GRANDES LIGNES :

- L'ONUCI marques le 60e anniversaire de la Déclaration Universelle.
- L'UNPOL enquête sur la mort de deux enfants.
- Les villageois protestent contre un camp des FAFN

JOURNEE INTERNATIONALE DES DROITS DE L'HOMME

Pour marquer le 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, l'ONUCI a organisé aujourd'hui, une cérémonie officielle à Abidjan, à laquelle ont assisté le Représentant spécial adjoint principal du Secrétaire général des Nations unies (PDSRSG), M. Abou Moussa, et le Ministre ivoirien de la justice et des droits de l'homme, M. Mamadou Koné. M. Koné a dit que la Côte d'Ivoire est restée fidèle à la Déclaration universelle malgré le fait que la crise a conduit à de nombreuses violations des droits de l'homme dans tout le pays. Il a également ajouté que son pays était résolu à promouvoir et à défendre les droits de l'homme. Le PDSRSG a lu le message du Secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon, dans laquelle le SG a déclaré que, bien que beaucoup ait été fait depuis l'adoption de la Déclaration universelle, le monde n'a pas encore été en mesure de réaliser les droits de l'homme pour tous. Des membres du corps diplomatique, des agences des Nations Unies, le personnel et les représentants des ONG ont assisté à la cérémonie.

SECURITE

Deux enfants âgés de 3 et 6 ans ont été tués tôt le matin, dans l'attaque d'un complexe occupé par des ex-combattants démobilisés à Bonoufla (centre-ouest). La Brigade mixte de Bonoufla et l'UNPOL ont lancé une enquête sur l'incident.

Les membres de la Brigade mixte de Bangolo ont regagné leur poste à la suite de la décision de les renvoyer dans leurs camps respectifs, après qu'ils se soient mis en grève en Novembre 2008 pour le non-paiement de leurs salaires et indemnités. Les habitants de la zone de Man avaient protesté contre cette décision de démantèlement de la Brigade mixte, faisant valoir que cela contribuerait à exacerber une situation sécuritaire déjà précaire. Pendant ce temps, les attaques menées par des assaillants armés non identifiés continuaient dans la région et hier, le sous-préfet de Bangolo a déclaré que les véhicules et les piétons sont souvent attaqués le jour du marché.

Quelque 300 villageois ont protesté devant le camp de Bouna (nord-est) des Forces armées des Forces nouvelles(FAFN), le 8 Décembre 2008, après que deux soldats aient été capturés dans leur tentative de voler un homme d'affaires dans le village de Lemidouo, à 4 km au sud-est de Bouna. Selon des agents de sécurité de l'ONUCI, l'homme d'affaires aurait refusé de leur donner de l'argent et a été battu. Les villageois, ont accouru à son aide et ont capturé les deux soldats tandis que deux autres ont échappés et se sont cachés dans le camp des FAFN à Bouna.

EMBARGO SUR LES ARMES

Des inspections de l'embargo sur les armes ont été menées, hier, avec succès par les soldats de la paix de l'ONUCI à Abidjan, à la base aérienne et chez les FAFN au 54e bataillon de Kani, près de Séguéla (centre-ouest) au camp de Niakaramandougou, près de Bouaké. D'autres inspections ont eu lieu chez les Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (FDS-CI), à la brigade de gendarmerie de Sassandra (littoral) et à Prikro, près de M'Bahiakro (est).

DROITS DE L'HOMME

Le Bureau régional des droits de l'homme de Duékoué a participé, le 6 Décembre, à une manifestation de réconciliation entre les ex-membres de groupes d'autodéfense, d'ex-miliciens, de différentes communautés et les soldats FAFN à Duekoué (ouest). Les discours et les discussions ont porté sur la paix, la réconciliation et la cohésion sociale en vue de désamorcer la tension entre les autochtones et les communautés d'immigrés vivant dans la région du Moyen Cavally. Il convient de rappeler que la région a connu beaucoup de tensions ethniques, la plus récente étant les tensions de Zeaglo, près de Blolequin, en Novembre 2008, lorsque les jeunes ont manifesté contre le retour des immigrés propriétaires de plantations qui ont été contraints d'abandonner leurs foyers par la crise ivoirienne.

Le 5 Décembre 2008, dans le cadre des 16 Jours de campagne sur l'élimination de la violence contre les femmes, la Journée internationale contre le VIH-sida et la commémoration du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, la Division des droits de l'homme, en collaboration avec le ministère de la Famille, de la femme et des affaires sociales, a organisé plusieurs activités de sensibilisation sur les droits de l'homme à Duékoué et à Daloa (centre ouest). Quelques 1.310 personnes, dont des autorités locales, des représentants de ministères, des chefs traditionnels, des leaders communautaires et religieux, des membres de clubs des droits de l'homme et des associations de femmes ainsi que des ONG des droits de l'homme ont assisté à l'événement qui était axé sur le thème "Les droits de la femme sont des droits de l'homme ".