Abidjan, le 4 février 2010... L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) déplore les incidents survenus à Katiola et à Divo et encourage toutes les parties, dans le respect de leurs prérogatives respectives, à œuvrer pour une sortie responsable du contentieux, a déclaré jeudi à Abidjan, le Porte-parole de la Mission, Hamadoun Touré.

S'exprimant au cours du point de presse hebdomadaire de l'ONUCI, M Touré a invité les uns et les autres à la retenue afin de préserver et de consolider les acquis remarquables du processus électoral.

Dans le même ordre d'idées, M. Touré a annoncé le retour à Abidjan, ce jour, du Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, YJ Choi, après des séjours dans les capitales éthiopienne et kényane.

Situant le sens de ces voyages, il a précisé qu'à Addis, M. Choi avait assisté au sommet de l'Union Africaine au sein de la délégation du Secrétaire général Ban-ki Moon. Tandis qu'à Nairobi, le Chef de l'ONUCI avait eu des discussions sur le système électoral kenyan.

Rappelant la visite de M Choi, en septembre dernier à Accra, au Ghana, où il avait rencontré la Commission électorale Indépendante de ce pays, M. Touré a expliqué que dans ces deux pays, il s'agissait pour le Représentant spécial de voir les enseignements à tirer de leurs expériences respectives pour aider la Côte d'Ivoire à conduire son processus électoral dans des conditions idoines.

A ce sujet, M Touré a indiqué que l'ONUCI continuait de suivre attentivement les derniers développements sur le processus électoral et à voir avec tous les acteurs comment préserver les acquis dans ce domaine. C'est dans ce cadre, a-t-il rappelé que le numéro deux de l'ONUCI, Abou Moussa, avait rencontré mercredi, une délégation du Front populaire ivoirien (FPI), conduite par son président Affi Nguessan. « Des consultations similaires vont se poursuivre entre le leadership de l'ONUCI et les acteurs concernés », a-t-il précisé.

Dans le cadre de l'appui constant de la mission onusienne au processus électoral, le porte-parole a annoncé que l'ONUCI avait fourni des groupes électrogènes et du carburant aux comités de suivi. « Cela va permettre à certains centres comme ceux de Soubré et de San Pedro de poursuivre leurs activités à l'abri des coupures d'électricité », a-t-il noté.

Abordant les activités de la Mission, M. Touré a annoncé la tenue de la 3è édition des Journées de l'ONUCI à Bocanda du 10 au 12 février. Il s'agira, a-t-il expliqué, de vivre trois jours de communion et de solidarité avec les populations en les invitant à contribuer à l'établissement d'un environnement électoral apaisé.

Des consultations médicales gratuites, des ateliers préparatoires et un Forum d'échanges et d'information des activités sportives et culturelles seront au menu de ces manifestations.

Les précédentes éditions des Journées de l'ONUCI avaient eu lieu à Vavoua (en décembre 2009) et à Hiré (janvier 2010).

Répondant a la question d'un journaliste sur le respect de la date de l'élection, suite aux crises à répétition au sein de la CEI et après la décision de prolonger la période du contentieux sur la liste électorale jusqu'au 22 février, M. Toure a rappelé qu'il n'appartenait pas à l'ONUCI de fixer et d'annoncer la date de l'élection. Cependant, il a reconnu que, l'on risquait d'enregistrer de nouveaux retards. « L'arithmétique montre que le temps n'est pas avec nous en tenant compte de toutes les étapes qui restent »., a-t-il fait remarquer.