Facobly : la gendarmerie formée sur le VIH/SIDA et les violences sexuelles basées sur le genre

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7 mar 2014

Facobly : la gendarmerie formée sur le VIH/SIDA et les violences sexuelles basées sur le genre

Dans le cadre du renforcement des capacités des Forces de sécurité ivoiriennes, l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), par sa composante Police onusienne basée à Man, a organisé un atelier de formation sur le VIH/SIDA et les Violences Sexuelles Basées sur le Genre (VSBG), le 6 mars 2014, à la brigade de la gendarmerie

de Facobly, une localité située à environ 25 km de Man, au nord-ouest d'Abidjan.



Les chargés de la formation, le Chef de poste de la Police onusienne à Man, Pierre Oliver Faye, et son collègue Tamini Lamoussa, ont axé leurs interventions essentiellement sur les notions du VIH/SIDA et des violences basées sur le genre (VSBG). Un accent particulier a été mis sur le comportement des forces de l'ordre face à une situation de viol, notamment comment mener une enquête sur les violences sexuelles basées sur le genre, les dispositions pratiques à prendre pour sauver la victime des éventuelles maladies liées à ce type de violence.



« Il est important de noter que la mission fondamentale du gendarme est la répression des bourreaux. Mais face à un cas de viol, le premier réflexe qu'il doit avoir est de protéger la personne vulnérable et de sauver la victime des maladies liées aux VSBG », a indiqué Pierre Olivier Faye. Selon lui, pour combattre le viol, il est nécessaire de soutenir et de protéger les témoins avant, pendant et après le procès. « Des obstacles considérables peuvent s'opposer à ce que la justice soit valablement rendue dans les affaires de viol. Il est indispensable de bien soutenir les plaignants pour que justice soit faite et que cela se sache », a-t-il conclu.



Pour son collègue, le policier Tamini Lamoussa, discrétion, habileté, minutie, etc., sont autant d'armes qui doivent guider un gendarme lors d'une enquête liée aux violences basées sur le genre.



Auparavant, lors de l'ouverture de l'atelier, le Commandant de brigade, l'Adjudant-chef Kouakou Kouamé, a salué l'initiative et exprimé, au nom de sa hiérarchie, la gratitude des Forces de défense et de sécurité ivoiriennes pour tous les efforts que l'ONUCI déploie pour la stabilité du pays. « Nous sommes conscients des efforts de l'ONUCI pour la stabilité et la sécurisation de la Côte d'Ivoire. La brigade de Facobly est entièrement disposée à partager vos expériences pour être plus opérationnel sur le terrain », a dit l'Adjudant-chef.



Au cours des échanges, il a déploré le coût trop élevé du certificat médical réclamé aux victimes lors d'une agression, ainsi que la sanction trop légère infligée aux auteurs de viol (attentat à la pudeur pour une peine allant de 2 mois à 3 ans d'où l'insécurité des victimes). Ce sont, selon lui, autant de « facteurs qui poussent les parents des victimes à se résigner, à porter plainte contre les bourreaux, voire même à régler à l'amiable les cas de viol commis sur leur enfant ».