Une mission des Nations Unies venue du siège de New York séjourne depuis le 21 juin en Côte d'Ivoire. Le but de ce déplacement en particulier à Abidjan était de répondre à une requête du gouvernement ivoirien qui par écrit a sollicité l'institution onusienne pour son soutien concernant les prochaines élections régionales et municipales. Il était donc nécessaire de venir sur place et voir dans quelles mesures et comment, il serait possible de renouveler l'appui multiforme de l'ONUCI au niveau électoral. Pour ce faire, des rencontres avec différentes autorités, les organes et partis politiques, la société civile et les partenaires internationaux se sont déroulés. Ce déplacement permettra de donner la réponse adéquate à cette demande de la Côte d'Ivoire en termes de soutien, d'accompagnement et de présence tel que requit par la partie nationale. Dans un autre domaine, la sécurisation à l'ouest de la Côte d'Ivoire, le retour des personnes déplacés internes et des réfugiés interpellent encore cette semaine les communautés nationale et internationale. Des missions du système des Nations Unies ont été organisées pour contribuer à un début de solution dans cette région et rassurer les personnes en difficulté. Les jours et semaines à venir, d'autres suivront et l'ONUCI procèdera de son côté à la décentralisation progressive de certains fonctionnaires pour renforcer la proximité avec les populations. Elles ont besoin d'être écoutées, encouragées , protégées et d'avoir des début de réponses. Celles-ci pourraient être contenues par la présence renforcée des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) au lendemain de la tournée effectuée par le Général de Division Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major général (Cemag) qui a décidé de prendre des dispositions exceptionnelles pour sécuriser l'ouest ivoirien enclin à des attaques répétées à la frontière ivoiro-libérienne. Autre piste, la baisse de la tension perceptible par médias interposés s'agissant de la sphère politique. La semaine dernière, l'ONUCI s'était inquiété de cette situation, appelant les médias et la classe politique à la retenue et les mettant devant leur responsabilité. La délégation de l'Union Européenne en accord avec les chefs des missions diplomatique accrédités en Côte d'Ivoire lui a emboîté le pas lundi 25 juin, s'inquiétant « de la montée en puissance d'un discours virulent ». Chacun à son niveau devant contribuer à ce que la situation s'apaise pour que les questions liées à la sécurité, à l'humanitaire, à la cohésion sociale passant par le foncier rural source d'incident récurrents, trouvent solutions. Les défis sont ceux de la Côte d'Ivoire et il urge que toutes les volontés convergent dans le même sens pour une sortie de crise inclusive et qui offre une chance à la Côte d'Ivoire de redevenir pacifiée.