Dialogue intercommunautaire entre commerçantes des marchés de Duekoué

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20 fév 2014

Dialogue intercommunautaire entre commerçantes des marchés de Duekoué

C'est pour favoriser la cohésion sociale entre les commerçantes des marchés de Duékoué, issues de différentes communautés vivant dans cette ville que la section des Affaires civiles de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), a initié un dialogue intercommunautaire afin de juguler la fracture observée au sein de ce groupe de femmes après la crise post-électorale et de favoriser le retour à la paix.



Cette rencontre a eu lieu le 19 février dans cette localité située à 502 km à l'ouest d'Abidjan, avec l'appui de l'ONG Bonne action et en présence du Président local de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR), du 3e adjoint au Maire et du Secrétaire général de préfecture.



Ce dialogue intercommunautaire a été organisé pour entendre les parties, a fait savoir la coordonnatrice de l'ONUCI à Duekoué, Alem Makonnen. « Nous nous sommes réunis ici pour vous écouter. Nous ne pouvons pas avancer dans le processus de paix s'il y a blocage. Je vous exhorte à libérer la parole pour que nous puissions trouver une solution à votre problème », a-elle dit.



La Présidente des femmes commerçantes du marché catholique de

Duékoué, Béatrice Bah, a révélé qu'au lendemain de la crise poste électorale, les membres de son groupement ont perdu leurs places au grand marché de la ville. « Sans réconciliation, nous ne pouvons retourner au grand marché. Nous souhaitons la réconciliation pour aller de l'avant, à la paix », a-t-elle ajouté.



Ce marché catholique était situé dans la cours de l'église avant d'être relocalisé en face, a expliqué le représentant local de la CDVR, le Père Cyprien Ahouré, racontant l'historique des faits. « Je vous exhorte à retourner au grand marché pour y occuper les places que vous aviez avant la crise poste- électorale. Nous ferons en sorte que les autorités s'y impliquent », a-t-il souligné.



Le 3e adjoint au Maire de la ville, Kalifala Kalo, a lui, salué la politique de réconciliation initiée par le Président ivoirien avec l'appui de l'ONUCI et de certaines ONG travaillant pour le renforcement de la cohésion sociale et l'instauration d'un climat de paix et de confiance. « Nous devons donc tourner la page de la crise et œuvrer rapidement au développement de la région du Guemon », a soutenu M. Kalo.



A l'issue des allocutions, trois focus groupes ont été mis en place en vue de favoriser l'écoute des uns et des autres. Les femmes se sont dites prêtes à retourner au grand marché, à condition qu'elles y soient relocalisées.



Le second Secrétaire général de préfecture, Kouamé Yao, a salué les dispositions prises pour que la paix et l'entente reviennent entre les femmes commerçantes de Duékoué. « Il y a un temps pour faire des histoires et un temps pour se réconcilier. Les enfants de Duekoué ne doivent pas rester éternellement à couteaux tirés; il faut aller à la paix », a indiqué M. Yao.



Les femmes jouent un rôle important dans l'économie de la Côte d'Ivoire et les autorités administratives ont pour devoir de les aider à aller à la réconciliation et à la paix, a-t-il conclu.