Un projet de réinsertion communautaire au profit des ex-combattants et des communautés villageoises de Béoué

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3 nov 2014

Un projet de réinsertion communautaire au profit des ex-combattants et des communautés villageoises de Béoué

L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et l'Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réinsertion (ADDR) ont procédé, jeudi 30 octobre 2014, au lancement officiel d'un projet au profit des ex-combattants et des communautés villageoises de Béoué, localité située près de Bangolo, à 532 km au nord-ouest d'Abidjan.







Vingt et un ex-combattants et cinq personnes appartenant aux différentes communautés du village ont ainsi bénéficié d'un projet de production, de transformation et de commercialisation du manioc et de ses dérivés.



S'exprimant à cette occasion, Jean de Dieu Ntanga Ntita, de la division Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) a, au nom de l'ONUCI, exprimé sa reconnaissance aux autorités coutumières pour leur implication dans le dépôt des armes des ex-combattants, avant d'indiquer que les Projets de réinsertion communautaires ont été mis en place par la Mission onusienne pour aider les ex-combattants et les communautés à se prendre en charge et à créer les conditions d'une cohésion sociale réussie.







« Dès que le projet prendra forme, vous ne serez plus des ex-combattants, ni des bénéficiaires, mais plutôt des partenaires et des participants au projet grâce au choix que vous avez fait de déposer les armes », a-t-il souligné.



Pour sa part, le représentant de l'ADDR, s'est réjoui de la fin de la crise et a estimé qu'il fallait maintenant parler de développement. « La guerre est finie, il faut aller au développement pour votre prise en charge. La

communauté doit vous soutenir pour sa réussite. Par ces projets, nous donnons une nouvelle vie aux ex-combattants. Déposer les armes et venez à la table du développement

», a-t-il lancé aux ex-combattants.



« Ce projet semble avoir des atouts pour sa réussite, car il s'agit de la fabrication de l'attiéké, de l'amidon, entre autres. Je vous demande de le prendre au sérieux en vous mettant au travail. Il pourrait devenir un projet de grande envergure, capable de créer des emplois dans votre localité », a-estimé pour sa part, Antoine Zahé, le 4 ème adjoint au Maire de Béoué.



Quant à Agnès Doua, la gérante de l'ONG, Action pour le développement et la protection de la famille (ADPF), qui a été choisie pour la mise en œuvre du projet, elle a exhorté les membres de la communauté à faire le suivi du projet pour assurer sa réussite.



Le Sous-préfet central de Bangolo, Soumaïla Soualio Kolo, a appelé les bénéficiaires à prendre grand soin du projet. « Ce projet permettra de favoriser la cohésion sociale et permettre la réinsertion des ex-combattants dans la vie active. Je demande aux personnes qui ont encore des armes de les déposer pour leur propre bien, car celles-ci n'ont pas leur place sur la route du développement », a-t-il conclu.