DES EX-COMBATTANTS DU GROUPE LIMA/FLGO DE TOULEPLEU REMETTENT DES ARMES ET DES MUNITIONS A L’ONUCI

10 oct 2011

DES EX-COMBATTANTS DU GROUPE LIMA/FLGO DE TOULEPLEU REMETTENT DES ARMES ET DES MUNITIONS A L’ONUCI

Touleupleu, le 10 octobre 2011... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a entrepris, le 07 octobre, sa première opération de collecte d'armes et de munitions à Toulepleu (environ 650 km à l'ouest d'Abidjan), auprès des éléments du groupe Front de Libération du Grand Ouest LIMA/FLGO, en collaboration avec la Commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères de petits calibres (COM-Nat ALPC).

Au terme de l'opération, ce sont 16 ex-combattants sur 18 enregistrés de la sous-préfecture de Tiobli qui ont déposé des fusils et des cartouches pendant que le contingent bangladais et le détachement des Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) remettaient à l'ONUCI des armes et des munitions qu'ils avaient récupérées auparavant.

Pour Madame Sophie Da Camara, Directrice de la Division Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) de l'ONUCI, l'heure de Toulepleu doit désormais être celle de la paix. « Je voudrais féliciter ces jeunes qui ont eu le courage de venir se présenter à visage découvert pour déposer leurs armes. Ce sont des modèles à suivre », a-t-elle indiqué avant d'ajouter : « Ce n'est que la première opération de sensibilisation et de désarmement que nous organisons dans le département, d'autres opérations suivront. Et soyez assurés que L'ONUCI continuera d'accompagner tous les acteurs nationaux impliqués dans le processus de désarmement pour que la paix et la stabilité s'installent définitivement en Cote d'Ivoire en général et à l'ouest en particulier. »
Aux ex-combattants, Mme Da Camara dira : « Vous avez fait le bon choix. Il y a un avenir et des perspectives pour tous ceux qui déposent volontairement les armes. Vous pourrez ainsi être les acteurs du développement de votre localité. »

Quant à Diarra Karim, le préfet du département, il a tenu à rassurer les ex-combattants en ce qui concerne leur sécurité. « En tant que garant de la sécurité de l'ensemble de la population, nous prendrons toutes les dispositions qui s'imposent avec le soutien des FRCI pour garantir votre sécurité. Personne ne sera arrêté ou poursuivi », a-t-il précisé. Puis, il a pris cet engagement : « Le corps préfectoral va profiter de ses tournées pour sensibiliser les populations au désarmement. Quant à vous les jeunes, je vous mets en mission pour parcourir villages et hameaux afin d'encourager vos frères à souscrire au désarmement sans réserve et sans ruse. Vous vous donnerez ainsi la chance de vous construire, mais vous offrirez à votre département des possibilités de se développer. »

A son tour, Silvère Koffi, Chargé d'études à la COM-Nat ALPC, a affirmé que son institution va poursuivre sa tournée de sensibilisation auprès des populations pour leur faire prendre conscience des dangers des armes.

Pour sa part, Aboubakar Sidiki Sangaré, Chef du détachement FRCI de Toulepleu, a invité les parents à jouer leur rôle de conseillers et d'éducateurs auprès de leurs enfants afin de leur donner la chance de se réaliser, loin des armes et de la guerre.

En réponse à l'appel du préfet du département, Carmel Guiro Euloge, porte-parole des ex-combattants, a exhorté tous les jeunes de Toulepleu qui détiennent encore illégalement des armes à suivre son exemple pour la paix et la concorde dans le département.

Les représentants des ambassades de France et des Etats-Unis, des ministères de la Défense et des ex-combattants et des victimes de guerre et du Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (PNRRC), ont pris part à la cérémonie.