COMPTE-RENDU DU POINT DE PRESSE HEBDOMADAIRE de l’ONUCI, le 25 mars 2010

25 mar 2010

COMPTE-RENDU DU POINT DE PRESSE HEBDOMADAIRE de l’ONUCI, le 25 mars 2010

Abidjan, le 25 mars 2010... Les dernières discussions engagées entre les partis présagent de la volonté collective des Ivoiriens de trouver une solution au dilemme qui se pose entre les élections et le désarmement, a déclaré jeudi à Abidjan, le Commandant de la Force de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), le Général Fernand Marcel Amoussou.

Lors du point de presse hebdomadaire de l'ONUCI, le Général Amoussou, qui arrive au terme de sa mission, après plus de quatre ans de présence dans le pays, a ajouté que l'Accord politique de Ouagadougou avait déjà défini le cadre de cette question.

C'est dans ce contexte, a-t-il poursuivi, que l'ONUCI continue d'engager les partis à la mise en œuvre complète et totale des accords.

Le Général Amoussou a saisi cette opportunité pour faire un point succinct du processus de paix ivoirien, A ce sujet, il a noté que même si la Côte d'Ivoire n'était pas sortie complètement de la crise, elle avait fait d'énormes progrès pour en sortir. « On s'aperçoit clairement du chemin qui a été accompli depuis 2003 jusqu'à ce jour», a-t-il relevé.

Cependant, a estimé le Commandant de la Force, il est évident que les contradictions entre les partis demeureraient tant que la crise ne serait pas complètement résolue.
« Je crois en la capacité des Ivoiriens au dialogue et à leur implication pour que le pays retrouve très rapidement le chemin de la paix », a-t-il souligné.

Abordant la contribution de la mission à la sécurité dans le pays, le Commandant de la Force a, dans un premier temps, rappelé le sens du déploiement d'une Force des Nations unies en Côte d'Ivoire. A ce sujet, il a expliqué que le déploiement visait essentiellement à créer les conditions favorables à une sortie de crise politique et pacifique. De ce point de vue, le Général Amoussou a noté avec satisfaction, qu'aucune reprise des hostilités ni aucune reprise de belligérance armée n'avaient été constatées.

« Notre mission de stabilité et de contribution à la sécurité de la Côte d'Ivoire telle qu'assignée par le Conseil de sécurité se déroule jusqu'à présent dans de bonnes conditions, a-t-il estimé.

Le Général Amoussou s'est dit heureux d'avoir travaillé avec « ses frères et sœurs ivoiriens » en particulier les militaires, gendarmes et policiers des Forces de défense et de sécurité et des Forces Nouvelles, pour arriver à la stabilité en Côte d'Ivoire. Il a relevé la collaboration entre les deux forces ex-belligérantes qui, selon lui, coopèrent au sein du Centre de commandement intégré (CCI), pour sécuriser la frontière avec la Guinée, pour sécuriser les audiences foraines et le processus d'identification ainsi que pour planifier la sécurité les élections.

Répondant à une question sur la capacité opérationnelle de la Force, le Général Amoussou a déclaré que le volume de la force, sa configuration et son déploiement permettraient à l'ONUCI d'accomplir son mandat en toute circonstance.

Il a, pour finir, évoqué l'engagement renouvelé des Nations unies à poursuivre son appui à la Côte d'Ivoire. Sur ce point, il s'est dit confiant quant à la volonté et aux ressources de la Côte d'Ivoire pour sortir de la crise.