REVUE DE PRESSE DU 28 JUILLET 2008

28 juil 2008

REVUE DE PRESSE DU 28 JUILLET 2008

Fraternité Matin : Gbagbo – Compaoré : retrouvailles dans la ferveur...... Le Président Laurent Gbagbo effectue, depuis hier, à Ouaga sa première visite d'Etat. Il est invité par son homologue burkinabé. Une visite qui indique que la Côte d'Ivoire et le Burkina veulent tourner la page de douloureuses années d'incompréhension, de suspicion et de gâchis. L'atmosphère ambiante d'animosité et d'adversité d'hier –entretenue par des campagnes de diabolisation des autorités ivoiriennes - a vécu. Partout, dans les rues, maquis, et les taxis, Burkinabè sont las de la guerre ivoirienne et ne souhaitent plus qu'une seule et unique chose: le retour de la paix en Côte d'Ivoire. «Si ton tuteur est malade, peux-tu être tranquille? Non. S'il est en difficulté, tu n'as pas la paix», a imagé Emile Kima, président du comité de soutien à l'Accord politique de Ouaga, arrivé ce samedi dans la capitale burkinabé, à la tête d'une forte délégation de Burkinabè vivant en Côte d'Ivoire, pour participer à cette visite d'Etat. Comme s'il était question de rattraper le temps perdu à se faire une absurde guerre, le programme de la visite du Chef de l'Etat est très chargé. Et se déroule au pas de course. Comme s'il s'agissait d'une course contre la montre. Ainsi, à peine a-t-il pris ses quartiers dans un grand hôtel de Ouaga que Laurent Gbagbo a eu, en fin de journée, un entretien, à huis clos, d'environ une heure avec son vieil ami Blaise, à Ouaga 2000, au Palais présidentiel. Parce que, au-delà du renforcement des relations séculaires et de l'exemplaire coopération entre deux pays qui sont comme la langue et les dents, les sujets de préoccupation ne manquent pas. D'une part, il y a la conduite du processus de sortie de crise. Des progrès ont certes été réalisés depuis la signature de l'Accord politique de Ouaga. Mais il demeure des écueils. Aux difficultés de financement sont venues s'ajouter les cacophonies au sein de la classe politique ivoirienne et donc au sein du gouvernement qui souffre d'un manque criant de solidarité parce que formé sur des bases politiques. Excédé, Laurent Gbagbo a exprimé le désir ou de dissoudre ou alors de remanier cette équipe gouvernementale qui ne regarde pas dans la même direction. Il en a parlé au chef du gouvernement dont il attend l'avis et il en discutera certainement avec le facilitateur de la crise ivoirienne. Qui a son mot à dire. Surtout que le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, alliance du Pdci, Rdr, de l'Udpci et du Mfa) qui menace de tirer toutes les conséquences d'une telle décision, a opposé son refus. Il y a, d'autre part, l'affaire Koné Zakaria. Le chef de guerre de la zone 5 des Forces nouvelles est en rupture de ban avec l'ex-rébellion. En dissidence ouverte avec le secrétaire général des FN, le Premier ministre Soro Kigbafori Guillaume, il a (re)trouvé refuge à Ouaga. Mais son influence reste relativement incontestable dans sa zone, si l'on en juge par les derniers mouvements insurrectionnels, à Vavoua et Séguéla, des éléments qui se réclament de lui et qui ont exigé sa réhabilitation. Avant septembre 2002, les autorités ivoiriennes savaient que les Zaga-Zaga, Wattao, Chérif Ousmane et autres Koné Zakaria, Tuo Fozié, Koné Messemba, des soldats déserteurs, étaient au Burkina Faso où ils préparaient des actions de déstabilisation des institutions républicaines. Elles ont banalisé ces entreprises qui ont failli emporter leur régime dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002. Elles n'entendent plus jouer avec le feu à un moment où il existe encore quelques incertitudes qui fragilisent encore le processus de paix. La guerre de leadership entre Soro Guillaume et le sergent-chef Coulibaly Ibrahim dit IB (qui vit toujours en exil) n'a pas cessé de faire rage. Et pour ne pas arranger les choses, voilà que Koné Zakaria représente un autre grain de sable qui pourrait gripper l'engrenage. .

Le Patriote : Relations Ivoiro-Burkinabé - Gbagbo Laurent en visite d'Etat au Burkina depuis hier.........Passés les brouilles, les relations ivoiro-burkinabé, sont en train de se remettre depuis les accords politiques d'Ouagadougou sur les rails. Pour renforcer leurs relations, le Chef de l'Etat ivoirien, séjourne depuis hier en terre burkinabé. Cette visite d'Etat, la première du n°1 ivoirien, a mobilisé le peuple burkinabé qui a réservé un accueil chaleureux à son hôte.........Le Président de la République ivoirienne, n'a pas fait de déclaration à sa descente d'avion. Plusieurs ministres ivoiriens, dont Hamed Bakayoko, en charge des NTIC, étaient du voyage. Le programme prévoit une rencontre avec les députés burkinabés. Le Président ivoirien, sera le troisième président à s'adresser à cette tribune. 72 h, c'est le temps que va durer la présence de Laurent Gbagbo au pays des hommes intègres.

Nord Sud : Commémoration de la Flamme de la paix : ADO et Bédié le 30 juillet à Bouaké ..........Guillaume Soro est en passe de réussir un grand coup. Pour la commémoration de la Flamme de la paix le 30 juillet à Bouaké, le secrétaire général des Forces nouvelles aura à ses côtés, en plus du facilitateur Blaise Compaoré et de Laurent Gbagbo, les présidents du RDR, Alassane Dramane Ouattara et du PDCI, Henri Konan Bédié. Selon des sources proches des Forces nouvelles, ADO a déjà confirmé sa participation. Pour le président Bédié, la réponse tarde à se faire connaître. On se rappelle que les deux personnalités avaient boudé la cérémonie du 30 juillet 2007. Leurs entourages respectifs avaient évoqué l'absence d'une invitation officielle. L'événement qualifié d'inédit, depuis l'éclatement de la crise, s'est déroulé à Bouaké, le lundi 30 juillet 2007. Ce jour avait été décrété férié par Laurent Gbagbo afin que les Ivoiriens puissent fêter la réconciliation. Le Premier ministre Guillaume Soro avait estimé qu'il s'agissait d'une ''porte d'entrée du désarmement par le DDR''. Certains observateurs avaient vite fait de mettre l'accent sur la symbolique de cette importante cérémonie qui s'inscrit dans le cadre de l'accord de Ouagadougou. Symbole de réunification, de réconciliation et de retrouvailles entre les fils et filles de la Côte d'Ivoire, elle a été aussi perçue par certains comme le symbole de la solidarité et de l'amitié des chefs d'Etat africains à l'endroit de la Côte d'Ivoire. En plus du président burkinabé, Blaise Compaoré, le ghanéen, John Kufuor et le sud-africain Thabo Mbeki avaient pris part à cette cérémonie d'incinération des armes. Cette fois, MM. Bédié et Ouattara se joindront à la fête.

Communiqué CEI
En vue de respecter le chronogramme électoral préétablit, la Commission Electorale Indépendante (CEI) informe la Communauté nationale et internationale qu'elle a initiée dans la semaine du 21 au 27 Juillet 2008 une série d'actions pour consolider les opérations déjà engagées et accélérer celles inscrites pour conduire la Côte d'Ivoire à des élections apaisées, transparentes, crédibles et ouvertes à tous. Elle a aussi pris une part active à certaines activités importantes.La Commission Electorale Indépendante a participé le jeudi 24 Juillet 2008 à la présentation du mode opératoire de l'identification de la population et du recensement électoral au Chef de l'Etat. Lors de cette cérémonie, le Président de la CEI a rassuré le Président de la République quant au respect de l'échéance du 30 Novembre 2008. Mais déjà la veille, une délégation du Bureau de la CEI était à la Primature pour la présentation des différentes étapes du processus d'identification et du recensement électoral, notamment la collecte des données, leur exploitation et enfin la production des titres d'identité et des cartes d'électeurs.Au cours de ces deux rencontres, les spécimens de la nouvelle carte nationale d'identité et de la future carte d'électeur ont été présentés aux deux personnalités et à leurs collaborateurs.Le Mardi 22 Juillet, la CEI a initié une importante rencontre à son siège. Etaient présentes toutes les structures œuvrant dans le cadre du processus électoral et de l'identification de la population. Au cours de cette réunion qui s'est déroulée en deux phases, l'examen détaillé du mode opératoire et de ses différentes étapes ont été passés en revue en vue de préparer les deux grandes audiences ci-dessus mentionnées. La CEI a transmis ce vendredi 25 Juillet 2008 huit textes d'application du code électoral. Deux autres textes en préparation seront transmis au gouvernement dans le courant de la semaine.Les Commissaires Centraux chargés de la présélection des candidats appelés à procéder à l'identification de la population et au recensement électoral sur l'ensemble du territoire national ont achevé leur mission et sont de retour.La CEI réitère sa profonde gratitude à l'ensemble de ses partenaires nationaux et internationaux qui contribuent efficacement à consolider ses actions et ses initiatives en vue d'offrir aux ivoiriens des élections démocratiques.

Notre Voie: Recevant hier les populations de Sassandra: Gbagbo rappelle les injustices faites à certaines régions...........Le chef de l'Etat a reçu hier les populations des départements de Guéyo et de Sassandra. Laurent Gbagbo a dénoncé la situation politique en Côte d'Ivoire et les inégalités régionales......A cette occasion, le premier magistrat de la Côte d'Ivoire a dénoncé avec force le tort fait à la région de Sassandra et à bien d'autres par le fait d'une politique sélective pratiquée par l'ex-parti unique. Toute chose qui a isolé et maintenu certaines contrées dans des situations déplorables. "Guéyo et son pays sont prisonniers du manque de route. Sassandra est tombée", a-t-il fait observer avant d'expliquer que Sassandra incarnait le développement au début de la colonisation. Malheureusement, a indiqué le président, Houphouët-Boigny a fait un choix économique en transférant le port à San Pedro et en déplaçant la route. Pourtant, le tracé de la route Gagnoa-Sassandra via Guéyo a coûté des vies humaines. "Beaucoup de nos parents sont partis sur cette route et ne sont plus jamais revenus. Mais Houphouët-Boigny a fait un choix économique. Le rôle de l'économie est de venir au secours des populations. Or beaucoup de villages sont dans les ténèbres à Sassandra mais aussi à Bouaflé, Sinfra, Saïoua, Zuénoula où il y a 17 villages dont celui de Zamblé Bi Zamblé qui sont totalement à l'écart", s'est-il indigné, avant de prendre l'engagement de corriger ces injustices. Il a promis la programmation en urgence de l'axe routier Gagnoa-Sassadra et le profilage du tronçon Lakota-Sassandra. Il a par ailleurs regretté la dissolution des T.P (travaux publics) au profit des privés ivoiriens. Pour lui, c'est une grave faute commise, car "on ne voit pas les opérateurs privés encore moins les machines. Les T.P étaient des instruments de travail qui entretenaient les pistes". Le président s'est engagé à faire de Sassandra un pôle économique et d'attraction avec la construction de la résidence de vacances des chefs d'Etat ivoirien.

Notre Voie : Sabotage du processus de paix: Affi dénonce la nouvelle rébellion conduite par le RHDP et l'UGTCI........... Bien fini, le temps d'observation que le Front populaire ivoirien (FPI) s'était donné pour mieux cerner les contours de la poussée de fièvre socio-politique qui secoue le pays depuis quelques semaines. Et c'est le président Pascal Affi N'Guessan qui a lui-même donné hier le ton de ce changement de cap devant la presse. "Les Ivoiriens ne doivent pas se laisser tromper par les vendeurs d'illusion qui ne peuvent rien leur apporter. Ils doivent comprendre la situation que vit la Côte d'Ivoire et refuser de suivre le RHDP et ses organisations affiliées", a-t-il lancé pour contrer l'appel à la grève lancée par l'Union générale des travailleurs de Côte d'Ivoire (UGTCI) et soutenu par l'opposition coalisée au sein du Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP). ..........
M. Affi estime que le processus n'avance pas au rythme souhaité par le FPI, mais reconnaît qu'"il y a trop de choses à faire pour un pays coupé en deux".
Face à la cherté de la vie, le FPI salue "les mesures conjoncturelles" prises par le gouvernement et assure que le pays ne pourra véritablement faire face à la flambée des prix que dans un contexte de paix. Pour le président du FPI, l'Etat doit dégager des ressources additionnelles pour soutenir le pouvoir d'achat des Ivoiriens. Cela passe, a-t-il dit, par le retour à l'unicité des caisses de l'Etat. Ainsi, souhaite-t-il que les zones encore sous l'emprise des ex-combattants de la rébellion contribuent aux ressources nationales. Interpellé sur l'idée de remaniement ministériel, M. Affi a indiqué que son parti est d'avis qu'il y a des réglages à faire au niveau de la gouvernance. "L'opposition doit assumer, on ne peut pas être à la soupe et cracher dans la soupe"
S'agissant des enquêtes et arrestations dans la filière café-cacao, le président du FPI a confié que son parti n'en fait pas une préoccupation particulière parce qu'elles rentrent dans le cadre de la moralisation de la vie publique.

Soir Info : Formation du nouveau Gouvernement : Ce qui fait peur au Rhdp......... Le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) a marqué son ''opposition nette et formelle'' à toute idée de formation d'un nouveau gouvernement. Les leaders de l'opposition significative ivoirienne, à l'issue d'une rencontre tenue à Daoukro le vendredi 25 Juillet 2008, ont signifié au président de la République, Laurent Gbagbo que ''le gouvernement actuel résulte des arrangements politiques de l'Accord politique de Ouagadougou (Apo) et des accords antérieurs et qu'il ne dépend pas de la seule volonté du chef de l'Etat''. Henri Konan Bédié (Pdci), Alassane Dramane Ouattara (Rdr), Anaky Kobéna (Mfa) et le représentant de Mabri Toikeusse (Udpci) se sont référés aux termes de l'Apo. En opposant une fin de non recevoir à la volonté du chef de l'Etat de procéder à un remaniement ministériel, les responsables des formations politiques membres du Rhdp, donnent l'impression de s'opposer à la réduction du train de vie de l'Etat, réclamée par une bonne partie des Ivoiriens. Pourtant, ils ont, à travers les déclarations du Directoire et de la conférence des présidents, crié haut et fort qu'il faut que l'Etat fasse des efforts pour permettre une diminution du coût de la vie. En fait, à y voir de près, la formation d'un nouveau gouvernement n'arrange pas le Rhdp. Si le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) et Rassemblement des Républicains (Rdr) qui sont les deux grosses têtes du Rhdp, se retrouvent avec moins de cinq ministres dans la nouvelle équipe, ces deux partis pourraient en souffrir au plan du leur fonctionnement interne. Etant donné que leurs différents Ministres participent à un niveau non négligeable au financement de certaines charges. Quant à l'Union pour la Démocratie et pour la paix (Udpci) et le Mouvement des Forces d'avenir (Mfa), ils ont chacun un seul représentant au gouvernement actuel. Leur crainte, c'est de voir ces postes leur retirer. Ne plus figurer dans le nouveau gouvernement, serait quasiment intenable pour ces deux formations politiques qui ont nettement moins de moyens que les deux premiers cités. Les ministères, on peut l'affirmer, sont des sources de financement des partis du Rhdp, en dehors bien sûr, du financement officiel de l'Etat. Il ne faudrait donc pas s'étonner que les responsables du Rhdp, demeurent fermes sur leur position qui est que le gouvernement ne soit pas remanié avant l'élection présidentielle prévue pour le 30 Novembre.

Soir Info : Kouadio Konan Bertin (Pdt de la JPDCI) : « Gbagbo est fini ».......... Pour le président de la Jeunesse du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (JPDCI), Laurent Gbagbo « est fini ». Kouadio Konan Bertin alias KKB a fait cette déclaration, hier dimanche, au Centre Pilote de Port-Bouët. C'était lors de la présentation de l'Association des jeunes unis pour le PDCI qui s'est tenue en présence de la maire de la commune, Hortense Aka Angui et de certains de ses collaborateurs. « Le FPI est mort. Laurent Gbagbo est président parce qu'il y a la guerre. La guerre est finie, Laurent Gbagbo est fini », a estimé le leader de la JPDCI, traitant le pouvoir du chef de l'Etat de tous les noms d'oiseaux. KKB a demandé aux jeunes de faire revenir Henri Konan Bédié au pouvoir pour que la Côte d'Ivoire revienne « au rang des pays qui travaillent ». Ce retour aux affaires du « vieux parti » passe, a t-il souligné, par deux choses. : l'obtention de la carte nationale d'identité et la vérification de l'inscription sur la liste électorale. « Vous devez avoir vos fusils pour venger Henri Konan Bédié. Vos fusils, ce sont vos cartes nationales d'identité. C'est avec cette carte que vous irez aux élections. Et avec la carte d'identité, vous devez vérifier si votre nom figure sur la liste électorale », a t-il exhorté les jeunes qui ont pris d'assaut le centre pilote de Port Bouët. « Ne laissez aucun centimètre carré à votre adversaire », a conseillé le président de la JPDCI. « La Côte d'Ivoire d'aujourd'hui ne ressemble pas à la Côte d'Ivoire du passé (...). La seule société qui fonctionne et qui embauche aujourd'hui en Côte d'Ivoire, c'est le palais présidentiel », a regretté KKB. A l'Association des jeunes unis pour le PDCI, Hortense Aka Angui a dit qu'elle ne « sera pas utilisée comme bétail électoral » et être « laissée tomber après ». « Vous avez décidé de vous battre et il va falloir que nous puissions vous encadrer, vous soutenir », a affirmé la déléguée communale du PDCI de Port Bouët à cette association des jeunes dirigée par N'Da Sidoine. « Le PDCI est un parti de paix qui prône la paix. Jamais, nous allons prôner la violence, mais ne vous laissez pas faire », a recommandé la vice présidente du PDCI, priant les sections de la JPDCI d'accepter « sans gêne »

Le Temps : Sakassou / Soulèvement populaire contre la Rébellion - Des blessés graves, le Préfet saisi ........La ville de Sakassou a vécu, dans la journée du samedi 26 juillet 2008, une situation cauchemardesque. Des rebelles, armés de Kalash, se sont attaqués aux populations, faisant des blessés parmi lesquels, le vétérinaire. Au moment où nous mettions sous presse, la ville de Sakassou était un no man's land. Saisis, le préfet du département et le secrétaire général de préfecture, n'ont pu faire quelque chose, du fait de la tension encore très vive. De quoi s'agit-il, en effet ? Selon des sources bien informées, le calme apparent qui caractérisait la ville de Sakassou depuis un certain moment, a fait place à une situation confuse. Depuis ce samedi, la ville est en ébullition. Et c'est lorsque, au cours d'un contrôle de routine opéré par le vétérinaire de la ville, il a été constaté l'existence d'un produit non autorisé. C'est qu'un vendeur de viande dont le nom ne nous a pas été révélé, profitait de la situation de ni paix ni guerre que traverse la Côte d'Ivoire pour dissimuler de la viande d'hippopotame dans la grande livraison de viande de bœufs qu'il vendait aux populations. Ayant constaté cette supercherie, le vétérinaire aurait exigé le retrait de ce produit du marché. Parce que, constituant un danger pour la santé des populations. Il s'en est suivi une altercation entre les deux individus. Le commerçant se serait alors précipité au domicile de son patron, un responsable des Forces nouvelles exerçant à Sakassou, pour lui faire part de l'injonction du vétérinaire. Il n'en fallait pas plus, puisque, explique notre source, dix minutes plus tard, un commando puissamment armé fera irruption sur le marché, tirant dans tous les sens. La cible principale, on le sait, n'était personne d'autre que le fonctionnaire d'Etat. Qui a été battu à sang. Une situation qui vient donc en rajouter à celle déjà délétère.

Le Temps : Protestation contre des primes impayées - Des militaires du CCI bloquent l`accès de Bouaké.......... Le trafic routier a été sérieusement perturbé, le samedi dernier, par les militaires des Forces armées des forces nouvelles (FAFN) et ceux des Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI), regroupés au sein du Centre de commandement intégré (CCI). Ainsi donc, de 6h du matin ce samedi, aucun véhicule ne pouvait entrer, ni sortir de Bouaké. La voix a été complètement envahie par ces hommes en treillis, armes aux poings. Ce n'est qu'aux environs de 22h que la voie a été finalement libérée par les militaires du CCI. Les éléments du Colonel Kouakou Nicolas, Commandant du CCI. Ils ont choisi d'empêcher la circulation au niveau de N'guatadolikro, pour une seule et unique raison. Selon les informations recueillies auprès de certains automobilistes et voyageurs -qui ont vécu la dure journée du samedi-, les militaires mécontents ont mené cette action concertée, pour réclamer des arriérés de primes impayées. Combien leur doit l'Etat ? Aucune réponse. Toujours est-il qu'ils ont avancé, selon toujours nos sources, six (6) mois de primes impayées. Depuis six mois donc, ces soldats regroupés ne touchent pas ce qu'il convient d'appeler leurs dus. Et personne ne s'en émeut. Ni même eux, les premiers concernés. Qui auraient pu déjà, à trois mois, interpeller leur hiérarchie sur la question. Mais que non, l'on a attendu à quelques jours de l'anniversaire de la flamme de la paix, pour manifester. Anniversaire pour lequel d'ailleurs, le Président de la République, le Premier ministre, Guillaume Kigbafori Soro s'apprêtent à recevoir le Président Blaise Compaoré, facilitateur de l'accord politique de Ouagadougou (APO) à Bouaké.

Le Patriote : Cherté de la vie - Quel sacrifice pour Gbagbo ?....... La semaine du 14 au 20 juillet dernier, la Côte d'Ivoire a été secouée par une grève des transporteurs sans précédent suite à l'augmentation du carburant à la pompe. Les travailleurs sont entrés également en grève pour dénoncer la cherté de la vie marquée par une hausse des prix des produits alimentaires. Pour juguler la crise, le gouvernement a dû faire des concessions et pris des mesures d'accompagnement. Le coût de ces mesures, selon le premier ministre, est estimé à 200 milliards de nos francs. Pour financer celles-ci, il a été demandé à chaque Ivoirien de faire sa part de sacrifice, à commencer par le gouvernement. Ainsi, des mesures ont été prises. A savoir, les réductions budgétaires portant aussi bien sur des dépenses de fonctionnement que des dépenses d'investissement pour l'année 2008, la réduction du train de vie des membres du gouvernement, notamment la réduction de moitié des salaires de ceux-ci. Dans la foulée, d'autres propositions ont été faites par des organisations politiques et la société civile d'autant que selon toute vraisemblance, les mesures prises par le gouvernement sont insuffisantes pour juguler réellement la crise à moyen et long terme. Comme par enchantement, toutes ces propositions font fi du sacrifice que, personnellement, le chef de l'Etat doit faire. Les ministres acceptent que leur salaire de base soit ponctionné ainsi que le fonctionnement de leur cabinet. Pis, le gouvernement ponctionne le budget d'investissement à plus de 40 milliards. C'est dire que c'est autant de dispensaires, d'écoles et de routes dont la construction ou la réhabilitation est renvoyée aux calendres grecques. Au nom de la priorité accordée à la sortie de crise, les Ivoiriens doivent prendre leur mal en patience. Et pourtant, la Présidence de la République dispose, au bas mot, de 40 milliards comme budget de souveraineté. Cette faramineuse somme sert à entretenir la cour et la camarilla de conseillers, souvent, aux attributions loufoques. Un document officiel déjà publié dans la presse, fait état de ce qu'au titre de l'année 2007, pour un budget prévisionnel de 36 milliards, la présidence de la République en a dépensé plus de 70.

Fraternité Matin : Pain : Les consommateurs disent non à l'augmentation.......... L'Union nationale des consommateurs de qualité (Unacoq) n'est pas favorable à l'augmentation du prix de la baguette de pain, annoncée pour le 02 août prochain par les boulangers. A savoir, 200 francs la baguette contre 150 francs auparavant. Par conséquent, l'Unacoq appelle les populations au boycott du pain, afin d'emmener les boulangers à revenir sur cette décision. Samedi, M. Kokoh Mohamed Yao, président national de ladite union a dénoncé dans une déclaration, cette énième augmentation du prix du pain qu'il trouve abusive. Car, il estime que les boulangers devaient attendre la suite des négociations entamées depuis quelques jours, par les syndicats de consommateurs, de transporteurs, et de travailleurs avec le gouvernement avant de décider d'une quelconque augmentation.