Abengourou, le 10 avril 2012... Un séminaire de renforcement des capacités des leaders d'opinion et de la société civile des régions du Bounkani, du Gontougo et de l'Indénié-Duablin s'est tenu les 5 et 6 avril 2012 à Abengourou, localité située à 212 km au nord-est d'Abidjan à l'initiative de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).

Intervenant sur le thème : « Citoyenneté démocratique dans le processus de sortie de crise », Jean-Baptiste Anzolin, responsable du Bureau électoral régional (BER) et représentant de l'ONUCI à ce séminaire, a indiqué que : « dans un processus de sortie de crise ou plus particulièrement dans le cas de post-crise où se trouve la Côte d'Ivoire, un comportement citoyen basé sur la démocratie en tant que principe et valeur humaine est plus que jamais nécessaire ». Il a donc, invité les uns et les autres à s'engager davantage pour la réussite du processus de réconciliation nationale lancé par le gouvernement.

Djénéba Kouassi-Dosso de la Section des Affaires civiles a, quant à elle, expliqué aux séminaristes les « Notions de cohésion sociale et les mécanismes de prévention de gestion des onflits. »

Deux autres communications, « Stratégie de plaidoyer dans la dynamique du processus de réconciliation nationale » et « Notions de Droits de l'Homme, Promotion et Droits de l'Homme » ont été présentées respectivement par Désiré Ndagijimana, chargé de l'Information Publique Joseph Noubadoum, Chargé des Droits de l'Homme.

Au terme de ses différentes communications, les participants regroupés en trois ateliers, ont échangé sur l'environnement post-crise apaisé, la cohésion sociale, le genre, la paix, les Droits de l'Homme et la réconciliation nationale. Au nombre des recommandations, ils ont demandé à l'Etat de renforcer la sécurité des biens et des personnes, l'instauration de la notion des Droits de l'Homme dans le programme scolaire et le renforcement de l'éducation civique.

A la société civile, Les séminaristes ont demandé de travailler pour une meilleure sensibilisation des populations à la culture de l'acceptation de l'autre, de la tolérance, de la paix et de la cohésion sociale. A l'ONUCI, ils ont demandé de multiplier ce genre de séminaire pour enseigner la société civile sur le rôle capital qu'elle doit jouer dans la réconciliation nationale.

Amon Paul Nguetta, président de la jeunesse d'Anuassué a indiqué qu'à l'issue de ces deux jours de formation, il s'est rendu compte que la réconciliation était possible si tout le monde s'y engage. Il a souligné l'importance de cette formation au niveau de la population et pris l'engagement d'en faire une restitution fidèle à toute la jeunesse d'Anuassué.

Avant de procéder à la clôture du séminaire, au nom de l'ONUCI et du préfet de région Fadi Ouattara, M. Anzolin a déclaré que tous les efforts faits pour une sortie de crise en Côte d'Ivoire doivent être considérés et les besoins des femmes et des enfants pris en compte. Il a par ailleurs invité les participants à ce séminaire à en faire la restitution au niveau de leurs communautés respectives.