« Nous prenons l’engagement, après votre passage, de mettre un terme à l’excision dans notre village car vos conseils nous ont permis de comprendre la gravité de cette pratique. Nous vous en remercions  ». Ces propos sont ceux d’Eugénie Gbogbo, Présidente des femmes du village de Zeitouo, dans l’ouest de la Côte d’ Ivoire, à une quinzaine de kilomètres de Toulepleu.

Elle s’est exprimée au terme d’une séance de sensibilisation de proximité organisée par l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), le jeudi 31 mars 2016, dans ladite localité.

Les échanges entre les fonctionnaires des Nations Unies basés à Toulepleu et les populations ont porté sur la lutte contre les mutilations génitales féminines, précisément l’excision, le renforcement de la cohésion sociale pour une paix et un développement durables.

Le Chef de la délégation de l’ONUCI, Hélène Sylvie Zomahoun, a demandé aux femmes de contribuer à l’élimination totale de l’excision dans leur contrée, pour le bien-être des jeunes filles, en mettant fin à cette pratique qui constitue une atteinte à leur intégrité. Elle a également encouragé la notabilité et les hommes à soutenir les femmes dans le processus d’éradication de ce phénomène qui est une violation grave des droits de la femme.

Les différentes composantes de la Mission onusienne présentes ont aussi exhorté les participants à œuvrer pour un climat social apaisé afin d’aboutir au développement de leur localité.

Les populations ont exprimé leur joie pour cette occasion d’échanges avec l’ONUCI qu’elles attendaient, selon elles, depuis quatre ans ; une rencontre qui leur a donné l’opportunité de comprendre aussi leur contribution pour la consolidation de la paix.

Elles ont également plaidé auprès des autorités locales pour un appui en vue de l’achèvement des travaux de construction de l’école primaire du village.

Madame Zomahoun a réaffirmé la disponibilité de la Mission à les accompagner, dans les limites de son mandat, et a promis transmettre ces doléances à l’autorité préfectorale pour une recherche de solution durable.

Heureux de cette visite, le Chef du village, Alphonse Seukeu Bayo, a exprimé ses remerciements à l’ONUCI. « Vous êtes venus toucher du doigt nos réalités en nous éclairant davantage sur les effets négatifs de l’excision. Vous pouvez aussi compter sur nous pour la consolidation de la paix dans mon village, à travers la lutte contre cette pratique ».

Précisons qu’une cérémonie d’excision d’une vingtaine de filles a eu lieu dans ce village de la sous-préfecture de Goulaleu, le 29 février 2016.