25 FEMMES DE SAN PEDRO S’ENGAGENT A LUTTER CONTRE LES VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE (VBG)

29 nov 2012

25 FEMMES DE SAN PEDRO S’ENGAGENT A LUTTER CONTRE LES VIOLENCES BASEES SUR LE GENRE (VBG)

San Pedro, le 28 novembre 2012 - « La persistance des violences contre les femmes nécessite une mobilisation générale renforcée ! » C'est l'appel lancé par Mme Behi Nathalie, représentant le Préfet de région, Préfet du Département de San Pedro, à l'occasion de l'ouverture d'une formation destinée à 25 femmes volontaires issues de la plate-forme de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) de San-Pedro.
Mme Behi a fait remarquer que les VBG gagnaient en intensité dans le monde, et ce, en dépit des instruments internationaux et des lois nationales réprimant ces fléaux.

Accroitre la lutte contre les VBG, rappeler qu'elles constituent des violations des Droits humains, sont les objectifs fixés par le bureau des Droits de l'homme de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) de San Pedro qui a organisé mercredi 28 novembre 2012, en collaboration avec la Direction Régionale de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l'Enfant, une formation pour mobiliser et informer davantage des femmes volontaires de la plate-forme de lutte contre les VBG de San-Pedro.

Le Directeur régional, Kouamé Kouadio Issoufou, fait remarquer que cette formation intervient au cours de la campagne intitulée «16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes». Elle a pour but de sensibiliser les communautés sur les violences de tout genre que subissent les femmes. Selon, lui, l'engagement constaté chez les femmes devrait permettre de réduire considérablement et peut-être de mettre fin à ce type d'abus et de violences.

Agode Roger, Chef du bureau régional des Droits de l'homme de San Pedro, a expliqué que dans le cadre de son mandat de suivi des violences faites aux femmes et aux enfants, la DDH n'a pas hésité à accompagner la Direction régionale de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l'Enfant dans l'organisation de ces 16 jours d'activisme. Profitant de l'occasion, M. Agodé a invité les participants à célébrer la Journée Internationale des Droits de l'homme, le 10 décembre prochain. Il a également réitéré la disponibilité de l'ONUCI à accompagner le processus de réconciliation nationale de la Côte d'ivoire.
La formation s'est articulée sur les informations de base concernant les VBG, leurs conséquences et leur prise en charge. Mme Oko Chantal, chargée des Droits de l'homme à San Pedro, a démontré le lien entre les VBG et les Droits de l'homme et les raisons pour lesquelles elles constituaient des violations des Droits de l'humains et un problème de santé publique. «Les VGB reflètent et renforcent les inégalités entre hommes et femmes tout en compromettant la santé, la dignité, la sécurité et l'autonomie des victimes », a fait remarquer cette spécialiste avant de recommander l'application des lois soient et la redynamisation des systèmes existants pour prévenir les VGB et permettre aux victimes un accès rapide à la justice et aux services de prise en charge. Elle a ajouté avant de rappeler qu'il faut impérativement lever la barrière de la culture du silence, de la discrétion, la résignation, la soumission et la compromission.

Le volet pratique de la formation mettra les participantes au contact des populations dans les marchés de San Pedro pour conduire des échanges et collecter des informations sur les VGB.