GRANDES LIGNES:

-Protestation d'un autre groupe d'ex-combattants FAFN à Bouaké
-Les fonctionnaires déployés dans les zones FAFN menacent de partir
-La division des droits de l'homme conclue sa visite dans l'ouest

PROTESTATION DE BOUAKE

Un groupe de soldats démobilisés des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) qui avait récemment rejoint le programme de formation du service civique a manifesté aujourd'hui dans le centre de formation à Bouaké. Les ex-combattants ont érigé des barricades sur la route principale qui relie Bouaké à la ville voisine de Brobo. Ils ont également bloqué l'accès au site du programme et brièvement interrompus les cours. Les manifestants affirment qu'ils devraient également percevoir 90000 FCFA comme les soldats démobilisés qui ont été recrutés pour rejoindre la nouvelle armée nationale ou d'autres branches militaires. Après des discussions avec le commandant de zone de Bouna (Nord) Moro Ouattarra, les ex-combattants ont mis fin à leur protestations. Ils devaient rencontrer le chef d'état-major des FAFN, le général Bakayoko Soumaila, cet après-midi.

REDEPLOIEMENT DE L'ADMINISTRATION

Suite aux troubles à Bouaké, les préfets et les sous-préfets qui ont récemment pris fonctions dans les zones sous contrôle des FAFN ont menacé de retourner à Abidjan. Plusieurs d'entre eux ont déclaré à la Section des affaires civiles qu'ils ne se sentent pas en sécurité.

DDR

Le nouveau commandant de zone des Forces Nouvelles à Vavoua et Séguéla (ouest), a visité hier, les ex-combattants sur leur site de regroupement, désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) de Kani (ouest). Au cours de la visite, il a évoqué les derniers développements de l'opération avec eux. L'ONUCI estime que l'objectif de cette visite était de sonder l'attitude des ex-combattants par rapport aux trois jours de manifestations à Bouaké et faire en sorte que la prochaine phase du processus de regroupement se déroule sans problème. Tous les ex-combattants regroupés à Kani ont été payés.



EMBARGO SUR LES ARMES
Des inspections de l'embargo sur les armes ont été menées hier par l'ONUCI chez les Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (FDSCI) à la brigade de gendarmerie de Niable (Abengourou) et à Duékoué, à l'Ecole de gendarmerie de Daloa (ouest) et au camp de Regroupement de Daoukro (Est). Le même jour, des inspections similaires ont été effectuées chez les FAFN au Sous-Secteur de l'administration centrale de M'bengué (nord) et au 41e Bataillon de Mankono (nord).

DROITS DE L'HOMME

Une délégation dirigée par le chef de la Division des droits de l'homme, M. Simon Munzu, qui a eu une longue semaine de mission dans les régions du Moyen Cavally, des 18 Montagnes, du Bafing et du Denguélé afin d'évaluer la situation des droits de l'homme conclura sa visite demain, 21 Juin 2008. Au cours de cette visite, M. Munzu a invité les dirigeants politiques à contribuer à la réalisation d'élections libres et régulières. Lors d'une réunion avec les groupes de la société civile, la délégation a réitéré sa volonté de soutenir les ONG locales dans la lutte contre les violences sexuelles, ainsi que la violence contre les enfants. A Bangolo (35 km de Duékoué), la mission a discuté avec les membres de la brigade mixte de la poursuite des attaques armées des coupeurs de route qui aboutissent à des viols, à des exécutions sommaires, à des meurtres ethniques, à des violences physiques, aux tortures ainsi qu'aux extorsion de fonds. Les différentes autorités ont demandé à la délégation d'organiser des campagnes de sensibilisation pour désamorcer les tensions et lutter contre les principales atteintes aux droits humains commises dans les régions. En outre, la délégation a évoqué avec les autorités FAFN , les cas d'arrestations et de détentions arbitraires, la violence sexuelle, y compris les mutilations génitales perpétrées en toute impunité par certains membres des FN.