Yamoussoukro, le 26 mars 2012...Trente-trois ex-combattants ont reçu le 24 mars à Yamoussoukro (environ 250 km au nord d'Abidjan) leurs cartes de démobilisation lors d'une opération de collecte d'armes et munitions organisée par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), en collaboration avec la Commission nationale de lutte contre la prolifération illicite des armes légères et de petit calibre (ComNat-ALPC).

A cette occasion, Sylvie Ekouendjin Hélène, de la Division Désarmement, Démobilisation, Réinsertion (DDR) a, au nom de l'ONUCI, encouragé les ex-combattants à désarmer non seulement les cœurs et les esprits, mais aussi et surtout les mains.

Selon elle, les conditions de s'asseoir et de dialoguer, en vue du pardon et de la réconciliation, basées sur la vérité, passent nécessairement par le dépôt des armes.

Mme Ekouendjin a en outre, exhorté tous ceux qui détiennent illégalement des armes à les déposer pour permettre à la Côte d'ivoire de retrouver la paix et la sécurité.

Pour sa part, le premier responsable de la ComNat, le Commissaire Léon Djokouehi, a sensibilisé le public sur les dangers que constitue la détention illégale des armes par les non-professionnels. Il a d'inviter les personnes détentrices d'armes à s'impliquer résolument dans le processus de désarmement.

« La crise postélectorale a favorisé la prolifération des armes légères et de petit calibre, mais cette période est derrière nous. Aujourd'hui c'est la paix. C'est pourquoi, je vous invite à les déposer volontairement pour faire gagner la paix à vous-mêmes, à votre famille, à vos voisins et à la Côte d'Ivoire », a déclaré le commissaire Djokouehi.
Il a, par ailleurs, souligné que ceux qui déposeront volontairement les armes ne seront pas poursuivis mais bénéficieront au contraire des projets de réinsertion.

Le préfet de la région du Bélier, André Ekponon, a, quant à lui, plaidé pour que l'opération de dépôt volontaire d'armes s'étende à d'autres quartiers de la ville de Yamoussoukro.

Pour sa part, le vice-gouverneur du district de Yamoussoukro, Octave Koffi, a demandé aux parents d'inviter leurs enfants à aller déposer les armes qu'ils ont eues à la faveur de la crise postélectorale.

Cette opération de désarmement qui a eu pour cadre l'école primaire sise au quartier Dioulabougou, a fait suite à celle organisée le 19 mars par le gouverneur du district de Yamoussoukro et qui s'était soldée par le dépôt volontaire de 22 armes et munitions.