Une plateforme d’échanges pour la gestion des conflits à Bako initiée par l’ONUCI

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27 fév 2015

Une plateforme d’échanges pour la gestion des conflits à Bako initiée par l’ONUCI

Des conflits entre éleveurs et agriculteurs, des conflits transfrontaliers et d'ordre politiques : ce sont là les maux qui mettent à mal la cohésion sociale et le processus de réconciliation, depuis quelques temps à Bako, localité regroupant vingt-six villages, situé dans le district d'Odienné, à environ 840 km au nord-ouest d'Abidjan et qui fait frontière avec le Mali et la Guinée. C'est pour remédier à cette situation que la section des Affaires civiles de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) basée à Man a initié un dialogue intercommunautaire pour faire asseoir les populations autour d'une même table.



Durant trois jours, du 25 au 27 février 2015, il s'agira, pour l'ONUCI et pour l'administration centrale, de créer une plateforme d'échanges dans l'objectif de définir ensemble les solutions aux problèmes réels identifiés comme entraves à la réconciliation, à la cohésion et au développement au niveau de la localité.



À l'ouverture de la cérémonie, la Chef de la délégation de l'ONUCI à cette activité, Esperanza Arrizabalaga Vena, est revenue sur les motivations de la rencontre. « C'est dans notre mandat de soutenir vos efforts de réconciliation et de cohésion, mais c'est à vous de développer les moyens qui vous permettront de résoudre les conflits », a-t-elle dit.



Cette activité entre dans le cadre des actions de consolidation de la paix que la Mission apporte en soutien aux populations et aux autorités ivoiriennes, a fait savoir Peyogori Ouattara des Affaires civiles de l'ONUCI, dans son propos. À ce titre, a-t-il ajouté, à la demande de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire, Aichatou Mindaoudou, une vingtaine de localités ont été identifiées à l'effet de traduire réellement les problèmes en matière de cohésion sociale au niveau local et d'y apporter des solutions adaptées.



Dans son allocution d'ouverture, le Sous-préfet de Bako, Alain Djédjé, s'est félicité de ce que l'ONUCI appuie le travail abattu quotidiennement pour mettre fin aux conflits qui aboutissent parfois à des affrontements et qui font des victimes. « Ce dialogue communautaire va apporter à nos populations les rudiments nécessaires pour gérer de façon pacifique les conflits. C'est pourquoi, je demande aux populations de poser les problèmes réels et ensemble avec l'ONUCI, nous trouveront les solutions », a-t-il dit.



Parmi les problèmes identifiés lors des échanges en plénière, on note le non-respect de l'autorité, la non-participation ou implication des cadres à la consolidation de la paix, les conflits internes entre les leaders traditionnels, mais aussi au sein de l'imamat.



Au cours de cette première journée de rencontre, des groupes de travaux thématiques ont été constitués en ateliers avec pour mission de réfléchir aux problèmes identifiés en plénière par les populations des 26 villages de la sous-préfecture. Les débats se poursuivront en ateliers les 26 et 27 février et seront ponctués de communications en plénière sur l'implication des femmes dans le renforcement de la cohésion sociale et du développement, mais également sur la participation des comités locaux à la gestion et résolution pacifique des conflits.



Aux côtés des représentants des Affaires civiles de l'ONUCI, étaient aussi présents ceux du bureau de l'Information publique, de la Police des Nations Unies et le Contingent bangladais de l'ONUCI.