Sur une col’ du 4 au 11 mai 2012

8 mai 2012

Sur une col’ du 4 au 11 mai 2012

"Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté, jeudi 26 avril 2012, la résolution 2045 qui maintient, jusqu'au 30 avril 2013, ses sanctions à l'égard de la fourniture, la vente ou le transfert d'armes à la Côte d'Ivoire ainsi que l'exportation du diamant brut en provenance du territoire ivoirien. La resolution comporte des exemptions permettant au Gouvernement ivoirien d'entraîner et d'équiper ses forces de sécurité, et de doter la police et la gendarmerie des armes et munitions nécessaires au maintien de l'ordre. Les exemptions traduisent également un souci de permettre une réponse proportionnée du Gouvernement aux menaces contre la sécurité de la population. La résolution explique les procédures à suivre par le Gouvernement pour bénéficier de certaines de ces exemptions accordées par le Conseil, qui salue les efforts des Ivoiriens pour soutenir la réconciliation nationale et la consolidation de la paix et se félicite de l'amélioration de la coopération que le Gouvernement a accordée au Groupe d'experts sur l'embargo » . Sur le terrain, les évènements qui se sont déroulés dans la nuit du 24 au 25 avril à Sakré , situé à 30 km de cette Sous-préfecture de l'Ouest ivoirien par des supposés mercenaires libériens ont provoqué le déplacement d'environ 6.300 personnes. Pour faire le suivi de la situation, l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a mené jeudi 3 mai 2012, une mission conjointe à Taï, avec des responsables des Forces de défense et de sécurité ivoiriennes conduites par Alexis Ahonzo, Directeur de cabinet du Ministre délégué à la Défense. Cette équipe était allée rencontrer les populations qui se sont réfugiées à Taï. L'objectif de cette mission était de se rendre compte des réalités sur le terrain après cet incident qui a fait 8 morts, de nombreux blessés et deux maisons incendiées. Ces évènements rappellent la fragilité à la frontière entre la Côte d'Ivoire et le Libéria et le bien fondé de l'appui de la mission onusienne au processus de Désarmement, Démobilisation et de Réintégration. En soutien aux autorités ivoiriennes et libériennes, l'ONUCI et la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) vont continuer, à coordonner leurs activités en particulier celle concernant la surveillance des frontières communes à ces deux pays car les mouvements d'hommes en armes demeurent. Sur le plan politique, En Côte d'Ivoire, une amorce de Dialogue Républicain est entamée entre le pouvoir et les partis de l'opposition dont le Front Populaire Ivoirien (FPI). Ses dirigeants qui étaient en conclave le 29 avril 2012 ont certes encore des préalables, mais leur présence lors de la première journée de la rencontre est un signe d'ouverture certain. Cette avancée significative et tant attendue qui a vu la mise sur pied d'un cadre permanent de dialogue, a été saluée par le Chef de la Mission de l'Opération des nations Unies en Côte d'Ivoire, Bert Koenders. Lors de l'audience que lui accordée le Chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara le 27 avril dernier, le numéro 1 de la Mission onusienne a réaffirmé toute la disponibilité de l'ONUCI à soutenir les efforts en cours menés par le gouvernement ivoirien dans ce domaine. Dans un autre registre, le monde entier a célébré le 3 mai, la Journée mondiale de la liberté de la presse qui n'est pas seulement une liberté individuelle, mais aussi une composante essentielle de la vie démocratique. Elle rappelle s'il était encore nécessaire, le rôle crucial que doivent jouer les journalistes dans le processus de sortie de crise en Côte d'Ivoire par leur professionnalisme, le respect de l'éthique et la déontologie qui caractérisent ce métier. La Côte d'Ivoire tourne doucement la page douloureuse de la crise postélectorale, des efforts sont visibles et des résultats palpables mais, des défis restent à relever pour un bien commun : la PAIX.