Korhogo, le 30 juin 2011...Le Festival régional des arts martiaux organisé par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), s'est achevé mercredi 29 juin 2011 à Korhogo, ville située à 580 km au nord d'Abidjan. Une occasion pour environ 200 karatékas de la région des Savanes d'exhorter les populations au pardon et à la réconciliation.

Provenant des localités de Boundiali, Ferkéssédougou, SUCAF, Dikodougou, Sinématali et Korhogo, les maîtres des 21 clubs de karatékas, de diverses disciplines des arts martiaux ,tels que le Shotokan, le Kung Fu, le Tae Kwondo, le Sankudo, le Shito-Ryu, le Wado Ryu et le Viet-Dao, ont livré aux populations, des messages d'appel à la réconciliation, non sans présenter des techniques de concentration et d'attaque et de défense.

Auparavant, lors de la cérémonie d'ouverture des festivités, le chef de la délégation de l'ONUCI, Salif Boité, avait insisté sur les valeurs des arts martiaux, qui au-delà de leur aspect sportif, contribuent à forger la personnalité de l'individu. « On ne le dira jamais assez, le sport contient en lui, les valeurs de rassemblement et d'union autour de la même cause. Même si le karaté se pratique comme un sport par bon nombre d'adeptes, beaucoup le considèrent plus comme un art de vivre qu'un simple sport», a-t-il justifié.

Le Porte-parole des karatékas, Metinga Ali Bakayoko, est revenu sur l'importance qu'ils accordent à ce festival et encouragé les populations à pérenniser la paix. « Malgré la diversité de ses disciplines, la sagesse et la philosophie du karaté restent la même : développer les reflexes de la maîtrise de soi, du respect d'autrui et ainsi participer harmonieusement à la cohésion sociale à travers le pardon et la réconciliation », a-t-il dit.

Pour sa part, le sous-préfet central de Korhogo, Eugène Kouadio, a souligné que la réconciliation nationale et la paix constituaient la priorité de tous, grâce au travail de la mission onusienne. « Nous reconnaissons à sa juste valeur, toutes ses activités de l'ONUCI qui vient ainsi aider l'Etat à sensibiliser les populations. Comme les adeptes des arts martiaux qui, malgré la force et les techniques de combat dont ils disposent, se mettent au service de la cohésion et de la paix, je souhaite que tous, nous œuvrions à pérenniser cette denrée rare qu'est la paix en pardonnant et en nous réconciliant », a-t-il lancé à l'assistance

Plusieurs messages de paix ont été lus par les maîtres des clubs de karaté et les artistes, sous les ovations du public venu nombreux pour la circonstance. Les bureaux des droits de l'Homme, des Affaires civiles et de l'Information Publique de l'ONUCI, ont également pris part au festival.