REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 29 JUILLET 2008

29 juil 2008

REVUE DES MEDIAS AUDIOVISUELS DU 29 JUILLET 2008



RFI – Edition du 29 juillet 2008 de 06 H 30 à 7 H

█ Les rapports entre Ouagadougou et Abidjan ont changé. Au plus fort de la crise Ivoirienne, la Côte d'Ivoire accusait son voisin de soutenir les rebelles, aujourd'hui Blaise Compaoré est le facilitateur du dialogue inter-Ivoirien et Laurent Gbagbo vient parler de paix et d'économie devant les députés Burkinabés.

Laurent Gbagbo ; «Je suis venu annoncer la fin de la guerre en Côte d'Ivoire, je suis venu annoncer la paix, je suis venu dire que le temps est venu de se mettre au travail. Je propose l'axe Yamoussoukro-Ouagadougou comme pivot de la coopération au sein de l'UEMOA et de la CEDEAO. Je n'entends exclure personne naturellement, j'entends au contraire donner toutes les chances à notre union en appelant à un projet fondé sur la base des réalités historiques et économiques incontournable. La Côte d'Ivoire et le Burkina sont déjà reliés par une ligne de chemin de fer, les reformes engagées par les autorités du Port Autonome d'Abidjan font désormais du Burkina, du Mali et du Niger des partenaires de la gestion de cet outil du développement de notre sous-région. En cela, il faut ajouter les promesses de l'interconnexion électrique, du prolongement de l'autoroute du Nord en Côte d'Ivoire, de la construction d'un pipe-line pour l'acheminement rapide des produits pétroliers vers le Burkina et les autres pays»

(...) RFI. Laurent Gbagbo, des propos pris par la Radio Télévision du Burkina. La visite du président Ivoirien se termine aujourd'hui après la signature d'un Accord de coopération bilatérale sur les échanges économiques, mais aussi sur la défense, la sécurité l'infrastructure et l'énergie.

(...) Et ce rapprochement entre la Côte d'Ivoire et le Burkina, on en parle, vous en parlez dans appel sur l'actualité aujourd'hui à 10 H 10 DE Paris et à 8 H 10 temps universel.

En Côte d'Ivoire, même on continu à construire cette paix dont parle Laurent Gbagbo, la Commission Européenne a remis hier au Programme National de Service Civique Ivoirien les clés de trois centres de formations et de réinsertion, elle vient de les réhabiliter. Des centres qui accueilleront des jeunes, essentiellement des ex-combattants des Forces Nouvelles qu'il faut à présent réinsérer dans le civil. L'occasion de faire un premier point sur ce programme national mise en place il y a seulement quatre mois.

Norbert Navarro ; «Prévu par l'Accord de Paix de Ouagadougou, le service civique s'équipe pour apprendre aux Ivoiriens de 18 ans et plus sans qualification à vivre ensemble d'abord et à travailler ensuite. Des formations de trois à neuf mois maximum qui vont de l'agriculture à l'artisanat aux bâtiments en passant par l'électricité. Pour l'heure, les bénéficiaires sont les ex-combattants des Forces Nouvelles ou des membres des groupes d'auto-défense. Jean-Paul Malan, coordonateur du Programme du Service Civique National»

Jean-Paul Malan ; «Le Programme du Service Civique ne peut pas exclusivement réserver à ceux qui ont touché aux armes, mais là nous en sommes obligé de prioriser les actions. Dans un premier temps, dans les sentiments qui effectivement ce sont les ex-combattants ou les groupes d'auto-défense, mais le programme lorsque nous passerons dans sa phase d'office national, s'adressera à tous les jeunes de Côte d'Ivoire»

RFI. A ce jour, le financement de l'Union Européenne a permis la formation et la réinsertion de 675 jeunes. Or dans le projet des Forces Nouvelles en faveur de leurs troupes, ce sont quelques 20.000 ex-combattants qui devraient intégrer le Service Civique National. Mission impossible en tout cas sur le papier, le Service Civique, c'est la possibilité d'un nouveau départ.

Michel Arion chef de la délégation de la Commission Européenne ; «Ça peut être une école de la deuxième sinon de la troisième chance et c'est offert en fait à toute une série de jeunes vulnérables qui se trouvent dans les zones qui ont été affectés par le conflit».

RFI ; Les trois centres rétrocédés hier permettront d'accueillir 4000 à 4500 jeunes en faisant des rotations. Le Programme veut aussi s'appuyer sur des structures étatiques comme sur le secteur privé. NORBERT NAVARRO Abidjan RFI.