Beugré Mambé (CEI) :« Nous faisons tout pour que la date de l’élection soit respectée »

16 mai 2008

Beugré Mambé (CEI) :« Nous faisons tout pour que la date de l’élection soit respectée »


Abidjan, le 16 mai 2008... Toutes les conditions sont réunies et la Commission Electorale Indépendante (CEI) met tout en œuvre pour tenir la date du scrutin présidentiel fixé au 30 novembre 2008. Dans l'interview qu'il a accordée à ONUCI-FM, le Président de la CEI, Robert Beugré Mambé fait le point des avancés enregistrées.

ONUCI-FM: Nous sommes exactement à six mois des élections de 2008. Concrètement, qu'est ce qui va se passer dans les jours à venir ?

BEUGRE MAMBE (B. M): Il y a plus de 22 délégations de la CEI qui sillonnent toute la Côte d'Ivoire. D'ici la fin de la semaine, nous aurons installé près de 415 représentations de la CEI. Donc on sera prêt sur le terrain à attendre que l'enrôlement des électeurs commence et que nous pussions réaliser cette liste électorale. Mais bien entendu, tous ces préalables à ces élections, on été conduit avec le concours du Premier ministre et le soutien du Chef de l'Etat ainsi que de tous les partis politiques. Et nous souhaitons que tous les observateurs politiques, soient en grand nombre pour voir avec nous, que tout se passe bien. (...)

ONUCI-FM: Quelles sont les conditions, aujourd'hui, pour aller aux élections?

B. M : La plupart des conditions ont fait l'objet de décision déjà ! Il s'agit des textes fondamentaux, du code de bonne conduite, du cahier des charges, de l'identification, de la signature de la convention, du budget. L'Etat est prêt à nous donner 15 milliards, les bailleurs de fonds nous on promis ce qu'ils avaient envisagé de nous donner. Mais il reste encore un gap de 7 milliards et demi voire 8 milliards à trouver pour compléter. Donc nous espérons qu'avec la bonne volonté de la communauté internationale, la Côte d'Ivoire va boucler son budget électoral. Les audiences foraines se sont bien déroulées. Les conditions pour aller aux élections sont pour la plupart réalisées.

ONUCI-FM : Est-ce que les élections pourront se tenir à la date du 30 Novembre 2008 ?

B. M : Mais nous faisons tout pour quelles soient respecter. Concernant le problème de la sécurisation, vous avez entendu le premier ministre ! Dès qu'il sera avancé avec la gestion du regroupement au Nord, il va s'attaquer aux groupes d'auto défense pour que nous ayons un optimum d'environnement de qualité pour aller aux élections.

ONUCI-FM : SAGEM avait, en son temps, demandé 8 mois pour boucler le processus d'identification et la confection des cartes d'identités des Ivoiriens. Est-ce que les 8 mois lui seront assez pour boucler le processus ?

B. M : Les élections, c'est pour le 30 Novembre ! Donc ça sera le 30 Novembre. Mais on aura fini en même tant le processus d'enrôlement et d'identification de la population électorale.

ONUCI-FM : Quel type de rapport existe-t-il entre la CEI, l'INS et la SAGEM aujourd'hui ? Et puis, pourquoi l'enrôlement des électeurs n'a pas encore démarré ?

B. M : Pour commencer l'enrôlement, il y a des préalables à remplir. Nous sommes en train de lever ce préalable et quand ça sera prêt, nous allons appeler les Ivoiriens à venir se faire enrôler. La SAGEM et l'INS sont des operateurs techniques, ils sont prêts à travailler en suivant des modes opératoires déjà identifiés dans le cahier des charges. Il s'agira maintenant de régler les aspects techniques de leur collaboration de sorte qu'ils puissent travailler conjointement.

ONUCI-FM : Quels sont les éléments aujourd'hui qui vous permettent de rassurer les Ivoiriens sur la transparence des élections à venir ?

B. M : L'enrôlement des électeurs, c'est dans la transparence, la gestion des fichiers, c'est dans la transparence. La liste électorale, sera publiée sur internet

ONUCI-FM : Elle sera publiée quand sur internet ?

B. M : Dès que nous auront la première liste provisoire. D'ailleurs, la liste 2000 est déjà sur internet mais pour le moment, elle est consultée par les partis politiques. Le moment venu, nous allons permettre à tout le grand public de le consulter. Nous avons demandé qu'il y ait des observateurs à tous les niveaux dans les phases opératoires. Et il y a les Nations Unies qui vont certifier chaque étape. Vraiment les ingrédients de la transparence sont rassemblés.

ONUCI-FM : A quand le début de l'identification ?

B. M : Mais dès que nous seront prêt, nous allons rendre public la date, et ensuite faire une grande campagne de sensibilisation pour les Ivoiriens. Dans tous les cas, sachez que les élections, c'est pour le 30 Novembre !

ONUCI-FM : Est-ce que vous pouvez nous dire un mot sur la sécurisation des élections ? Concrètement comment cela va se passer ?

B. M : Le problème de la sécurisation, vous avez attendu le premier ministre(...) Selon l'Accord de Ouagadougou, la sécurisation du processus est dévolue au Centre du Commandement Intégré (CCI) qui comprend les Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN), les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) avec le concours des forces impartiales. Voici les entités militaires qui vont aider à la sécurisation. Sachez simplement que nous sommes préoccupés par la sécurisation des électeurs, la sécurisation des candidats, la sécurisation des différents lieux d'enrôlement, de vote et de décompte des bulletins. Et nous sommes préoccupés par la sécurisation des observateurs, des journalistes et de tous ceux qui peuvent apporter des témoignages que le processus se passe de façon transparente.

ONUCI-FM : Les élections sont-elles possibles dans les zones CNO avec les hommes en arme ?

B. M : Tout le monde est mobilisé pour la sécurisation du processus électoral. Aussi bien au Nord qu'au Sud. En dehors de la zone CNO, il y a tous les groupes d'auto défense pour lesquels le Premier ministre, le Chef de l'Etat et tout le gouvernement vont prendre des dispositions pour que dans la sérénité, le processus se déroule dans de bonne condition. C'est notre objectif, les élections, ce n'est plus la guerre. Des élections, doivent être une fête foraine.

ONUCI-FM : Il faudra combien de temps pour commencer l'identification et finir le processus de l'enrôlement ?

B. M : Sur le terrain quand on va commencer l'enrôlement, il faut compter moins de six semaines.

ONUCI-FM : M. MAMBE ROBERT, je vous remercie !

B. M : Je vous remercie !