Sur une col’ du 22 juin 2012

22 juin 2012

Sur une col’ du 22 juin 2012

Le Représentant Spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Côte d'Ivoire, M. Bert Koenders poursuit ses contacts avec toutes les parties prenantes de la sortie de crise en Côte d'Ivoire. La question du dialogue républicain demeure au centre de toutes les discussions ainsi que le volet sécuritaire avec un regard particulier sur l'Ouest de la Côte d'Ivoire. En réponse à l'attaque meurtrière du 8 juin dans la ville de Para qui coûta la vie officiellement à 18 personnes dont, sept(7)casques bleus du contingent nigérien, des dispositions ont été prises dans cette zone et au niveau de la frontière libérienne par les autorités de Côte d'Ivoire et du Libéria soutenues par l'ONUCI et la Mission des Nations Unies au Libéria (UNMIL). M. Hervé Ladsous, Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les Opérations de maintien de la paix venu spécialement du siège à New York pour assister le 14 juin à la cérémonie de levée de corps des casques bleus qui se déroulait à quartier général de l'ONUCI a eu ces mots au sortir de l'audience que lui a accordé le Chef de l'Etat ivoirien, M. Alassane Ouattara : « Au delà de cela, c'est l'occasion de redire que les Nations Unies restent solidement aux côtés de la Côte d'Ivoire dans son combat pour le retour à la normalité politique et à tous les progrès sur le plan humain ». Cette crise qui ressurgit a provoqué le déplacement de plus de 12.000 habitants dont une moitié d'enfants, surtout vers la petite ville de Taï et la localité de Para, à 45 km au sud selon le Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA). Ces déplacés internes s'ajoutent à ceux issus de la crise postélectorale et qui vivent déjà dans des conditions parfois précaires. Les Nations Unies et les ONG sur place ont remis des vivres et des non vivres à ces personnes mais, cette solution n'est que transitoire et la solidarité des communautés d'accueil à l'endroit des personnes déplacées est un signal positif. Il est en effet nécessaire d'avoir une réponse définitive et globale à cette situation. Sur un autre plan, la célébration le 16 juin de la journée internationale de l'enfant africain sur le thème '' Les droits des enfants handicapés, le devoir de les protéger, les respecter, les promouvoir et les réaliser » à travers le monde et en Côte d'Ivoire a rappelé, si besoin en était, la situation délicate dans laquelle ils vivent. Dans les pays en crise et/ou en sortie de crise, une attention particulière doit leur être apportée car, au même titre que d'autres, ils ont des droits et les Etats, des responsabilités à leur égard. L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a tenu à marquer cette journée de soutien à cette frange de la population parfois oubliée, en organisant différentes activités à travers le pays. A ses côtés, ONGs, autorités, parents d'élèves, les jeunes. Ces enfants méritent un enseignement et une éducation adaptée afin de créer les conditions favorables à une bonne insertion dans la société. Ils continuent à être malmenés dans le monde, malgré le fait que les Etats aient mis en place tous les instruments nationaux et internationaux pour la protection des droits de l'enfant. A la mi-année 2012, la sécurité reste pour ainsi dire, un défi à relever. Toutes les initiatives en faveur de la pacification de la région de l'ouest de la Côte d'Ivoire sont à saluer et à encadrer pour éviter toute méprise et autres rumeurs qui en rajouteraient à la détresse des populations. Des efforts inclusifs sont entrepris et les Nations Unies, selon les moyens existants mettent et mettront encore tout en œuvre pour soutenir les autorités ivoiriennes pour une solution durable partagée par tous.