INTERNATIONAL PRESS REVIEW 29 JULY 2008

29 juil 2008

INTERNATIONAL PRESS REVIEW 29 JULY 2008


AFP (OUAGADOUGOU) : Ouagadougou et Abidjan décident de tenir des conseils de ministres conjoints Les gouvernements ivoirien et burkinabè ont décidé lundi à Ouagadougou de tenir chaque année deux conseils de ministres conjoints, alternativement à Ouagadougou et à Yamoussoukro, a indiqué le ministre burkinabè des Affaires étrangères. "Nous avons parlé de la coopération bilatérale. Mais l'un des points majeurs est la décision des deux chefs d'Etat (Blaise Compaoré et Laurent Gbagbo) de tenir chaque année deux conseils de ministres conjoints, qui seront alternés dans les deux capitales", a indiqué à l'AFP le ministre Djibrill Bassolé. Le président Gbagbo qui a entamé dimanche soir une visite d'Etat, la première depuis son arrivée au pouvoir en octobre 2000, a coprésidé lundi avec son homologue burkinabè une réunion sur la coopération bilatérale.Plusieurs ministres des deux pays, dont ceux des Affaires étrangères, des Finances et de l'Economie, des Transports et des Infrastructures, ont pris part à cette rencontre. Aucune déclaration n'a été faite par les deux dirigeants. Mais selon M. Bassolé, les discussions ont porté sur les échanges économiques, le transport, la défense, la sécurité, les infrastructures et l'énergie.

SIDWAYA (Burkina Faso) : Visite du président ivoirien au Burkina Faso : Laurent Koudou Gbagbo reçoit la plus haute distinction honorifique burkinabè......Le président ivoirien Laurent Koudou Gbagbo a été élevé dimanche 27 juillet 2008 à Ouagadougou, à la dignité de Grand croix de l'Ordre national. Il a reçu cette distinction lors d'un dîner organisé à son honneur par son homologue burkinabè, le président Blaise Compaoré. ....... C'est très ému que le président Gbagbo a pris la parole pour exprimer sa gratitude aux autorités du pays des hommes intègres ainsi qu'à l'ensemble de ses fils et filles. "Pour la première fois que je viens en visite d'Etat, je suis choyé, sujet de toutes les attentions", a-t-il relevé. Le président a dit sa reconnaissance à son homologue qui, selon ses propos, l'a toujours soutenu. "Quand je n'étais rien et que je lui ai dit que j'allais être président, il m'a cru et aidé financièrement", a-t-il confié. Et mon éducation, a-t-il poursuivi, ne me permet pas d'oublier le bienfait. Les deux présidents ont saisi l'opportunité de cette cérémonie de décoration pour passer en revue les relations séculaires qui existent entre les peuples de leur pays et présenter un pan de leur projet. Selon M. Blaise Compaoré, les liens de la Côte d'Ivoire et du Burkina Faso ont connu "une dimension particulière, ces dernières années". Il juge nécessaire la prise d'initiative en faveur d'une union plus étroite des Etats, au regard de l'interpénétration importante de leurs peuples et de leur fort brassage culturel. "Ma conviction est qu'aucun de nos pays ne peut s'offrir un avenir radieux en solitaire", a prévenu Blaise Compaoré. Celui-ci a indiqué que le séjour de son hôte honore son pays et témoigne de l'excellence des relations qui l'unissent au sien et constitue, "une occasion exceptionnelle pour être une force d'entraînement de l'intégration ouest-africaine". Intégration qui ne doit pas être un prétexte pour certains pays, a ajouté M. Gbagbo, pour ne pas travailler dans l'optique du développement. Pour lui, l'axe Yamoussoukro-Ouagadougou doit être le fondement de la construction de l'Afrique de l'Ouest. "Nous avons le devoir et les moyens de cette politique", a soutenu le président ivoirien qui estime par ailleurs que la monnaie constitue un puissant facteur de cette intégration. Il a expliqué aux invités présents à la cérémonie qu'il a supprimé la carte de séjour afin de préserver les liens de fraternité et d'amitié mais surtout pour donner toutes les chances de succès à l'intégration des deux peuples et partant, de la sous-région ouest africaine.

SIDWAYA (Burkina Faso) : Burkina Faso-Côte d'Ivoire : Un mariage avec interdiction de divorce La première visite d'Etat du président Koudou Laurent Gbagbo de Côte d'Ivoire au Burkina Faso, les 27, 28 et 29 juillet 2008, offre l'opportunité de revenir sur les relations spéciales qui existent entre les deux pays. Les populations qui forment aujourd'hui, d'une part la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso de l'autre, ont depuis des siècles, des rapports étroits dans l'espace ouvert ouest-africain. L'administration française, de 1933 à 1947, a regroupé dans la même colonie les populations ivoiriennes et une grande partie de celles burkinabè. Ainsi, nos parents ont été des Haut-Ivoiriens, avec tous les devoirs et tous les droits liés à ce statut. Ensemble, les élites ivoiriennes et voltaïques ont cheminé sur les chemins sinueux de l'émancipation de la fin de la grande guerre à 1960. Les deux Etats qui ont acquis la souveraineté nationale et internationale ont reconnu l'interdépendance qui les lie et ce, jusqu'à nos jours, nt de leur fraternité. Cette visite d'Etat du président Gbagbo au Burkina Faso est une reconnaissance au président du Faso, Blaise Compaoré (milieu) pour ses efforts dans la résolution de la crise ivoirienne. Les présidents ivoirien et burkinabè se sont consultés pour une cohabitation paisible des deux peuples à l'image des anciens chefs d'Etat, Jean-Baptiste Ouédraogo (à gauche) et Félix-Houphouet-Boigny. Des Etats florissants et bien organisés existaient en Afrique, notamment dans la sous région ouest-africaine, depuis le VIIIe siècle jusqu'à la pénétration coloniale. Les historiens qui ont étudié cet espace notent l'existence de droits de douane aux frontières, expression d'un commerce international florissant. Des commerçants d'Afrique du Nord et d'Europe de l'Ouest fréquentent la région pour vendre du sel et se procurer de l'or. Les principaux empereurs et rois ont développé d'intenses relations diplomatiques permettant les échanges de produits divers : le sel, les tissus, les bijoux, les livres, les objets de luxe du Nord, puis l'or et les noix de cola du Sud. Les peuples qui occupent aujourd'hui les territoires de la Côte d'Ivoire et du Burkina Faso ont entretenu des relations privilégiées avant la pénétration coloniale. L'aventure coloniale a divisé des Etats et des peuples unis par l'histoire avec des frontières artificielles qui n'ont de sens que pour l'administration moderne. Cette communauté de vie a milité en faveur de la résignation du rattachement d'une grande partie de la colonie de Haute-Volta (Burkina Faso) à la Côte d'Ivoire en 1933. Par cet acte d'accompagnement à la mise en valeur de la colonie de Côte d'Ivoire pour l'économie de traite, l'administration française a contribué au brassage des populations ivoiriennes et voltaïques (burkinabè).

AFP (ABIDJAN) : Côte d`Ivoire: les pro-Gbagbo s`organisent pour contrer une grève générale - Charles Blé Goudé, leader d'un mouvement proche du président ivoirien Laurent Gbagbo, a annoncé lundi à l'AFP l'organisation d'une tournée à Abidjan pour appeler au boycottage d'une grève générale prévue à partir de jeudi, la qualifiant de "politique". Il a annoncé la tenue dès mardi de plusieurs réunions dans des quartiers populaires de la capitale économique ivoirienne.L'Union générale des travailleurs de Côte d'Ivoire (UGTCI), la plus ancienne centrale du pays, a déposé un préavis pour une "grève générale illimitée" à partir du 31 juillet. Cette centrale, qui revendique 80% des 400.000 travailleurs du public et du secteur privé formel, a exigé du gouvernement une baisse du prix du carburant et des denrées de première nécessité, ainsi que la revalorisation des salaires et une augmentation du salaire minimum. "La grève de l'UGTCI est un mouvement politique poussé dans le dos par des partis politiques en panne sèche d'idées novatrices", a affirmé M. Blé Goudé.
Le leader des "patriotes" a accusé l'UGTCI "d'exploiter politiquement la souffrance des Ivoiriens liée à la cherté de la vie".L'UGTCI a déjà organisé les 17 et 18 juillet une "grève d'avertissement" de48 heures qui a été suivie, selon elle, à plus de 90% dans le secteur public à Abidjan.Ce mouvement s'était toutefois télescopé avec une grève des chauffeurs