INTERNATIONAL PRESS REVIEW 28 JULY 2008

28 juil 2008

INTERNATIONAL PRESS REVIEW 28 JULY 2008

Jeune Afrique : L'opposition durcit le ton contre le projet de remaniement. Discrète pendant les récentes tensions sociales qui ont agité la Côte d'Ivoire, l'opposition a haussé le ton vendredi pour dénoncer avec force le projet du président Laurent Gbagbo de remanier le gouvernement, à quatre mois de la présidentielle. Les responsables de quatre partis d'opposition, dont les deux poids lourds de la scène nationale, l'ancien chef de l'Etat Henri Konan Bédié et l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara, se disent "indignés" par les propos tenus mardi par Laurent Gbagbo. Ce dernier a déclaré qu'il ne voulait plus continuer avec le gouvernement de transition constitué peu après la signature en mars 2007 de l'accord de paix de Ouagadougou. M. Gbagbo dit en avoir parlé au Premier ministre Guillaume Soro, chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) et cosignataire de l'accord. Réunis à Daoukro, à 250 km au nord d'Abidjan, chez M. Bédié, les chefs de file de l'opposition ont peu goûté l'argument de M. Gbagbo selon lequel, en tant que président de la République, il disposait des "armes institutionnelles" pour changer d'équipe. Le "mandat constitutionnel" de Laurent Gbagbo, élu en 2000 lors d'une élection très contestée, "est échu depuis 2005", ont rappelé ses opposants. Son maintien au pouvoir, ont-ils poursuivi, a été rendu possible par les "arrangements politiques" issus de l'accord de Ouagadougou et des précédents accords, qui attribuent justement une place à leurs partis. Ces formations ont donc marqué une "opposition nette et formelle à toute idée de dissolution du gouvernement". En cas de remaniement, l'ex-président Bédié s'est fait menaçant, affirmant que leurs partis en tireraient "toutes les conséquences".......A Daoukro, l'opposition s'est montrée aussi plus virulente sur la politique économique du président Gbagbo, affirmant qu'elle partageait "les souffrances du peuple".

Jeune Afrique : Le président ivoirien entame une visite d'Etat de trois jours au Burkina FasoLe président ivoirien Laurent Gbagbo entame dimanche une visite d'Etat de trois jours au Burkina Faso, qui symbolise le net réchauffement des relations entre les deux pays voisins, après de vives tensions au début des années 2000. Cette visite historique, la première de ce type du chef de l'Etat ivoirien au Burkina depuis son arrivée au pouvoir il y a 8 ans, intervient à un moment crucial dans le processus de paix ivoirien, qui doit culminer avec une élection présidentielle fixée au 30 novembre après plusieurs reports. "Le conflit entre les deux chefs d'Etat (Blaise Compaoré et Laurent Gbagbo) ne pouvait pas perdurer", indique à l'AFP Newton Ahmed Barry, rédacteur en chef du bimensuel L'Evénement, très critique vis-à-vis du régime burkinabè. Au plus fort de la rébellion politico-militaire déclenchée en septembre 2002 en Côte d'Ivoire, qui a coupé le pays en deux - le sud loyaliste et le nord sous contrôle de la rébellion des Forces nouvelles (FN) - Abidjan avait accusé le Burkina Faso de soutenir les rebelles. De son côté, Ouagadougou affirmait que les autorités ivoiriennes avaient soutenu un projet de coup d'Etat éventé en octobre 2003 pour lequel sept militaires ont été condamnés en avril 2004.

L'observateur paalga : Visite d'Etat du chef de l'Etat ivoirien : 21 coups de canon pour Laurent Gbagbo---Certes le chef de l'Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, avait déjà séjourné au Burkina Faso, depuis le 19 septembre 2002, mais, soit à l'occasion de sommets d'organisations sous-régionales (CEDEAO, UEMOA), soit dans le cadre de la résolution de la crise ivoirienne. La présente visite d'Etat est donc une première depuis 6 ans, qui permet à deux amis dont la brouille était de notoriété publique de se retrouver. Lorsque deux amis se fâchent l'un contre l'autre, ils mettent beaucoup de temps à se réconcilier. Ce qui semble être le cas de Laurent Gbagbo et de Blaise Compaoré. Puisqu'à la question de savoir s'il n'y a plus de contentieux à apurer entre lui et son homologue burkinabè, le "Woudi" (homme courageux en langue bété) d'Abidjan a répondu : "Est-ce que vous nous voyez nous donner des coups de poings ? ... ça, c'est fini ! il y a non seulement notre amitié, mais aussi les responsabilités que nous avons... et ces retrouvailles doivent s'analyser sous le prisme des responsabilités communes, car nous voulons faire des rapports entre la Côte d'Ivoire et le Burkina Faso la colonne vertébrale de l'intégration ouest-africaine".Paroles du président Gbagbo à sa sortie d'une heure d'entretien avec son homologue burkinabè, Blaise Compaoré, hier au palais de Kossyam. Même tonalité chez ce dernier, qui estime que cette visite historique de Gbagbo est une opportunité pour plus d'échanges sur les visions, les valeurs et "la construction de l'espace ouest-africain".En effet, la présente visite d'Etat du chef de l'Etat ivoirien est marquée par les travaux de commissions CI-BF, un speech au Parlement aujourd'hui même et le pèlerinage à Ziniaré, le patelin de Blaise Compaoré. Cependant, au-delà de ce côté hard de la visite, il y a la face soft, qui prend l'allure de campagne électorale.Car en plus de ses tournées dans la Côte d'Ivoire profonde (Seguela, Vavoua, Sassandra, pour ne citer que les dernières en date), son opération mains propres dans la filière café-cacao ; cette visite au Burkina est une opération de marketing politique, à inscrire dans l'optique du 30 novembre 2008.

L'observateur paalga : Grève générale en C.I : La menace sera-t-elle suivie d'effet ? ......... Ainsi donc le Président ivoirien, Koudou Laurent Gabgbo, s'offre-t-il des vacances sur les bords du Kadiogo ! Depuis hier dimanche, en effet, le locataire du palais de Cocody fait l'honneur à son homologue de Kosyam d'une visite officielle de quelque 72 heures. Une première depuis l'accession de Gbagbo au pouvoir en 2000, et dont les points d'ogre devraient être sa décoration par Blaise Compaoré ; la signature des Accords de coopération bilatérale ; et l'escapade dans la fazenda présidentielle de Ziniaré. En faut-il plus pour se convaincre du parfait amour que filent les deux seigneurs qui, il y a encore à peine deux ans, étaient d'irréductibles ennemis ?Et l'on se souvient, comme si c'était hier, de l'un souhaitant à l'autre de finir un jour devant le Tribunal pénal international (TPI). Mais le sommet de Marcoussis, qui devait esquisser des voies de sortie de crise en Côte d'Ivoire, est depuis versé dans l'histoire de la France-Afrique et, en véritable animal politique, le messie de Mama, Koudou Laurent Gbagbo, s'est résolu à solutionner le problème avec son voisin du Nord afin de ramener paix et sérenité en Eburnie, et de pouvoir s'attaquer à ses adversaires de l'intérieur.Entre-temps, l'Accord historique de Ouagadougou s'invita dans l'agenda des protagonistes de la crise ; les armes elles aussi se turent, ouvrant un boulevard tout de même encore jonché d'épines vers les élections générales du 30 novembre à venir.A quelque quatre mois de cette échéance, alors que ses adversaires refusent toujours de sortir du bois, le père fondateur du Front populaire ivoirien (FPI) a, lui, fini de ratisser large et peut déjà mettre son champagne au frais.Car, sauf tremblement de terre sur les bords de la lagune Ebrié, il ne devrait pas rencontrer de difficultés majeures pour rempiler pour un autre mandat au palais de Cocody. Mais l'horizon ne semble pas des plus sereins au pays d'Houphouët, cherté de la vie oblige, et le premier Ivoirien vient au Burkina Faso en laissant un front social plutôt surchauffé. Grève des taximen et autres transporteurs qui a paralysé, l'espace de 72 heures, Abidjan, la capitale économique, contraignant le gouvernement à négocier une reculade, en consentant aussi bien des sacrifices que d'énormes avantages à la meute pour pallier la hausse vertigineuse des prix des hydrocarbures. Malgré tout, le bas peuple gronde et l'Union générale des travailleurs de Côte d'Ivoire (UGTCI) promet une grève générale illimitée pour compter du jeudi 31 juillet. Alors, la menace sera-t-elle suivie d'effet ? Au moment où, en dépit de l'assistance de la communauté internationale, la locomotive économique de l'Afrique de l'Ouest peine à sortir de la crise dans laquelle elle est engluée depuis 2002, il importe de s'interroger sur l'opportunité d'une telle manifestation syndicale.

OUAGADOUGOU (AFP): Ivory Coast seeks to boost ties with Burkina Faso Ties between Ivory Coast and neighbouring Burkina Faso should be the backbone of West Africa, Ivorian President Laurent Gbagbo said on Sunday on the first day of a landmark visit here. Ivory Coast, the world's top cocoa grower and a former star French colony, was sliced in half after a September 2002 coup attempt against Gbagbo by New Forces rebels (FN).Gbagbo has accused Burkina Faso of supporting the rebels. Ouagadougou in return blamed the Ivorian authorities of supporting a failed coup in Burkina in 2003.After a peace accord, partly brokered by Ouagadougou, a new government was installed earlier this year in Ivory Coast which entailed Gbagbo sharing power with former FN rebel chief Guillaume Soro as his prime minister."I am happy and proud to be here under these circumstances at a time when the peace process in Ivory Coast is in an important phase," Gbagbo said late Sunday after a meeting with his Burkina counterpart Blaise Compaore.He added: "The ties between Ivory Coast and Burkina Faso should be made into the backbone of West Africa."His visit to Burkina comes ahead of planned presidential elections on November 30, a culmination of the peace process.Compaore congratulated his Ivorian counterpart for his actions to find a way out of the crisis in Ivory Coast.Compaore congratulated his Ivorian counterpart for his actions to find a way out of the crisis in Ivory Coast.