ZUENOULA : la parole aux jeunes

30 nov 2005

ZUENOULA : la parole aux jeunes

Zuénoula, decembre 2005...Les actions qui visent à assurer l'avenir de la jeunesse sont louables mais il faut aussi prêter attention à leurs besoins actuels, ont souligné des représentants de la jeunesse ivoirienne dans une déclaration approuvée au Forum des jeunes organisé par l'ONUCI à Zuénoula.

Les participants au forum, qui a eu lieu dans le camp du premier bataillon du Bengladesh, venaient de plusieurs régions du pays.
Certains étaient affiliés à des partis politiques ; d'autres re-présentaient des ONG ou des groupes communautaires.

Cependant, ceux qui habitent des zones tenues par les Forces nouvelles n'y ont pas assisté parce qu'on a estimé que le déplacement par la route était risqué pour eux.

Dans une allocution d'ouverture, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Côte d'Ivoire, M. Pierre Schori, a noté que, en s'écartant du langage politique, les jeunes pourraient peut-être trouver "un langage commun, parce qu'il y a des choses très concrètes qui vous touchent : c'est l'éducation, un boulot, la sécurité." M. Schori a ajouté : "je pense franchement que c'est une minorité qui, plus ou moins, tient le pays en otage".

Le Programme des Nations Unies pour le Développement, au nom de l'ensemble des bureaux et agences du système des Nations Unies en Cote d'Ivoire, a passé en revue les actions déployées pour promouvoir la cohésion sociale, la réconciliation et la reconstruction.
Des discussions en ateliers qui ont suivi une plénière brève ont porté sur les thèmes de : l'insertion socio-économique, la formation et l'encadrement extrascolaire des jeunes.

Dans une déclaration commune, les participants ont souligné la nécessite de prendre en compte de la volonté des jeunes et la réalité du terrain. L'éducation doit tenir compte de la complexité des environnements, ont-ils recommandé. En plus, elle doit former la jeunesse à faire face à ses responsabilités. Et elle doit être accessible a tous et libre de toute instrumentalisation politicienne. Les jeunes ont aussi indiqué que, s'il est vrai qu'ils sont le futur, ils sont aussi le présent.

Les programmes sociopolitiques devraient, donc, prendre en charge leurs besoins. D'autre part, la jeunesse doit prendre conscience de sa force et résister à toute forme d'instrumentalisation.
Les cadres d'échanges entre jeunes doivent se mettre en réseau pour défendre leurs intérêts collectifs au-delà des divergences d'opinions, ont-ils souligné. Les participants se sont

accordés pour continuer ensemble la réflexion et les actions pour l'avenir d'une Cote d'Ivoire unie, prospère et paisible.