ELUS, CADRES ET CORPS PREFECTORAL DU SUD-COMOE, ACTEURS DE COHESION SOCIALE ET DE RECONCILIATION NATIONALE

29 mar 2012

ELUS, CADRES ET CORPS PREFECTORAL DU SUD-COMOE, ACTEURS DE COHESION SOCIALE ET DE RECONCILIATION NATIONALE

Aboisso, le 28 mars 2012... Les élus, cadres et membres du corps préfectoral de la région du Sud-Comoé ont réaffirmé mercredi 28 mars 2012 à Aboisso, leur engagement à la promotion de la paix, à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale, au cours de la cérémonie de clôture du séminaire d'échanges et de sensibilisation de deux jours auquel les a conviés l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI)

Pour une mise en œuvre efficiente de leur engagement, les participants au séminaire ont formulé des recommandations et fait des propositions à l'endroit des autorités ivoiriennes, de l'ONUCI et des agences du système des Nations unies, à la suite d'exposés en plénière et de travaux en ateliers.

Ainsi, ils ont proposé l'introduction de l'enseignement des droits humains à l'école ivoirienne dès le primaire. Par ailleurs, les recommandations ont porté entre autres sur le renforcement des capacités du corps préfectoral et de l'équipement en matériels roulants des préfectures et sous-préfectures ; la construction et l'équipement de brigades de gendarmerie et postes de police dans les différents chefs lieux de Sous-préfectures et Départements, le partenariat entre les unités agroindustrielles et les populations en associant le corps préfectoral, les élus et les cadres pour établir une politique économique gagnant- gagnant entre agroindustriels et populations. « Ce partenariat s'applique également aux exploitants miniers, forestiers et énergétiques » ont précisé les séminaristes.

Lors des travaux en atelier, il a été déploré le nombre insuffisant des magistrats dans la région pour mettre fin à l'impunité. Sur le plan sécuritaire, les participants ont recommandé le renvoi, à leurs bases d'origine, d'hommes illégalement armés et le renforcement des forces régulières en nombre et en moyens (armes, véhicules etc) pour assurer efficacement leur missions. Ils ont sollicité une décentralisation de la Commission Dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) au niveau des régions pour créer des comités locaux. Ces comités, ont-ils précisé, seront composés du corps préfectoral, des élus et des cadres des mutuelles des sous-préfectures.

« L'ONUCI fera siennes toutes vos recommandations dans la limite de son mandat et de ses ressources », a assuré le Chef de délégation et Porte-parole de la mission onusienne Hamadoun Touré. Il a dit son espoir que le réseau embryonnaire qui s'est tissé tout au long du séminaire va constituer une chaine de solidarité pour donner aux populations plus de sécurité, plus de cohésion sociale, faciliter la réconciliation nationale et contribuer au relèvement économique.

Avant de clore le séminaire, le Préfet de région, Bony Kouassi Albert a réitéré l'adhésion des participants à la promotion de la paix et souligné l'importance pour les élus, les cadres et le corps préfectoral de se parler afin de mieux coordonner les actions pour servir efficacement les populations.

La quarantaine d'élus, de cadres, de préfets et de sous-préfets de la région du Sud-Comoé a planché sur trois thèmes, à savoir« Rôle et responsabilité des élus, cadres et corps préfectoral dans le processus de restauration de l'Etat de droit », « Promotion de la réconciliation nationale et des droits de l'homme » et « Prévention et gestion des conflits ».