Tabou : cadres de la région, chefs traditionnels et corps préfectoral s’engagent à consolider la paix

précédent suivant
1 fév 2016

Tabou : cadres de la région, chefs traditionnels et corps préfectoral s’engagent à consolider la paix

C'est par Tabou que l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a choisi de donner le ton de la série d'ateliers initiée dans cinq départements de la Côte d'Ivoire pour renforcer la consolidation de la paix, la cohésion sociale et la réconciliation nationale à travers tout le pays.



Ainsi, le Bureau de l'Information publique de l'ONUCI a organisé, le 29 janvier 2016, dans cette ville située à 443 km à l'ouest d'Abidjan, avec les autorités préfectorales, un atelier d'échanges à l'endroit des élus, des cadres, des chefs traditionnels et du corps préfectoral sur le thème : "Les leaders d'opinion régionaux face aux défis de la consolidation de la paix, de la cohésion intercommunautaire et de la réconciliation nationale''.



Lors de la cérémonie d'ouverture, le Chef de la délégation de l'ONUCI, Roger Agodé a expliqué les objectifs de l'atelier. « C'est un lieu de partage d'expériences pour pouvoir s'impliquer dans l'accompagnement de la Côte d'Ivoire dans le processus de sortie de crise et de la cohésion sociale, afin de préparer les élections à venir au même titre que l' élection présidentielle qui s'est passée de manière apaisée », a-t-il dit. « L'ONU forme le vœu que les élections législatives, municipales et régionales seront à l'image de l'élection présidentielle apaisée », a-t-il ajouté.



Pour le Préfet du département de Tabou, Yacouba Doumbia, la paix est le préalable de tout développement. C'est donc fort de cela qu'il a, dès l'entame de ses propos, émis des vœux pour la nouvelle année. « Nous souhaitons que pour l'année 2016, il n'y ait pas un seul coup de feu dans le département de Tabou » a-t-il dit. M. Yacouba a ensuite demandé aux uns et aux autres d'œuvrer dans ce sens, pour la quiétude de tous les habitants du département.



Durant cette journée d'échanges, trois modules ont été présentés aux participants ; les deux premiers par Mathieu Koffi de l'ONG Search for Common Ground sur ''les rôles et responsabilités des leaders d'opinion face aux défis de consolidation de la paix, de la promotion de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale'' et sur ''l'éducation aux valeurs de la culture de la paix et de la citoyenneté démocratique dans le contexte de réconciliation nationale''. Le troisième module, présenté par Augustin Ungi-Iye de la Division des Affaires civiles de l'ONUCI a été axé sur « la prévention et la gestion des conflits communautaires : défis et perspectives dans le contexte du renforcement de la réconciliation nationale ». En plus des modules présentés, des travaux en groupe et des exercices de cas pratiques ont meublé cette journée d'échanges.



Pour Nemlin Hine, cadre de Tabou et participant à l'atelier d'échanges, la paix est la condition première pour le développement et sans cohésion, a-t-il souligné, il ne peut y avoir la paix. De ce fait, au nom de ses pairs il a pris l'engagement de se mettre en mission avec les outils reçus pour former les populations. « Avec les enseignements que nous avons reçus, nous allons les démultiplier de sorte que chaque habitant de ce département comprenne la nécessité de la paix pour que le département puisse se développer », a-t-il indiqué.



Au sortir des travaux en atelier, des recommandations et résolutions ont été prises, notamment, créer un cadre permanent d'échanges et de sensibilisation avec les autorités locales et les chefs de communautés ; organiser des séance de sensibilisation à l'endroit des candidats et de leurs supporters au respect du verdict des urnes ; élaborer une charte locale de bonne conduite pour tous les candidats aux différentes élections ; organiser des activités culturelles et sportives dans le but de rapprocher les populations et mettre en place des projets communautaires à impact rapide pour les jeunes et les femmes ; régler avec célérité les différents conflits en impliquant les autorités coutumières et sensibiliser les populations sur l'importance de la paix.



Notons qu'une trentaine de personnes ont pris part à cet atelier d'échanges qui s'est tenu au Centre de formation professionnelle de Tabou.