GRANDES LIGNES :

- Le Haut-commissaire adjoint aux Droits de l'Homme satisfait de progrès en Côte d'Ivoire
- L'ONUCI intensifie ses patrouilles devant la recrudescence du banditisme
- Les fonctionnaires redéployés manifestent contre le non-paiement de leurs indemnités

VISITE

Le Haut Commissaire adjoint des Nations Unies aux Droits de l'Homme, Mme Kyung-wha Kang, a exprimé, aujourd'hui, sa satisfaction devant les progrès réalisés dans le domaine des Droits de l'Homme en Côte d'Ivoire, depuis la signature de l'accord politique de Ouagadougou, le 4 Mars 2007. S'exprimant, lors d'une conférence de presse, avant de quitter Abidjan pour le Libéria, Mme Kang s'est réjouie du fait que les fonctionnaires gouvernementaux aient souligné l'importance des Droits de l'Homme dans un environnement électoral pacifique. Elle a également ajouté que le Premier ministre Guillaume Soro lui avait indiqué que le respect des Droits de l'Homme est essentiel et fait partie intégrante du processus de résolution de crise.

SECURITE

Le bataillon Bangladais (Banbatt) et La police des Nations Unies (UNPOL) de Man ont décidé, hier d'intensifier leurs patrouilles de nuit, suite à des rapports faisant état de l'augmentation du nombre des attaques des coupeurs de route dans la région. Les rapports ont été faits au cours de la conférence hebdomadaire des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) sur la sécurité, à laquelle participent les forces impartiales. Les FAFN ont également promis d'être plus vigilants.

Un camion et une voiture ont été attaqués, hier, par des bandits armés, à peine à trois kilomètres d'un poste de contrôle des FAFN de Korhogo sur la route de Boundiali (Nord). Le 24 Mai 2008, un motocycliste a également été volé sur la route Korhogo-M'Bengué.


MANIFESTATION DE RUE

Les fonctionnaires redéployés au Centre, à l'Ouest et au Nord de la Côte d'Ivoire ont manifesté, aujourd'hui, contre le non-paiement de leurs indemnités, depuis Octobre 2007. Le personnel de l'ONUCI se réunissait avec le préfet de Bouaké pour tenter de résoudre la question.

EMBARGO SUR LES ARMES

Les observateurs militaires (Milobs) de la ville de Duékoué (ouest) ont effectué, hier, une inspection de l'embargo sur les armes chez les Forces de Défense et de Sécurité de Côte d'Ivoire (FDSCI) de la ville.

DROITS DE L'HOMME

Le bureau régional des Droits de l'Homme à San Pedro, a effectué le 23 Mai 2008 une mission d'établissement des faits à Touredougou, à 27 km au Nord de San Pedro, avec l'UNPOL, sur un litige foncier entre les Bakwé (communauté originaire de la région) et un groupe d'immigrés, principalement originaire du Burkina Faso. À la suite de l'intervention de l'ONUCI, les deux communautés ont convenu de régler pacifiquement le conflit.

De nombreux postes de contrôle et les barrages routiers tenus par des soldats des FAFN continuent d'entraver la liberté de circulation dans le Nord de la Côte d'Ivoire. Le 23 Mai 2008, le bureau régional des Droits de l'Homme à Bouaké a noté que, entre Bouaké et Satama-Sokoura, une distance de 84 km, il y avait sept postes de contrôle. Les soldats exigent des frais de passage variant de 200 à 750 FCFA (entre 50 cents et 2 $) aux cyclistes et aux motocyclistes, et entre 1000 et 5000 FCFA ($ 2,4 et $ 12) aux véhicules de tourisme et aux camions.