Sur une col’ du 2 MARS 2012

12 mar 2012

Sur une col’ du 2 MARS 2012

Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour la Côte d'Ivoire, Bert Koenders a relancé ses consultations diplomatiques et politiques pour aider à dénouer le blocage au niveau du dialogue inter ivoirien.

Jeudi 1er mars, il a successivement rencontré la Ligue des Mouvements pour le Progrès (LMP) puis le Congrès National pour la Résistance et la Démocratie (CNDR). Au cœur de leurs échanges, les questions de la sécurité, de la réconciliation nationale, de la participation de toutes les obédiences politique aux consultations électorales, le rétablissement de l'autorité de l'Etat sur l'étendue du territoire.

M. Koenders les a exhortés à œuvrer dans le sens de la consolidation de la paix pour leur pays car il estime qu'il est important dans cette phase de reconstruction de favoriser la coexistence pacifique et le dialogue. En outre il veut avoir à travers ces différentes rencontres, des avis pluriels des acteurs de la vie politique, sociale, économique. Les jours à venir, le chef de l'ONUCI reprendra ses discussions avec d'autres groupes politiques, notamment le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP. Pour rappel, le 24 février, il s'était entretenu avec des membres du directoire du Front Populaire Ivoirien (FPI).

Sur un autre plan, les élections législatives partielles se sont déroulées dimanche 26 février 2012 sans accroc majeur dans dix des douze circonscriptions concernées par cette reprise. Constat confirmé par M. Youssouf Bakayoko, Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI) qui mardi 28 février 2012 en annonçant les résultats partiels, a néanmoins regretté les incidents qui se sont déroulés à Bonon et à Facobly, lesquels n'ont pas permis à la Commission Centrale d'examiner l'ensemble des procès verbaux de dépouillement des votes. Les résultats de ces deux localités n'ont donc pas été communiqués.

S'agissant de cette situation, Bert Koenders, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d'Ivoire (ONUCI) à demandé qu'une enquête, rapide soit diligentée et que les auteurs soient identifiés pour répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes. Le gouvernement ivoirien par la voie de son Ministre des Droits de l'homme et des libertés Publique, M Coulibaly Gnanéma a annoncé que cet acte ne resterait pas impuni. En tout état de cause, ce scrutin pour des élections ouvertes, libres, régulières et transparentes devrait permettre à la Côte d'Ivoire de se doter après les délibérations du Conseil constitutionnel, d'un nouveau parlement.

L'ONUCI a suivi de très près ce scrutin tant par des équipe de suivi détachées à travers le pays, que grâce au centre d'appels. En outre, la Mission recevra comme pour tous les scrutins, les copies des procès verbaux. Une agrégation des résultats permettra à Bert Koenders, après les institutions nationales, de faire une certification totale sur tout le déroulement des élections législatives et aussi quelques recommandations pour le futur.

En attendant, ce qui s'est passé à Bonon et Facobly confirme qu'il faille y trouver les réponses idoines car, d'autres scrutin électoraux sont prévues. La Côte d'Ivoire est également aujourd'hui plus qu'hier, face au défi sanitaire avec la pandémie du VIH Sida. La mission effectuée dans ce pays par Michel Sidibé, Directeur Exécutif de ONUSIDA du 24 au 27 avril, lui a permis de mieux appréhender les efforts fournis par le gouvernement ivoirien dans la lutte contre le sida, de voir comment l'accompagner et de faire passer certains messages clés. Parmi ceux-ci, la question du financement par le gouvernement ivoirien de la prise en charge des malades qui le conduirait à terme, à avoir une autre approche pour lutter contre la pandémie.

La célébration de la journée internationale de la Femme le 8 mars 2012 telle qu'elle sera célébré en Côte d'Ivoire par le système des Nations Unies et le gouvernement ivoirien, sur le thème « l'autonomisation des femmes rurales- éradiquer la faim et la pauvreté » rappelle aussi que dans les pays en conflit, en sortie de crise, en dépit du lourd tribut payé par la femme, elle est encore dans des situations de vulnérabilité extrême. On le voit, beaucoup de chantiers dans de nombreux domaines qui requièrent chacun une attention particulière des autorités ivoiriennes qui font face à des attentes de la population qui veulent définitivement tourner le dos à la violence et aux crises à répétition.