissante entre ses troupes et la population de la ville. Il a aussi rappelé que la mission des FRCI restait la sécurisation des populations et de leurs biens, ainsi que la collecte des armes circulant illégalement. Il a par conséquent invité les populations qui ont encore peur de revenir, à retourner chez elles sans crainte, et les jeunes à rendre les armes encore en leur possession. « Chers parents, ces armes encore en possession des jeunes dans plusieurs villages constituent une menace pour votre propre sécurité. Demandez à vos enfants de les rendre aux chefs des villages qui se chargeront de les remettre aux autorités. Il est vrai que les FRCI ont le devoir de vous garantir la sécurité, mais vous devez nous aider à y parvenir par votre collaboration », a-t-il plaidé.

Au nom des leaders communautaires, David Srikpa, chef du village de Gragba-Dagolilié a assuré le sous-préfet de l'engagement de ses pairs à répercuter les différents messages dans leurs villages respectifs et à œuvrer à une coopération plus accrue entre les communautés pour une paix durable dans la zone.