L’ONUCI assiste au démarrage des formations des ex-combattants pour le service civique

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27 mai 2008

L’ONUCI assiste au démarrage des formations des ex-combattants pour le service civique

Bouaké, le 27 mai 2008,..Le Programme du Service Civique National (PSCN) initié par le Gouvernement ivoirien, a procédé lundi 26 mai, à Bouaké, au lancement de la première phase de recrutement des ex-combattants démobilisés des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN). La séance s'est déroulée au centre de formation professionnelle de la coopération allemande (GTZ), en présence de représentants de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).

Au total 250 jeunes sélectionnés parmi les ex-combattants démobilisés des FAFN ont été retenus, à l'issue de cette première phase du recrutement auquel assistait Guy Houndegbe, le chef du bureau régional du Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR) de l'ONUCI. Le PSCN est un volet important du processus du DDR dont la phase de regroupement est en cours chez les FAFN.

Ce programme est destiné à offrir aux ex-combattants dont 70% sont analphabètes, une formation de base à travers des cours d'alphabétisation. Il vise à assurer, en outre, une formation professionnelle qualifiante dans les filières de l'agro-pastorale, du bâtiment, des travaux publics, du commerce et de l'informatique, à ceux d'entre eux qui disposent de pré-requis suffisants pour entreprendre une formation dans ces domaines. Les formations dureront environ trois mois.

« Le service civique étant proposé sur une base de volontariat, le PSCN met le plus grand soin dans l'orientation des intéressés, en s'assurant que ceux-ci disposent des talents et des réflexes jugés nécessaires par rapport aux options de métiers », explique M. Jacques Adom, Conseiller technique du Programme du service civique national.

L'objectif du programme est de fournir, pour la période 2008, à quelques 20 000 jeunes âgés de 18 à 35 ans, (filles et garçons) une formation d'orientation civique aux valeurs de la citoyenneté, en vue de leur permettre de se réinsérer dans le tissu économique et social, au moment où le pays a tourné le dos à la guerre. Le programme concerne aussi bien les ex-combattants FAFN que les groupes d'auto-défense des zones sous le contrôle des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), et d'autres jeunes gens qui ne sont pas issus des armées mais exposés à des conditions de vie extrêmement précaires.

Selon M. Adom, le processus actuel devrait toucher à très court terme près de 730 personnes réparties sur 4 sites : Bouaké (250), Man (230), Boundiali (75) et Guiglo(175). Ces chiffres et ces sites ne prennent pas en compte les institutions et bailleurs de fonds qui sont en cours de négociation avec les différents partenaires de la communauté internationale dont l'Opération des Nations-Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) qui a été sollicitée dans le cadre de son programme de financement des projets à impact rapide.