FERMETURE DU BUREAU REGIONAL DU PNUD A BONDOUKOU

précédent suivant
30 nov 2011

FERMETURE DU BUREAU REGIONAL DU PNUD A BONDOUKOU

Bondoukou, le 30 novembre 2011...Le Représentant Spécial Adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire et Représentant Résident du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Ndolamb Ngokwey, a annoncé mardi, la fermeture du Bureau régional de cette Agence onusienne à Bondoukou, à 416km au nord-est d'Abidjan.

M.Ngokwey a fait cette annonce à l'issue de la rencontre qu'il a eue avec le préfet de région François Germain Goun. Selon le Représentant Résident, la décision de fermeture du PNUD est essentiellement fondée sur des raisons financières.

« Des modalités pratiques de son application seront mises en place pour maintenir le partenariat avec les différents acteurs de la région », a néanmoins indiqué M. Ngokwey.

Le Représentant résident a toutefois réaffirmé l'engagement du Système des Nations Unies à accompagner la Côte d'Ivoire. « Pour appuyer la Côte d'Ivoire dans ce processus, le Système des Nations -Unies qui est déjà engagé au plus haut niveau, voudrait mettre l'accent sur la question de la réconciliation, mais aussi sur celle du développement dans son ensemble », a-t-il soutenu.

Réagissant à l'annonce du départ du PNUD de la région, le préfet a indiqué que la séparation sera très douloureuse pour les populations, mais que celles-ci ne peuvent que s'incliner devant cette décision. Il a toutefois plaidé pour que l'institution revienne sur sa décision, compte tenu des énormes défis que présente la région et qui nécessitent l'intervention des partenaires au développement. Il a cité notamment la réhabilitation des infrastructures administratives et routières et de la prison de Bondoukou qui est fermée depuis la crise postélectorale.

M. Ngokwey et sa délégation se sont ensuite rendus à Affouavame, à une dizaine de kilomètres de Bondoukou pour y découvrir le Centre d'accueil et d'encadrement du jeune enfant (CAEJE), une pompe villageoise et l'école primaire qui sont tous des projets ayant bénéficié de l'appui du PNUD.

Les populations d'Affouavame, par la voix de leur porte-parole, ont remercié la délégation et exprimé leur désarroi pour ce départ prématuré du PNUD.

Selon Sylvestre Beugré, président de l'ONG « LA CIBES », qui avait bénéficié d'un financement pour la réhabilitation de la pompe d'Affouavame, 800 pompes hydrauliques villageoises sont en panne dans la région. « Nous n'avons pu en réhabiliter que 100. Il y a donc encore beaucoup à faire», a-t-il fait savoir.

Pour Christophe Gnangbo, président de l'ONG Soleil Levant Education, le PNUD avait apporté beaucoup de bonheur aux enfants. « Le CAEJE en est une parfaite illustration puisqu'il accueille 70 enfants », a déclaré M. Gnangbo avant d'ajouter que grâce à l'Agence onusienne, beaucoup de femmes ont pu librement s'adonner à des activités génératrices de revenus. « Ce départ va donc pénaliser la population », a-t-il révélé.

Il faut noter que pendant les quatre dernières années le PNUD a financé dix-18 projets d'appui aux communautés locales d'un coût total de 365 millions de francs CFA.