Compte-rendu du point de presse hebdomadaire du 16 juillet 2009

16 juil 2009

Compte-rendu du point de presse hebdomadaire du 16 juillet 2009

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, YJ. Choi, a attiré jeudi à Abidjan l'attention sur les risques de glissement d'ensemble du chronogramme électoral si l'on ne relevait pas les défis techniques, de gestion et de planification.

« Si nous ne tenons pas dans les délais impartis à chaque étape, il y a le risque d'un glissement d'ensemble du chronogramme au-delà de l'échéance ». a-t-il indiqué lors de la conférence de presse hebdomadaire de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI).

Selon M. Choi, pour éviter une telle situation, nous avons besoin du chronogramme électoral de la Commission Electorale Indépendante (CEI) avec les étapes à franchir. A ce sujet, il a rappelé que le Conseil de sécurité des Nations Unies avait saisi à trois reprises à la CEI, en novembre 2008 ainsi qu'en janvier et mai 2009. « La demande est toujours d'actualité et nous encourageons la CEI à rendre public son chronogramme avec des étapes » a réitéré le chef de la mission onusienne.

Le Chef de l'ONUCI a rappelé que le respect de la date du 29 novembre était soumis à l'effectivité de plusieurs étapes. Il s'agit, a-t-il dit, du traitement des données et du croisement des fichiers historiques devant conduire à l'établissement de la liste électorale provisoire ; du traitement des contentieux devant conduire à l'établissement de la liste électorale définitive. A quoi il faut ajouter la confection de 13 millions de cartes (cartes d'identités et cartes d'électeurs), leur distribution aux citoyens ainsi que la campagne électorale précédant le scrutin du 29 novembre 2009 au titre des conditions de succès des élections ivoiriennes.

Selon ses dires, la publication du chronogramme électoral avec les étapes, présente plusieurs avantages tant au plan interne qu'au niveau international. Cela devrait offrir, a-t-il dit, une plus grande lisibilité et plus de transparence au processus électoral. Elle devrait en outre permettre de mieux gérer et de planifier les différentes étapes du processus. « Au plan international le chronogramme électoral sera une boussole pour les bailleurs de fonds et facilitera leurs prévisions d'appui au processus électoral en raison d'une clarté plus grande des étapes à franchir » , a-t-il précisé.

Il a donc insisté sur la nécessité de faire rapidement face aux défis qui se présentent avant l'échéance du 29 novembre 2009 car, a-t-il dit, chaque jour qui passe compte. « Or, il semble que des difficultés d'ordre technique, de gestion et de planification aient déjà surgi dans la première étape, à savoir le traitement des données et le croisement des données historiques, avant même d'arriver au stade du traitement des contentieux » , a fait remarquer M. Choi.

Dans ses remarques liminaires, le chef de l'ONUCI a tenu à féliciter le peuple ivoirien, la classe politique ivoirienne, le Facilitateur, la Communauté internationale dont les efforts conjugués ont permis d'obtenir des résultats très encourageants au niveau de l'identification et de l'enrôlement avec plus de 6,5 millions de personnes identifiées à l'issue d'un processus qui s'est déroulé sans incidents majeurs. « Cela prouve, encore une fois, la maturité politique de la classe politique ivoirienne ainsi que le raffinement de la culture politique et le sens du compromis du peuple Ivoirien » a-t-il dit.

Par ailleurs, il s'est réjoui que les aspects politiques et financiers considérés comme défis majeurs aient été facilement surmontés. Toutefois, il a estimé que ceux d'ordre purement technique, de gestion et de planification paraissent comme plus graves. Il a souhaité que ceux-ci ne connaissent pas le même sort que l'enrôlement qui, initialement prévu pour six semaines, s'est achevé au bout de 9 mois et deux semaines. « La meilleure façon de les minimiser est d'avoir un chronogramme avec les étapes, rendu public pour sa transparence et son efficacité » a-t-il indiqué avant de rappeler que la communauté internationale et l'ONUCI restaient toujours disposées à aider la CEI et à accompagner les autorités ivoiriennes pour le succès du processus électoral.