L’ONUCI ACCUEILLE UN ATELIER SUR L’ACCES A LA JUSTICE

1 juin 2010

L’ONUCI ACCUEILLE UN ATELIER SUR L’ACCES A LA JUSTICE

Abidjan, 31 mai 2010... L'atelier de formation des agents points communaux d'accès à la justice organisé par l'ONG, Service des Droits de l'Enfant et de la Famille (SDEF-Afrique) avec l'appui de la Section Etat de Droit de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a débuté lundi au siège de la mission à Sebroko.

Cet atelier de trois jours, regroupe une quarantaine de participants de plusieurs communes du District d'Abidjan. Ceux-ci seront formés et sensibilisés sur les instruments juridiques et les moyens existants d'accès à la justice et sur le droit de la famille. La formation devrait selon les initiateurs, permettre d'inculquer aux participants les meilleurs moyens de procéder à la saisine de l'appareil judiciaire par des couches défavorables et ne disposant pas de moyens financiers conséquents.

Le Président de SDEF-Afrique, Me Kouakou Koffi, à l'ouverture des travaux, a expliqué son initiative par le fait que « s'il est vrai que les lois existent, les individus eux, n'intègrent que bien lentement les notions de monogamie, de communauté ou de séparation de biens, ou encore de droits de la femme et de l'enfant ». Il a donc tenu à remercier l'ONUCI pour son appui technique.

Le Chef de la Section de l'Etat de Droit de l'ONUCI, Françoise Simard, a rappelé que le mandat de sa section était d'appuyer le Gouvernement dans le rétablissement de l'autorité judiciaire sur l'ensemble du territoire et la prise en compte de la sensibilisation de la population au droit. A ce niveau, elle a souligné que les messages de sensibilisation essentiellement axés sur les femmes devaient tenir compte des hommes qui sont souvent impliqués. Mme Simard a salué la prise de conscience de travailler avec des acteurs municipaux afin de faciliter l'accès du maximum de populations à la justice. Elle a souhaité qu'il y ait des recommandations à travers des consensus qui pourraient être repris par des bailleurs de fonds. « C'est une première démarche qui par la suite va aider à aller plus loin » a-t-elle conclu.

Pour sa part, le Représentant du Ministère de la Justice, Kouassi Bernard, sous-directeur des Affaires Pénales et du Sceau, ouvrant les travaux a remercié l'ONG SDEF-Afrique qui ne ménage pas ses efforts pour faciliter l'accès à la justice. Selon lui, l'accès à la justice implique qu'il faut d'abord accéder au droit, le connaitre et ensuite disposer de moyens financiers afin de saisir la justice, ce qui n'est pas de cas de bon nombre de concitoyens. Si M. Kouassi a admis que des mécanismes existent à cet effet, il reconnait qu'ils souffrent d'insuffisances. C'est pourquoi a-t-il dit « ce genre d'activités vient à point nommé parce que vous constituez un relais très important pour apporter le droit aux populations».