L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), en collaboration avec le Club des droits de l'Homme du Collège Ange Dominique et l'Association Ivoirienne pour le Bien-être Familial (AIBF) a organisé, le 8 mars 2014 à Yamoussoukro, à 240 km au nord d'Abidjan, une séance de sensibilisation sur la culture de la paix, de la non-violence, les violences basées sur le genre et la lutte contre les grossesses en milieu scolaire. C'était à l'occasion de la cérémonie de lancement officiel des activités du Club des droits de l'Homme dudit établissement.



Les communications faites par les représentants de la division des Droits de l'Homme, le bureau de l'Information publique et l'AIBF ont constitué les temps forts de cette journée d'information et d'échanges.

S'appuyant sur quelques exemples concrets de leur vécu quotidien en milieu scolaire, la chargée de l'Information publique, Cécile Senghor, est largement revenue sur les valeurs, les attitudes et les comportements que les élèves devraient s'approprier pour rejeter la violence et adopter le dialogue comme moyen de règlements des différends. Elle a notamment cité les valeurs telles que la tolérance, la démocratie, la non-violence, la solidarité, le respect de l'environnement et des droits de l'Homme. Pour elle, la culture de la paix est liée à la prévention et à la résolution pacifique des conflits. « Les conflits entre élèves, entre élèves et professeurs, entre élèves et administration sont inhérents à la vie scolaire. Cependant, avoir une attitude et un comportement pacifique et privilégier le dialogue face à ces conflits, c'est cela la culture de la paix », a estimé Mme Senghor.



Guy Claude Aka, de la division des Droits de l'Homme a, quant à lui, entretenu les élèves sur les principes des droits de l'Homme. Il a, par la suite, présenté la typologie des violences basées sur le genre. Il s'agit notamment des violences domestiques, des dénis économiques, des pratiques traditionnelles néfastes telles que l'excision et les viols. Il a ensuite rappelé aux participants les différents recours en cas de violation d'un droit et les instruments de protection. « Le viol est un crime dont les auteurs sont sévèrement punis par la loi. Vous devez dénoncer tout cas de viol, dont vous êtes victime ou témoin, à la police, à la gendarmerie ou à l'ONUCI », a précisé M.Aka. Il a saisi l'occasion pour partager avec l'assistance le numéro du Centre d'appel de l'ONUCI.

Pour sa part, le Coordonnateur régional de l'AIBF et responsable du Centre d'éducation spécialisé de Yamoussoukro, Alain Kipré, est d'abord revenu sur les chiffres alarmants de la situation des grossesses en milieu scolaire et de leurs causes en Côte d'Ivoire et à Yamoussoukro. « En 2011-2012, 2936 cas de grossesses avérés et déclarés ont été enregistrés sur l'ensemble du territoire ivoirien », a-t-il déploré avant de présenter les différentes solutions pour lutter contre ce phénomène. Il a conseillé aux élèves de pratiquer l'abstinence ou à défaut, de d'utiliser les méthodes contraceptives.



Auparavant, le Directeur des études, Sanhouri Kouassi, le représentant du Directeur régional de l'Education nationale et de l'enseignement technique, Joseph Yoboué, et la présidente du Club des droits de l'Homme du collège, Aya Josiane Konan, ont remercié l'ONUCI pour son engagement à accompagner le milieu scolaire dans ses actions de sensibilisation au respect des droits de l'Homme et à la paix.

A noter qu'en ce 8 mars, Journée internationale de la femme, la sensibilisation a été ponctuée de prestations des élèves, notamment d'un sketch sur la scolarisation des filles, la représentativité des femmes dans les instances de décision et la lutte contre les violences faites aux femmes.



Les élèves qui ont obtenu les meilleures réponses aux questions posées sur les différentes communications ont reçu des gadgets offerts par l'ONUCI.