INTERNATIONAL PRESS REVIEW 08 AOUT 2008

8 aoû 2008

INTERNATIONAL PRESS REVIEW 08 AOUT 2008

Agence de Presse Africaine : La Côte d'Ivoire célèbre son indépendance, en rêvant de bonnes élections..........- La Côte d'Ivoire célèbre jeudi le 48ème anniversaire de son accession à la souveraineté internationale, avec l'espoir que dans quatre mois, elle sortira définitivement de sa crise, avec l'organisation de l'élection présidentielle, dont le premier tour a été fixé au 30 novembre prochain. Les organisations de la société civiles, les religieux et notamment les partis politiques souhaitent tous que cette commémoration des quarante-huit ans « marque l'espoir d'un nouveau départ et le moment de la renaissance de la Côte d'Ivoire ».« C'est l'heure de la mobilisation de tous, autour de l'Accord politique de Ouagadougou et de l'engagement ferme des acteurs chargés de sa mise en œuvre en faveur de la tenue effective de l'élection présidentielle le 30 novembre 2008 », a affirmé Pascal Affi N'guessan, président du Front Populaire Ivoirien (FPI, au pouvoir). Pour lui, la transparence et la crédibilité du processus électoral passent par la restauration de la sécurité totale dans le pays, le redéploiement de toutes les administrations et la restauration effective de l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire national. Pour cela, a-t-il ajouté, « l'opération d'identification et de recensement électoral doit être lancée sans délais ». Selon les Forces Nouvelles (FN, ex rébellion), c'est la dernière fête de l'indépendance, qui sera organisée dans le contexte général de crise. « Nous estimons que ce 7 août est celui de l'adieu à la situation de crise actuelle. Parce que le 7 août (2009), la Côte d'Ivoire devra normalement", être dirigée par un Président de la République élu, présume Sidiki Konaté, porte-parole des FN. Le 7 août 2008 est « celui de l'espoir, avec tous les efforts qui sont faits par l'Exécutif, pour que les élections se fassent dans des conditions apaisées et sécurisées », a-t-il ajouté. Selon le porte-parole des Forces Nouvelles, « cette célébration sera un autre signal fort, qu'il faut aller à la paix, préparer les élections dans la sérénité, faire les opérations d'identification du corps électoral et des populations ».De son côté, le Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, ex parti unique) appelle les Ivoiriens à comprendre que « la haine, la violence ne sont que vanité ».« Seules la fraternité, la paix ont leur place véritable dans la société des hommes. Et nous souhaitons vraiment bonne chance à la Côte d'Ivoire. Avec l'espoir que le 49e anniversaire trouvera une Côte d'Ivoire réconciliée », lance Alphonse Djédjé Mady, Secrétaire général du PDCI. Le Rassemblement des Républicains (RDR, opposition) renchérit, pour exprimer l'espoir que cet anniversaire sera l'occasion de consolider le retour à la paix et à la volonté des Ivoiriens de vivre ensemble.« Nous devons saisir cette opportunité pour afficher notre volonté d'aller à des élections démocratiques et transparentes, donnant l'occasion aux Ivoiriens de choisir librement leurs responsables », explique Amadou Soumahoro, Secrétaire Général adjoint du RDR

Le Pays : Elections en Côte d'Ivoire : Piqûre de rappel du NDI....... L'élection présidentielle ivoirienne se tiendra-t-elle le 30 novembre prochain ? L'optimisme semble régner depuis que la question du financement du processus électoral a été réglée. Tous les acteurs de la scène politique ivoirienne ne jurent que par cette date du 30 novembre, à commencer par le président sortant. Malgré les intentions qu'on lui prête de retarder l'organisation des élections pour rester tranquillement au pouvoir, Laurent Gbagbo ne semble pas heureux de sa situation de président par procuration. Depuis 2005, il n'exerce pas pleinement le pouvoir tel qu'il l'aurait voulu, affublé qu'il est d'un premier ministre des Forces nouvelles et d'un gouvernement d'union. Cette cohabitation, née de l'Accord de Ouaga, est le reflet de la situation exceptionnelle que vit le pays dont il ne peut sortir qu'avec une élection présidentielle transparente. Par ailleurs, sur le terrain politique, les moyens colossaux du parti présidentiel, le FPI, lui permettent d'avoir une longueur d'avance sur ses concurrents. La machine électorale du FPI est d'ailleurs en marche depuis belle lurette, à un rythme que ne peuvent suivre les autres. Enfin, s'il avait des appréhensions par rapport à d'éventuelles poursuites de la justice internationale, depuis l'Accord de Ouaga, ses inquiétudes sont levées. Il ne reste donc à Gbagbo que la vraie légitimité que lui conférera une nouvelle élection. Mais dans les faits, il faudra hâter le pas, pour éviter un nouveau report du scrutin. Le NDI (National democratic institute), une ONG américaine, oeuvrant pour la promotion de la démocratie, vient de rappeler cette nécessité dans un rapport. En tenant compte des étapes-clés d'un processus électoral, le NDI en est arrivé à la conclusion que le temps est très compté. Il y a un agenda incompressible dans l'organisation d'un scrutin comme l'identification, la révision des listes électorales, l'établissement du fichier électoral, l'acquisition et le déploiement du matériel électoral, l'affectation du personnel dans les différents bureaux de vote, etc. L'acte d'introduire un bulletin dans l'urne, le jour du vote, est donc l'aboutissement d'un ensemble d'actes posés en amont. L'objectivité recommande donc de reconnaître que l'échéance du 30 novembre ne peut être respectée que si les uns et les autres mettent les bouchées doubles. Le risque cependant, dans cette course contre la montre, est que l'on confonde vitesse et précipitation. En brûlant des étapes à cause d'une fixation sur une date, il est fort probable d'arriver à une élection bâclée. Ce qui serait une autre source de problèmes. A quatre mois de la date butoir, le NDI a le mérite de mettre les acteurs du processus électoral ivoirien face à leurs responsabilités. Le défi qui se pose à tous est de tenir la présidentielle dans les meilleures conditions en novembre. L'un des mécanismes de l'Accord de Ouaga, le Comité d'évaluation et d'accompagnement, se réunira en septembre. On saura alors avec plus d'exactitude, au regard des progrès accomplis, si les Ivoiriens iront ou pas aux urnes cette année.- L'élection présidentielle ivoirienne se tiendra-t-elle le 30 novembre prochain ? L'optimisme semble régner depuis que la question du financement du processus électoral a été réglée. Tous les acteurs de la scène politique ivoirienne ne jurent que par cette date du 30 novembre, à commencer par le président sortant. Malgré les intentions qu'on lui prête de retarder l'organisation des élections pour rester tranquillement au pouvoir, Laurent Gbagbo ne semble pas heureux de sa situation de président par procuration.Depuis 2005, il n'exerce pas pleinement le pouvoir tel qu'il l'aurait voulu, affublé qu'il est d'un premier ministre des Forces nouvelles et d'un gouvernement d'union. Cette cohabitation, née de l'Accord de Ouaga, est le reflet de la situation exceptionnelle que vit le pays dont il ne peut sortir qu'avec une élection présidentielle transparente. Par ailleurs, sur le terrain politique, les moyens colossaux du parti présidentiel, le FPI, lui permettent d'avoir une longueur d'avance sur ses concurrents. La machine électorale du FPI est d'ailleurs en marche depuis belle lurette, à un rythme que ne peuvent suivre les autres. Enfin, s'il avait des appréhensions par rapport à d'éventuelles poursuites de la justice internationale, depuis l'Accord de Ouaga, ses inquiétudes sont levées. Il ne reste donc à Gbagbo que la vraie légitimité que lui conférera une nouvelle élection.Mais dans les faits, il faudra hâter le pas, pour éviter un nouveau report du scrutin. Le NDI (National democratic institute), une ONG américaine, oeuvrant pour la promotion de la démocratie, vient de rappeler cette nécessité dans un rapport. En tenant compte des étapes-clés d'un processus électoral, le NDI en est arrivé à la conclusion que le temps est très compté. Il y a un agenda incompressible dans l'organisation d'un scrutin comme l'identification, la révision des listes électorales, l'établissement du fichier électoral, l'acquisition et le déploiement du matériel électoral, l'affectation du personnel dans les différents bureaux de vote, etc. L'acte d'introduire un bulletin dans l'urne, le jour du vote, est donc l'aboutissement d'un ensemble d'actes posés en amont. L'objectivité recommande donc de reconnaître que l'échéance du 30 novembre ne peut être respectée que si les uns et les autres mettent les bouchées doubles. Le risque cependant, dans cette course contre la montre, est que l'on confonde vitesse et précipitation. En brûlant des étapes à cause d'une fixation sur une date, il est fort probable d'arriver à une élection bâclée. Ce qui serait une autre source de problèmes. A quatre mois de la date butoir, le NDI a le mérite de mettre les acteurs du processus électoral ivoirien face à leurs responsabilités. Le défi qui se pose à tous est de tenir la présidentielle dans les meilleures conditions en novembre. L'un des mécanismes de l'Accord de Ouaga, le Comité d'évaluation et d'accompagnement, se réunira en septembre. On saura alors avec plus d'exactitude, au regard des progrès accomplis, si les Ivoiriens iront ou pas aux urnes cette année.

AFP : La coopération sécuritaire entre africains, un "impératif de paix" (Gbagbo)....... Le président ivoirien Laurent Gbagbo a estimé mercredi à Abidjan que la coopération sécuritaire entre les pays d`Afrique constituait "un impératif de paix" pour faire face aux nouveaux types de conflits et de menaces collectives auxquels est confronté le continent."La sécurité dans notre pays ne dépend pas uniquement de la force de son armée", a déclaré M. Gbagbo dans un discours prononcé à la veille de la célébration du 48ème anniversaire de l`indépendance du pays."Elle (la sécurité) dépend aussi et surtout de notre volonté de rechercher sans relâche la paix avec nos voisins, la paix en Afrique de l`ouest, la paix sur le continent" a-t-il poursuivi. Selon lui, "dans un monde plus en plus interdépendant, la coopération en matière de sécurité entre les pays de même niveau et avec les grandes puissances, pour faire face aux nouveaux types de conflits et de menaces collectives, est aussi un impératif de paix". Le président ivoirien a également appelé au "renforcement des liens d`amitiés, de fraternité et de coopération" entre la Côte d`Ivoire et les pays voisins."C`est le sens de la visite officielle que je viens d`effectuer au Burkina Faso, un pays avec lequel la Côte d`Ivoire entretient des relations solides et partage une communauté de destin", a-t-il souligné.M. Gbagbo s`est rendu le 27 juillet au Burkina Faso pour une visite d`Etat de trois jours, qualifiée d`"historique" par son hôte, le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur dans la crise ivoirienne.Les deux chefs d`Etats, dont les pays ont connu une période de vives tensions au début des années 2000, ont signé à l`issue de cette visite un "traité d`amitié et de coopération" portant notamment sur le respect de l`intégrité territoriale et l`indépendance politique de chacun des Etats.