Fin du dialogue intercommunautaire d’Oupoyo : les populations s’engagent à créer les conditions pour la réconciliation et pour le développement de leur localité

précédent suivant
17 mai 2015

Fin du dialogue intercommunautaire d’Oupoyo : les populations s’engagent à créer les conditions pour la réconciliation et pour le développement de leur localité

La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Aïchatou Mindaoudou a présidé jeudi 14 mai 2015, la cérémonie marquant la fin des journées de dialogue intercommunautaire initiées par la Division des Affaires civiles de l'Opération des Nations Unies en Côte d'ivoire(ONUCI), journées entamées le 12 mai 2015 à Oupoyo, localité située à 96 km de San Pedro.



S'adressant aux populations, à la suite des ses échanges avec les Chefs traditionnels, les femmes, les jeunes, Mme Mindaoudou s'est félicitée des engagements pris par chaque groupe de renforcer le vivre ensemble à Oupoyo. « Ma visite sera inoubliable car, je vois une population déterminée à aller de l'avant pour le renforcement de la cohésion sociale, une population déterminée à faire en sorte que tout ce qui la divise soit dépassé, une population déterminée à faire en sorte que la cohésion sociale, la réconciliation prévale, une population décidée à regarder l'avenir et à aller dans le sens du développement », a-t-elle déclaré.



Ces journées dont l'objectif était de promouvoir le dialogue entre les communautés vivant à Oupoyo en vue du maintien et du renforcement de la cohésion sociale, avaient été conjointement organisées avec l'ONG locale Bobowi qui soutient les autorités et les populations dans leur quête de paix durable et de prévention des violences intercommunautaires. Pour expliquer les raisons de l'engagement de sa structure dans ce projet, le président de l'ONG Bobowi, Gnepi Senghor a été on ne peut plus clair: « Mes parents sont divisés et n'arrivent même pas à avoir le minimum pour manger et on nous parle de politique. Moi, je dis non ! Je dois leur parler de paix, de cohésion sociale pour que dans les villages les gens puissent vivre ensemble. C'est pour cette raison que nous avons fait appel à l'ONUCI qui est la structure la mieux placée pour parler de paix », a-t-il soutenu.



Des séances d'écoutes séparées avaient été organisées le 12 mai dans les villages de Gueagui, Robert Porte, Gnakoreagui et Gnipi 2. Le 13 mai, les populations de ces villages et celles des villages environnants se sont retrouvées à la Sous-préfecture d'Oupoyo où elles ont été sensibilisées par le Bureau de l'Information publique de l'ONUCI, les Droits de l'homme, la Section DDR et les Affaires civiles sur l'importance d'un climat électoral apaisé et de la cohésion sociale pour le développement de la localité.



Au cours des ateliers qui ont marqué la dernière journée du 14 mai, les travaux ont consisté à identifier les obstacles au renforcement de la cohésion entre les différentes communautés, à proposer des pistes de solutions afin de rapprocher les uns et les autres, sans oublier les engagements et recommandations issues des échanges. Les résultats de ces travaux ont été remis à la Représentante spéciale.



Au chapitre des recommandations, issues des travaux en atelier, il a été question entre autres, du renforcement des capacités des femmes dans la gestion d'une association, de la demande faite à l'État de construire un lycée dans la Sous-préfecture d'Oupoyo ; de l'octroi au centre de santé de la localité d'une ambulance ; de la construction des centres d'alphabétisation dans tous les villages ; de l'appui à l'autonomisation des femmes, en leur donnant des outils qui leur permettront de rentabiliser leurs efforts.



Le Préfet de Département, Lenoir Kouassi, a invité ses populations à s'engager pour un climat électoral apaisé. « Je souhaite qu'en prélude aux prochaines élections, la paix soit dans les cœurs et dans l'esprit de chacun pour contribuer à créer et entretenir un environnement apaisé », a-t-il indiqué.