Odienné, le 06 juin 2012... L'Opération des Nations Unies en Côte d'ivoire (ONUCI) a organisé mardi 5 mai 2012, une rencontre d'échanges et d'information de proximité avec les femmes et les notables de Bassekedougou, localité située à 867 km au nord-ouest d'Abidjan. Cette réunion a porté sur le renforcement de la cohésion sociale, la promotion des droits de l'Homme, la déclaration des naissances et la lutte contre les violences basées sur le genre, notamment l'excision des jeunes filles.

Lors de la rencontre, Allou Etienne de la Division des Droits de l'Homme de l'ONUCI, a exhorté la notabilité à promouvoir les droits de l'homme, notamment le respect de l'intégrité physique de la femme et la scolarisation de la jeune fille. Il a également encouragé les notables à veiller à ce que l'hygiène soit de mise à Bassekedougou afin d'éviter les épidémies liées à l'insalubrité.

Pour sa part, Danièle Zan du Bureau de l'Information publique a expliqué que la culture de la paix, la non violence, le droit à la différence et la tolérance sont des gages de cohésion au sein d'une communauté. Elle a rappelé que le respect de la diversité et de la différence sont un atout pour amorcer le développement.

Prenant la parole au nom du Ministère des Affaires Sociales, Diomandé Massatiè, agent du centre social d'Odienné, a souligné la nécessité pour les enfants et toute la population d'être détenteurs d'un extrait d'acte de naissance. « Une personne qui n'a pas d'extrait d'acte de naissance est une personne qui n'existe pas et n'est pas reconnue par l'Etat », a-t-elle dit.

Pour sa part, Konaté Nouho de l'ONG Fondation Djigui a mis en relief les conséquences néfastes de l'excision avant d'inviter les habitants du village à mettre un terme à cette pratique, qui coûte souvent la vie aux jeunes filles.

Le chef du village, Koné Sékou, a félicité la délégation onusienne pour toutes les informations qui selon lui, ont été fort utiles. Il a souhaité que les visites de l'ONUCI soient plus fréquentes afin que les populations restent informées.

La représentante des femmes, Koné Massaratiè, a plaidé pour la réparation de la pompe d'adduction d'eau potable du village, qui est en panne depuis des années.