Rfi - Edition de 6 heures 30

█ Retour à l'ordre constitutionnel, départ sans délai des putschistes, menace d'une opération militaire. La CEDEAO n'y va pas par quatre chemins. La Communauté ouest africaine qui avait rendez-vous hier à Abidjan pour un sommet extraordinaire sur le Mali, a décidé d'envoyer à Bamako, dès demain, une délégation de Chefs d'Etat. Elle devra délivrer clairement le message ; la situation n'est pas acceptable. Le Président béninois, Boni Yayi, Président en exercice de l'Union Africaine fera partie de cette délégation.

Boni Yayi : Nous tenons à la restauration de l'ordre constitutionnel en négociant une porte de sortie aussi bien pour la junte militaire que pour le Président Toumani Touré, le Président légitime. Pour nous, le Président Toumani Touré est le Président de la république. En d'autres termes, les décisions que nous avons prises visent la réinstallation du Président Toumani Touré. Il devra certainement nous dire ce qu'il veut faire de lui-même. En tout cas pour nous, il doit être réinstallé dans ses fonctions constitutionnelles Et ceci dans l'immédiat. Dans tous les cas de figure, pour nous, le Président Toumani Touré est toujours le Président légitime de la république malienne. Le Processus électoral doit être préservé.

Le Président Yayi Boni sera demain à Bamako avec cette délégation de la CEDEAO, délégation conduite par l'ivoirien Alassane Ouattara, Président en exercice de la Communauté ouest africaine et qui comprendrait également le burkinabé Blaise Compaoré nommé médiateur dans ce dossier.