International press review, 3 June 2009

3 juin 2009

International press review, 3 June 2009







Côte
d'Ivoire / Déploiement des policiers et militaires / Discussions entre les
forces impartiales et les forces ivoiriennes,

African
Press Organization, 2 juin 2009-

Le
Chef de la police des Nations Unies en Côte d'Ivoire, Pierre André Campiche et
le Commandant adjoint de la Force, Benjamin Freeman Kuzi, ont participé ce
mardi, à la première réunion militaire hebdomadaire visant à créer un cadre de
discussion pour le suivi de l'Accord 4 de l'Accord politique de Ouagadougou.
S'exprimant à la fin de la rencontre, M. Campiche a expliqué que l'ONUCI était
venue pour recevoir les requêtes et aider les acteurs politiques et militaires
ivoiriens pour une application effective de l'Accord politique de Ouagadougou.
La réunion, tenue au bureau du Représentant spécial du Facilitateur en Côte
d'Ivoire, Bouréima Badini, a permis, selon le Chef d'Etat-major des Forces
armées des Forces nouvelles (FAFN), le général Soumaila Bakayoko, de faire le
point du déploiement des unités mixtes dans le cadre de la sécurisation du
processus électoral en cours. « Nous avons également évoqué les problèmes que
les militaires rencontrent sur le terrain par rappport à l'exécution de leur
mission notamment des difficultés d'ordre logistique » a-t-il indiqué au sortir
de la rencontre qui a rassemblé les Ministres ivoiriens de la Défense, Michel
Amani N'Guessan et celui de l'Intérieur, Désiré Tagro. Les deux Ministres se
sont félicités de cette rencontre entre militaires et civils engagés dans le
processus en tant qu'acteurs principaux, et dont l'objectif est entre autres de
« répertorier ensemble les problèmes et leur apporter une solution ». « Nous
sommes en plein dans la partie militaire de l'Accord politique de Ouagadougou
notamment l'Accord 4 » a indiqué M Tagro M. Amani N'Guessan, a, pour sa part,
noté la nécessité de mieux coordonner les actions. « L'accord politique est un
accord, il faut maintenant et de façon technique, voir les problèmes financiers,
les problèmes de cadre d'accueil des redéployés, la mission même de l'opération
et un certain nombre de points techniques » a-t-il souligné, annonçant par
ailleurs qu'à ce jour 500 éléments des FDS étaient déployés à Bouaké et 101
éléments FAFN à Abidjan.




En attendant le
combat des chefs, Jeune Afrique, 2 juin 2009-



Le 29 novembre, les Ivoiriens seront appelés à choisir leur
président. Trois poids lourds se partageront leurs suffrages. Comment
abordent-ils cette campagne, quels sont leurs atouts, leurs handicaps ? Un
premier état des lieux à six mois de l'échéance, et un constat : rien n'est
joué.

Peu
importe finalement la date exacte du scrutin. Aujourd'hui, le processus est en
route et rien ne semble devoir sérieusement le compromettre.

Il est temps pour
les partis politiques et leurs mentors de fourbir leurs armes et de s'apprêter
au tant attendu combat des chefs. .




Gbagbo et le FPI à
l'épreuve du pouvoir




S'il y a un exercice
dans lequel Laurent Gbagbo excelle et domine ses concurrents, c'est bien la
harangue politique. À l'aise par le passé dans les campagnes électorales, au
contact des militants, il a, bien mieux qu'un Bédié ou un Ouattara, l'art de
soulever les foules dans les meetings politiques, de trouver la formule qui fait
mouche et de jouer avec virtuosité sur les cordes sensibles. Mais ce charisme
indéniable ne suffira pas.




L'épreuve du pouvoir n'a pas fait que du bien au Front populaire ivoirien. La
gestion des affaires a ébranlé la cohésion du parti aujourd'hui tiraillé entre
plusieurs personnalités qui se battent autant pour des idées que pour conserver
leurs privilèges.

Affi N'Guessan, à la tête du parti, semble finalement ne tenir
qu'une partie réduite des troupes. Il n'a pas en tout cas l'oreille de Simone
Gbagbo, la puissante première dame, présidente du groupe parlementaire et
militante historique du parti. Or cette dernière n'est pas du genre à lâcher le
combat politique. Elle a des ambitions, pour le FPI et pour elle-même. Et même
si les spéculations vont bon train à Abidjan sur l'état réel des relations avec
son époux, elle sera à ses côtés pour la campagne.




Reste quelques
fortes personnalités, comme Paul-Antoine Bohoun Bouabré, ministre du Plan,
Désiré Tagro, ministre de l'Intérieur, ou Mamadou Koulibaly, le président de
l'Assemblée nationale. Ce dernier a été largement marginalisé après avoir
dénoncé la corruption au sein même de son camp et s'être opposé à l'accord avec
la rébellion. Il se fait de plus en plus rare à Abidjan, et va très
régulièrement rejoindre sa famille, installée au Ghana (....)




Premier test
grandeur nature pour Ouattara




Quelle est
réellement la popularité du docteur Alassane Dramane Ouattara ? Depuis dix ans
que cet homme défraie la chronique politique et qu'il est au centre de la
bataille pour le pouvoir, il n'a jamais eu l'occasion de se confronter au seul
baromètre qui vaille : le suffrage universel.




L'ancien Premier
ministre est longtemps passé pour un austère gestionnaire, étranger aux réalités
locales pour avoir passé trop de temps dans les institutions internationales
(....)




Au PDCI : faire du
neuf avec du vieux




Henri Konan Bédié
est à la fois une chance et un handicap pour son propre camp, le parti
démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI). Il est un candidat par défaut et n'est pas
forcément le mieux placé pour remporter la bataille.




Âgé de 75 ans,
l'ancien chef de l'État n'incarne pas le changement, le désir de renouveau que
pourrait attendre la jeunesse ivoirienne. Or cette frange de la population
constitue une part importante de l'électorat. Distant, coupé des réalités
profondes du pays quand il était chef de l'État, soupçonné d'avoir couvert de
nombreuses irrégularités financières, il avait nettement perdu de sa popularité.
Son entêtement à ne pas vouloir céder aux revendications des soldats mutins dès
les premières heures de la rébellion en décembre 1999 a signé sa perte (...)




Pas de pronostic




Rien n'est joué donc
et personne aujourd'hui ne peut se risquer à un pronostic réaliste. Chacun des
trois partis, et leurs trois candidats, a encore six mois pour faire la
différence. Point positif, aucun des camps ne veut désormais être tenu pour
responsable de violences ou de manœuvres dilatoires. Celui qui fera dérailler le
processus électoral aura déjà perdu. Les Ivoiriens n'attendent maintenant qu'une
chose : que la campagne commence pour de bon et que, enfin, le meilleur gagne...




CRISE IVOIRIENNE
:
LA FACILITATION PROUVE SA NECESSITE, San Finna, du 1er
au 7 juin 2009-

A un moment où le pessimisme
commençait à regagner bien des esprits suite au refus des « com zones » de céder
leurs pouvoirs aux préfets et où le réarmement était relevé jusque par les
Nations Unies de part et d'autre, il faut reconnaître que la Facilitation a su
jouer de persuasion et de fermeté pour recadrer le processus de sortie de crise
en Côte d'Ivoire (...)
Devant
les échecs répétés des cérémonies de

passations de service entre les «Com zones » et les préfets,
ponctués par des coups de colère et de gueule, et même de menaces de revenir à
l'affrontement, on avait commencé à assister à une forte érosion de la confiance
entre les protagonistes de la crise, entre les signataires de l'Accord de
Ouagadougou.
Ce qui était alors menacé, c'était la
sortie de crise en Côte d'Ivoire et la réconciliation entre nos deux pays. Dans
ce contexte de crainte de retour aux vieux démons, aux vanillas haines, on en
arrivait à voir une part de responsabilité du Facilitateur dans ce qui semblait
consacrer l'échec de l'Accord de Ouagadougou. Si lui vers qui les protagonistes
sont allés pour signer un accord et le placer sous sa haute facilitation,
n'arrivait pas à maîtriser le règlement du conflit ivoirien, c'était de deux
choses l'une : qu'il avait perdu toute influence sur les ex-rebelles ou qu'il
était de connivence avec les « refusards », ceux qui n'entendaient pas perdre
tout en cédant leurs privilèges de chefs de guerre par le fait de l'effacement
devant les autorités administratives (...)C'est vrai qu'on ne peut jurer de rien
et que les Ivoiriens, qui en ont tellement vu, entendu, restent pour beaucoup
sur la réserve mais ici, le « la » du désarmement a comme été donné, et l'on
imagine difficilement un retour en arrière non seulement parce qu'on n'imagine
pas que ceux qui en prendraient la responsabilité puissent gagner au change mais
aussi parce que tout a été mis en œuvre pour que la suite se passe dans les
meilleures conditions possibles ; c'est-à-dire sans humiliation, sans ce
sentiment qu'il y en a qui ont été battus. En effet, on s'est efforcé, comme
peut-être jamais on ne l'a fait en Afrique de cette manière dans un DDR, à ne
pas laisser se débrouiller les rebelles après la consécration de la paix.

Les anciens rebelles ivoiriens ont été pour la
plupart intégrés dans la nouvelle Armée nationale pour ceux qui le désiraient et
les autres ont pu être recasés pour une grande part, à travers des projets
conçus à cet effet sans oublier les pécules pour démobilisation. C'est tout cela
qui fait que la cérémonie du 26 mai 2009 consacrant en fait la réunification du
pays, était pleine d'émotion, d'évocations mais aussi de dépassement des uns et
des autres. Souhaitons que les choses continuent et que la Facilitation garde
toujours le cap !




Côte
d`Ivoire: la force française Licorne a été réduite de moitié, AFP, 2 juin 2009-

La force française Licorne, déployée en Côte d`Ivoire depuis fin 2002, a été
réduite de moitié au cours des derniers mois pour atteindre quelque 900
éléments, conformément à l`annonce faite en janvier par Paris, a indiqué mardi à
l`AFP son commandant, le général Philippe Houbron (...)"En l`espace de trois mois,
nous avons renvoyé en France 900 personnels et fermé le camp de Bouaké (centre),
même s`il reste là-bas un élément de liaison d`une quinzaine d`hommes", a-t-il
ajouté. Les militaires français sont basés à Abidjan au camp de Port-Bouët,
abritant l`ex-43e Bataillon d`infanterie de marine (BIMA).La situation
sécuritaire, "toujours calme, autorisait la réduction de Licorne de moitié", a
estimé l`officier en poste depuis juillet 2008, qui doit quitter ce commandement
dans les prochains jours (...)




Côte
d'Ivoire / L'ONUCI rénove des salles de classe d'un lycée et équipe des écoles
primaires à Divo, African Press Organization, 3 juin 2009-

Deux
salles de classe spécialisées du Lycée Moderne de Divo, entièrement rénovées par
l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), ont été inaugurées, le
30 mai, en présence d'autorités ivoiriennes et de plusieurs habitants de la
ville. La réhabilitation des salles de classe a été réalisée par le contingent
marocain de l'ONUCI, dans le cadre des projets à impact rapide de la mission,
destinés à soutenir les initiatives locales d'intérêt communautaire.

Le contingent
a, par la même occasion, offert quelques 200 tables bancs aux écoles primaires
de la ville de Divo.« Cette action, qui est destinée au bien-être des jeunes
élèves de Divo, s'inscrit dans le cadre de la consolidation des efforts de paix
en Côte d'Ivoire», a expliqué le Commandant du 10e bataillon marocain, le
Colonel-major Abderrazzak Boussif, en remettant les clés des nouvelles salles de
classe (...)