« Travaillons ensemble, nous allons réussir », exhorte Choi à San Pedro

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21 aoû 2008

« Travaillons ensemble, nous allons réussir », exhorte Choi à San Pedro

San Pedro, 21 août 2008...Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Y.J. Choi a appelé, mercredi, les membres des groupes d'auto-defense de la région du Bas Sassandra, venus massivement l'écouter à la salle de la Mairie de San Pedro, à travailler ensemble avec les Nations Unies et le reste de la population pour le retour de la paix dans le pays.

« Votre échec sera notre échec. Votre succès sera notre succès. Travaillons ensemble, nous allons réussir », a exhorté Y.J Choi.

Les membres des groupes d'auto-défense étaient venus s'informer sur les 1000 microprojets initiés par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) en partenariat avec le PNUD en vue de permettre la réinsertion socioéconomique des ex-combattants, des ex-miliciens et des jeunes à risque.

M Choi a estimé lors de la rencontre de sensibilisation que, la dernière ligne droite pour la tenue des élections étant amorcée, il était important de venir échanger avec les populations et les groupes d'auto-défense sur les moyens de sortir définitivement de la crise. A ce sujet, il a indiqué que l'Accord Politique de Ouagadougou (APO) qui a permis des avancées notables et qui apparait aujourd'hui comme un partenaire solide du processus de paix ivoirien, a besoin d'un coup de pouce de la communauté internationale, d'où l'initiative des 1000 microprojets, qui visent à soutenir et offrir de meilleures perspectives d'avenir à la jeunesse de la région.

« Ce que nous allons faire sera déterminant car, il permettra de vous situer sur votre avenir. Et si cela marche, nous allons atteindre avec le concours des bailleurs de fonds, 10 millions de dollars pour aider les jeunes Ivoiriens à s'en sortir », a expliqué M. Choi.

Auparavant, le chef de l'ONUCI avait appelé les jeunes à s'impliquer dans le processus de paix en veillant à ce que la sécurité soit effective, avant, pendant et après les élections afin de lui permettre de certifier les élections. Il a indiqué que l'ONUCI joue déjà sa partition. L'appui de l'ONUCI réside, entre autres, dans les Projets à Impact Rapide (QIPs – en anglais) qui ont permis la réhabilitation de plusieurs ouvrages d'utilité publique. Cet appui réside aussi dans les 1000 microprojets visant à combler le vide avant la mise en œuvre effective des programmes du PNRRC et du Service civique, a expliqué le chef de l'ONUCI.

Les jeunes du Bas Sassandra se sont montrés intéressés par l'exposé fait par le chef de la Section du Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR), Sidi Ould Zahabi sur les 1000 microprojets. Ils ont souhaité que l'ONUCI passe le plus tôt possible à la phase de mise en œuvre de ces microprojets. Ils se sont dits inquiets de l'inexistence d'une rubrique exclusivement réservée aux mutilés de la crise et aux groupes d'auto-défense, qui n'ont pas encore fait l'objet de profilage. « Le concept de jeunes à risqué est trop vague pour nous et nous n'y comprenons pas grand-chose. Nous pensons être des laissés pour compte », a estimé un des leaders de ces groupes de jeunes.
Répondant à cette préoccupation, le chef de l'ONUCI a tenu à préciser que le profilage est du ressort du Gouvernement ivoirien par le biais du Centre de Commandement intégré (CCI). « Pour les ex-combattants et les milices nous avons la garantie du Gouvernement. La question du profilage des jeunes à risque demeure », a expliqué M. Choi. Il a rassuré les jeunes concernés et les a invités à s'adresser au Préfet et aux autorités locales afin de se faire recenser et de proposer d'ici un mois, une dizaine de projets que l'ONUCI pourra mettre en œuvre avec le concours de ses partenaires.

Le Préfet de la région du Bas Sassandra, Nguessan Obouo Jacques a incité ces derniers à saisir cette perche pour se construire un avenir plein de promesses. « Les 1000 microprojets viennent combler le manque d'actions à l'endroit des jeunes. Si les jeunes sont occupés, on ne pourra plus les recruter pour grossir les groupes de milices et des ex-combattants », a-t-il dit. Il a aussi indiqué que ce projet a besoin, pour réussir, d'être soutenu par une excellente sensibilisation. Il a promis que lui et ses collaborateurs vont donc travailler le plus tôt possible dans ce sens.

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