Discours du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Côte d’Ivoire, M. Bert Koenders, à l'occasion de la signature de du Cadre de coopération entre le Sytème des Nations Unies et l'Assemblée Nationale

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25 avr 2013

Discours du Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Côte d’Ivoire, M. Bert Koenders, à l'occasion de la signature de du Cadre de coopération entre le Sytème des Nations Unies et l'Assemblée Nationale








Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale,





Monsieur les Représentants de la chambre Administratif,





Monsieur le Représentant-Résident de l'UNHCR,





Monsieur le Représentant-Résident et Directeur Pays par Intérim du PNUD,





Mesdames et Messieurs, en vos titres et qualités,





Distingués invités,





 





C'est pour moi une grande satisfaction de prendre part, au nom du Système des
Nations Unies en Côte d'Ivoire,  à cette cérémonie de signature de l'Accord
Cadre de Coopération avec votre Institution, l'Assemblée Nationale de Côte
d'Ivoire. Sans chercher à donner la moindre leçon de  sciences politiques,
permettez-moi simplement de rappeler que le socle de la démocratie, ce sont les
élections qui permettent au peuple de désigner librement ses représentants ; des
représentants élus, appelés à le gouverner à travers le pouvoir exécutif, mais
aussi et surtout  à légiférer en son  nom.





En effet, l'Assemblée Nationale  est le lieu par excellence où les représentants
du peuple parlementent, c'est-à-dire se livrent à des joutes uniquement verbales
qui éclairent les législateurs et les populations pour la bonne  gestion de la
Cité. En cela, l'Assemblée Nationale est effectivement le temple de la
démocratie ; celui des trois pouvoirs qui symbolise la vitalité de la démocratie
représentative.





Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale, distingués invités, pour avoir
été moi-même parlementaire pendant dix années, je sais que l'élection au
parlement n'est qu'une première étape. C'est seulement après cela que commence
vraiment la noble et difficile tâche de parlementaire. Les députés doivent
rester en contact étroit avec leurs électeurs, aussi bien ceux qui ont voté pour
eux que ceux qui ont donné leurs suffrages à leurs adversaires pendant la
compétition électorale.





A ce premier défi s'ajoute celui de rencontrer et interagir régulièrement avec
divers groupes de pression, des Think Tanks, des ONGs et de prendre des
initiatives afin d'œuvrer pour l'intérêt général et le consensus. Un autre défi
important pour les députés  est leur rôle de contrôle de l'action
gouvernementale, à travers notamment l'étude et l'approbation du budget
national.





Mais ce n'est pas tout, car en ce début de vingt-et-unième siècle où la
technologie progresse à pas de géant, le parlementaire se doit également d'être
visible dans les canaux médiatiques, notamment à travers les medias sociaux
comme Facebook et Twitter ; chose que vous faites si bien,  par ailleurs,
Monsieur le Président de  l'Assemblée Nationale.





Monsieur le Président, l'institution que vous avez l'honneur de diriger,
l'Assemblée Nationale, a par conséquent un rôle capital à jouer dans la vie des
ivoiriennes et des ivoiriens. Au-delà du rétablissement du cycle normal de la
législature, suite aux élections législatives tenues après la crise
post-électorale, l'Assemblée Nationale est appelée à être plus qu'une simple
institution formelle de la République. L'Assemblée Nationale doit venir
puissamment en appui aux efforts de l'Exécutif pour rétablir la paix, la
sécurité, la réconciliation et la paix sociale et en même temps relancer
l'économie: à travers notamment l'étude et l'adoption de lois conformes aux
réalités ivoiriennes, qui permettent de consolider  tous les récents  progrès
mais aussi de créer les conditions  et l'environnement propices à mieux traiter
les causes profondes de la crise ivoirienne. Mieux traiter le mal à la racine,
c'est se pencher, par exemple,  sur la question d'un nouveau code foncier qui
permettra aux ivoiriennes et ivoiriens de surmonter leurs différends pour vivre
ensemble et faire prospérer ce grand et beau pays qu'est la Côte d'Ivoire. C'est
la raison pour laquelle les Nations Unies, coalition mondiale de nations à
laquelle appartient de droit la Côte d'Ivoire, se doivent d'être aux côtés de
l'Assemblée Nationale ivoirienne pour apporter leur contribution à ce noble
dessein.





Monsieur le Président, permettez-moi de souligner ce à quoi devrait nous
conduire ce cadre de coopération que nous venons de signer. Il s'agira pour le
Système des Nations Unies de fournir une expertise technique multidisciplinaire
pour le développement et la mise en œuvre d'une initiative conjointe d'appui
institutionnel à l'Assemblée Nationale.





En termes concrets, le Système des Nations Unies envisage  de vous aider  à
mieux articuler et traduire dans les faits le Plan Stratégique de  l'Assemblée
Nationale,  à mieux mobiliser les ressources techniques et financières, à
renforcer les capacités des élus et de l'administration parlementaire,  à
asseoir votre institution comme un véritable instrument de contrôle
démocratique, de promotion du dialogue politique et de réconciliation nationale,
à en faire un réel outil  de participation à la résolution des causes profondes 
de la crise ivoirienne, en particulier a travers l'étude et l'adoption de lois
allant de le sens de l'intérêt du peuple.





Après la signature de cet Accord Cadre de Coopération qui vient de se tenir, vos
collaborateurs et les nôtres, provenant de plusieurs entités des Nations Unies
opérant en Côte d'Ivoire, se mettront ensemble pour mettre au point les détails
de cet appui institutionnel qui inclut le détachement d'un expert en appui aux
institutions parlementaires et l'appui à la mobilisation de ressources
techniques et financières auprès de partenaires bilatéraux et multilatéraux.





Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale, distingués invités, je voudrais
réitérer l'engagement des Nations Unies aux côtés du peuple ivoirien pour
l'accompagner sur le chemin de la restauration de la paix, de la sécurité, de la
démocratie et de la relance économique et sociale.





Je vous remercie.